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Merci de nourrir les poissons en mon absence

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mercredi, 08 juin 2005

Azraël est un mangeur de pipas :

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Être ou ne pas être,

c’est pareil !


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«Qu’est-ce qu’il est beau !» m’a dit Mai en sortant de l’Autre cinéma cet après-midi. Avec Mamour nous nous étions assis en face de la sortie, au soleil, sur la rambarde au bord de l’Adour, le temps que ces dames fument une cigarette. Dehors, il fait sacrément bon, vraiment. Une magnifique journée de juin… Je les ai laissées partir seules à la plage. Enfin, sans moi je veux dire car il doit y avoir du monde sur le sable à cette heure. Là, moi j’ai plutôt envie d’ombre et de solitude. Sûrement pour recompter les plumes d’Azraël (pour mémoire et afin d’éviter toute confusion, je rappelle que le chat cruel qui terrorise les schtroumfs n’a pas de plumes ni d’ailes et que lui n’est surtout pas beau mais tout simplement ridicule). Une, deux, trois… plus une, plus une encore, Mai parlait bien évidemment de Abbas Esfandiari qui joue son propre rôle dans le génial film iranien Mohsen Amiryoussefi… et moi je persiste à vouloir compter les plumes sur les ailes arrachées de l’ange de la Mort. Celui de la tradition musulmane, bien entendu, Azraël, l’associé d’Esfandiar. A moins que ce ne soit l’inverse. «Être ou ne pas être, c’est pareil» déclame théâtralement le héro thanatopracteur. Et ce n’est pas un clin d’œil hasardeux pour moi. Azraël et Esfandiar c’est du pareil au même. Ils sont tous les deux complètement magiques. Magique surtout ce cinéma qui nous est venu d’Iran par un bel après-midi presque estival. Et si drôle aussi. Il me manque énormément de références culturelles pour déchiffrer tout l’humour qui se lâche ici comme des perles d’explosions joyeuses, mais je le pressens avec bonheur et c’est là toute la magie du cinéma… Quatre, cinq, six, et la septième porte bonheur, je vais chercher dans les pages jaunes les adresses de toutes les pompes funèbres du coin. Et puis je vais inviter tous les thanatopracteurs de chez nous à voir ce film qui les rend héroïques et beaux… Qui sait, les rituels, religieux ou non, ont peut-être du bon ! J’y songerai en mangeant des pipas bruyamment, sans complexe… Vivants ou morts, courez donc voir ce film et le bonheur vous lavera. Moi je me sens tout frais et tout propre, mais je m’emmèle encore en recomptant les plumes d’Azraël.
Il fait encore grand soleil par ma fenêtre, l'heure est aux grandes décisions existentielles : je vais donc aller conter fleurette à Mamour sur la plage...

Robinson Crusoé

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