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Merci de nourrir les poissons en mon absence

mercredi, 14 mai 2008

TIBET OR NOT TIBET ?


vendredi, 17 novembre 2006

Le racisme ordinaire m'agace

 

Nouvelles pas

 

frêches

 

 

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Grâce à l’ami Moris, je suis tombé sur cette note de Je Blog… et bien entendu, je ne peux que me déclarer d’accord, mais… Mouais, ça m'agace plutôt cet "exercice" qui consiste à rappeler, à chaque fois qu'il est question de racisme, l'exemple juif, l'exemple unique, la seule référence… Bref, je ne vais pas prendre le risque de me faire traiter d'antisémite... alors, bien sûr, sur le fond, il est évident que ce genre de déclarations vraiment pas frêches du tout est insupportable, inacceptable, condamnable, et caetera et crescendo. Il en va ainsi pour tout ce qui relève de ce que l'on appelle le "racisme ordinaire", le «bruit et l’odeur», tout ça… car en l'occurrence, même si il s’agit ici d'un élu, d'un politique de renom, responsable de premier rang, la véritable question, le problème fondamental réside dans la réponse à donner pour désamorcer ces arguments qui s'insinuent si facilement dans les cerveaux ordinaires (dans le mien comme dans le tien, camarade). Ben oui, c’est vrai, quoi, sur 60 millions de Français, il y a combien de noirs, 2-3 millions, à tout casser… sans compter les clandestins, évidemment, ah-ah-ah-ah… Au prorata ça ferait même pas un remplaçant en équipe de France… Ouais, du simple bon sens, du calcul mental, pas du racisme, hein, surtout pas du racisme. A part que, la réflexion sensée elle n’a de sens, là, que parce que sur un terrain de foot, le noir ça ressort vachement sur le vert de la pelouse. Tiens, ça me rappelle, à une époque pas trop lointaine encore, il y avait un Basque en équipe de France. Un Basque sur onze. Soixante millions divisé par onze, ça fait combien, euh, 5454545, approximativement… euh même avec le Pays basque sud, qui est Espagnol, en plus, on est à peine la moitié… et si on compte que les Français, disons dans les 230000, et 100000 à tout péter si on peaufine le prorata au niveau de ceusses qui sont réellement Basques, Basques d’origine, 100 % bouffeur d’ardi gasna. Et si en plus on considère le fait que le footballeur en question était surfeur, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a eu grave et concomitante surreprésenta- tion. Très franchement, s’il avait été Biarrot au lieu d’Hen- dayais, en sus, ma remarque sombrerait totalement dans le ridicule.

Bon, ceci dit, bien évidemment, tenter de tourner le «racisme ordinaire» en ridicule ne peut malheureusement suffire. Il faut le dire et le répéter sans cesse, ne jamais baisser la garde, ne jamais laisser une attaque raciste sans riposte : Lizarazu n’a jamais été le «basquignol de service» en équipe de France, jamais.

Le plébéien bleu

dimanche, 01 octobre 2006

Jean-Pierre Saint-Picq

n’est plus Président de L’Atalante ? 

 

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Démissions

 

et dénégations ?

 

 

En arrivant à la caisse de L’Atalante, le merveilleux et héroïque cinéma bayonnais débaillonné, une petite affichette nous infor- me qu’à partir du 1er octobre, il faudra présenter la nouvelle «carte orange» pour justifier de son adhésion à l’association Cinéma & Cultures (gestionnaire des salles de L’Atalante et de L’Autre cinéma) et ainsi bénéficier des tarifs préférentiels : 4,20 € au lieu de 6,20 € pour le ticket d’entrée plein tarif. J’en dé- duis donc que les anciennes «cartes vertes» n’ont plus aucune validité et que désormais les adhérents ne s’étant pas acquittés de leur cotisation annuelle (34 € en individuel et 52 € en couple) ne sont plus membres de l’association. Cette règle essentielle de la vie associative concerne évidemment tout le monde, au- cun «passe droit» n’étant envisageable même pas pour les chômeurs, handicapés ou étudiants car ceux-ci bénéficient d’une possibilité d’adhérer à prix modique, bien sûr, mais doivent participer, au même titre que les salariés, commer- çants, patrons, retraités ou enseignants, au financement de l’association cinéphile et culturelle dont ils sont adhérents. Aucun «passe droit», donc, et encore moins pour les membres du Conseil d’administration qui se doivent évidemment de mon- trer le bon exemple en cette période de campagne d’adhésions et de réadhésions plutôt difficile cette année, puisque nous serions en retard de plus de 200 cartes par rapport à l’année dernière. Bref, à ce jour, monsieur Jean-Pierre Saint-Picq ne pouvant plus être considéré comme adhérent, je m'autorise à annoncer sur la blogosphère bleue qu'il n’est virtuellement plus Président de l’association Cinéma & Cultures.

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vendredi, 28 octobre 2005

Lettre à Pimentalai et à Arduraduna

 

Vive le piment !

 

Vive le Pays basque !

 

Et vive Monsieur le Maire !

 

Dimanche ce sera Aministiaren Eguna (Jour de l'Amnistie) à Makea. Des Basques, des abertzale (patriotes basques) y feront la fête et revendiqueront aussi. On n’y revendiquera plus l’am- nistie pour les prisonniers politiques basques, bien sûr, mais la libération conditionnelle pour Filipe Bidart. Les temps ont chan- gé mais certains mots, certaines idées demeurent, semble-t-il encore, et heureusement, comme inaltérables. Très chers Pi- mentalai et Arduraduna, je ne pense pas vous y rencontrer. D’ailleurs, vous y croiserais-je que je ne vous reconnaîtrais pas rapport à l’anonymat par lequel vous vous «protégez» sur la blogosphère. Par contre, je suis convaincu que pour le moins vos pensées et vos préoccupations ne seront éloignées des miennes que de quelques kilomètres ce jour-là. J’ai lu avec attention vos dernières notes sur vos blogs respectifs et comme le sujet me passionne aussi, j’ai bien envie de vous répondre sur la question, comme aurait dit Monsieur Hontas.

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Ben moi je ne me marre pas du tout. Le cynisme ne donnera jamais une réponse satisfaisante à qui veut réellement cons- truire. Puisqu'il s'agit de construire le Pays basque de demain, si je ne m'abuse, non ? Ma position concernant le département basque est connue depuis fort longtemps (en tant que Xan An- salas qui ne se sert d’un pseudo que par commodité littéraire), en fait, je n’en ai jamais changé : et si un jour on m’invite à voter, euh, je déclinerai l’invitation. J’essaie généralement de demeurer courtois. Du moins sur la forme. Quant au fond, j’ai toujours estimé que cette revendication départementaliste, et je l’ai répété très récemment sur mon si joli blog tout bleu, outre qu’elle ne saurait jamais s’avérer autre chose qu’une impasse (et là je ne veux aucunement parier sur l’avenir en prétendant que jamais un tel découpage départemental ne serait appliqué –les Français ont bien «concédé» une communauté de commu- nes à la basquitude--), cette revendication, donc, ne s’inscrit pas dans une stratégie de construction nationale. Vouloir rem- placer un découpage départemental par un autre ce n’est rien d’autre qu’un simple détricotage-retricotage de la cotte de mail- les centralisatrice de l’état français. Sur une base argumentaire inverse de la tienne, je pourrais aussi, par facilité intellectuelle, me laisser aller au cynisme en soulignant qu’il est regrettable de souffrir ce mépris des tenants du pouvoir politique pour une expression tout ce qu’il y a de plus minimaliste (et je ne songe pas là seulement au département) plutôt que sur le fond d’une véritable revendication identitaire telle que, euh, disons l’auto- nomie, par exemple. Mais on m’accuserait encore d’exhiber éhontément mes amertumes et autres nombreuses frustrations alors que, sincèrement, je ne cherche qu’à comprendre ce qui nous arrive, nous abertzale d’Iparralde qui, fut un temps, nous disions tous (ou presque) et uniformément socialistes. Com- ment en sommes-nous venus à exprimer notre radicalité en décalage constant et exponentiel entre les mots et les actes ? Fut un temps où nous n’étions que quelques dizaines de plus ou moins marginaux à crier Independentzia et Sozialismoa dans les rues du Petit Bayonne ou à lancer des cocktails molotov contre les CRS pour libérer le peuple basque en nous clamant révolutionnaires. Mais ils étaient encore moins nombreux à l’époque pour s’acharner à amarrer le frêle esquif du natio- nalisme basque au Nord à un serpent de mer vieux de deux siècles… et ce, au nom du pragmatisme. Ils étaient moins nom- breux que nous, mais socialement beaucoup mieux installés, beaucoup plus bourgeoisement assis. La logique infernale action-répression-action, dans laquelle, nous les radicaux, nous sommes irrémédiablement enfermés, aura plus gravement encore sapé les idées que les volontés militantes. En face d’une répression que nous pensions censée dévoiler le vrai visage du monstre oppresseur, nous avons appris à nos dépens que les victimes n’attirent qu’un temps la compassion des opinions pu- bliques. Et encore aurait-il fallu que ces opinions soient infor- mées et puissent d’une certaine façon s’identifier aux victimes que nous étions ! Ce qui ne fut que très minoritairement le cas… Alors, de grands stratèges révolutionnaires ont estimé que les mots de notre révolte tout comme ceux de nos réels espoirs devaient se tempérer du culte de l’innocence afin de mieux camper notre statut de victimes. Nous devions devenir de gentilles brebis face aux méchants loups et ainsi l’existence avérée des prédateurs-oppresseurs justifierait que certaines brebis s’éloignassent quelque temps du troupeau pacifiste pour défendre la «maison du père». Nous avons appris à cultiver la dichotomie révolutionnaire entre la résistance déclinée sur un mode toujours plus humaniste voire «victimaliste» et l’expres- sion de notre radicalité au travers d’actions de moins en moins compréhensibles sur le front «militaire». Évidemment, au Nord, nous avons essentiellement subi cette stratégie de fuite en avant militariste car nous n’avons jamais concrètement eu entre les mains les leviers d’un véritable front de lutte spécifique à Iparralde. Ainsi nous nous sommes peu à peu noyés dans nos propres larmes d’impuissance et ceux qui ont surnagé, les socialement mieux intégrés, les pragmatiques, les A + B = 2 départements au lieu d’un, ils ont saisi l’opportunité de décider majoritairement qu’était venu enfin le temps de revenir en arrière, de faire table rase du futur pour les idées abertzale. Et là, aujourd’hui, ils auraient enfermé les clés de cet avenir hypothétique au fond d’une urne qui devra s’ouvrir dimanche prochain à Ezpeleta. Selon que les Maires du Pays basque nord estimeront qu’un référendum est nécessaire ou non, les abertzale pourrions ou non réhabiliter la «désobé- issance civile». Je suis désolé, camarades, mais, à l’envers cette fois, vous ne faites que reproduire cette même dichotomie qui ne saura que nous marginaliser en édulcorant toujours davantage notre basquitude. Comment pouvez-vous être à ce point oublieux des impasses et des fuites en avant de notre histoire récente ? Si les Maires disent Non dimanche, que fait-on ? (je crains que ce cas de figure n’ait pas été sérieusement envisagé) On envoie nos jeunes faire les Démos le jour et les Segi la nuit ? (ils se retrouveront bien un jour prochain, ensemble devant les tribunaux parisiens, pour tenter de défendre la revendication départementaliste criminalisée) Ou alors on reprend tout à zéro depuis le serment d’Itsasu contre celui du Jeu de paume ? Et si les Maires disent Oui, combien de temps et jusqu’à quel niveau de radicalité devrons-nous assumer de nous engager en mettant entre parenthèses nos véritables aspirations nationalistes ?...

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Oui, je sais, la radicalité ce peut et ce devrait être avant tout la lutte de masse. Vive l’utopie, bordel ! Hum ! Quel idiot je fais ! Mais non, les pragmatiques ne croient plus non plus à la lutte de masse mais au lobbying : mobiliser les élus, les décideurs politiques et économiques, les vedettes des médias, tous les VIP, c’est ça la real politik du tiroir caisse.

 

Le plébéien bleu

 

PS. Pour celles et ceux qui persistent à rêver d’une politique à hauteur des yeux et du cœur (c'est-à-dire dans les nuages) des hommes et des femmes de ce pays qui ont bien les pieds sur terre, je lance ici une invitation à partager notre optimisme viscéral en tentant d’offrir une alternative crédible aux fos- soyeurs pragmatiques. Je sens qu’on va peut-être me casser la gueule… sauf si je préviens qu’on risque de le faire q ;o)

lundi, 17 octobre 2005

Lettre ouverte

à Peio Etcheverry-Aintchart

 

 

Départementez

 

en basque

 

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La France une et indivisible est toutefois découpée (territoria- lement et administrativement) en 96 départements, dits métro- politains, totalement inégaux tant par leurs superficies (des 105 km2 pour le département de Paris jusqu’aux 10 000 km2 de la Gironde) que par leurs populations (les 2 555 020 habitants du Nord qui vont bien rarement partager le soleil qu’ils ont dans le cœur avec leurs 73 059 compatriotes de Lozère qui, eux, en ont aussi un peu dehors). Il est à noter que la Corse, qui est une île au milieu de la Méditerranée, se compose de deux départe- ments français et métropolitains qui, bien entendu, ne sont pas une division de la France susdite, universelle, mère de l’Europe et fille aînée de l’église, mais tout au contraire, l’expression ad- ministrative de son unité politique et de sa continuité territoriale assuré, entre autres, par le service publique de le SNCM. La Bretagne, quant à elle, qui n’est qu’une grosse presqu’île beaucoup plus évidemment métropolitaine, focalise depuis quelque temps une polémique concernant son intégrité régio- nale regroupant 4 ou 5 départements français : le Breizh Atao pourrait ainsi pour certains se traduire par un 4 + 1 = 1 qui paraphraserait en langue départementaliste et en quelque sorte le Zazpiak Bat des Basques (beaucoup de Nantais sembleraient désirer exhiber un chapeau rond au quotidien, parait-il, tandis que nombre de Bretons officiels verraient d’un bon œil leur blanche hermine courir les marais de Loire-Atlantique). Et l’Occitanie, hum, comment dire, à l’échelle de ce découpage en puzzle, ça serait en quelque sorte une nébuleuse en forme de passoire linguistique qui s’étendrait sur pas moins de 32 départements du sud de la France et une demi-douzaine de galaxies régionalistes, mais, bon, je ne suis pas certain d’avoir compté les gascons du B.A.B… Enfin, the last but not the least, le Pays basque n’est rien du tout au point de vue départemental français. Zéro département. À égalité avec le Béarn, zéro partout. Mais 0 + 0 parfois égale autre chose que la tête de Toto et une révolution jacobine passant par là, les identités basques et béarnaises s’en trouvent historiquement niées au nom d’un dessein nationaliste qui n’aura jamais été librement accepté par les citoyens autochtones. En additionnant ces deux négations, la départementalisation du 4 mars 1790 aura décrété que, de Pau à Bayonne, les Pyrénées seraient désormais égalitairement, fraternellement et républicainement basses. Il aura fallu attendre l’année érotique du siècle dernier pour que nos montagnes, enfin absoutes laïquement de toute bassesse, soient autorisées à se mélanger lascivement avec l’océan qui lui, hésite toujours à se marier avec la terre des Basques- non-identifiables selon que le golfe baignant nos plages soit attribué à la Biscaye ou à la Gascogne : la géographie est une science complexe quand on en a une lecture politique. Et que dire de la politique qui n’est bien souvent plus une science humaine mais une barbarie scientifique ! Bref, hier soir, j’ai dé- couvert dans ma boite à courriel un spam émanant du secré- tariat d’Abertzaleen Batasuna, à moins que ce ne soit de celui des Démos… me demandant de participer activement à la re- lance d’une campagne en faveur de la création d’un départe- ment Pays basque. Malaise.

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Ce matin, en faisant le tour de mes liens sur la planète blog, j’ai constaté que Georges de Ezpeleta Gure Herria avait dû recevoir le même spam mais, lui, a choisi de le copier-coller sans rien y changer ni ajouter le moindre commentaire personnel ; du brut de décoffrage juste agrémenté d’un titre clamant l’urgence de la démarche, c’est son choix, tout à fait honorable et que je tiens à saluer ici. Mais ce n’est pas le mien. Je n’ai jamais réussi à me convaincre que la création d’un département basque à côté d’un département béarnais, ou béarno-bigourdan pourrait, et ce même dans la plus minime mesure, faire avancer le schmilblick de la survivance pour la basquitude et tous ceux qui y sont viscéralement attachés, à la mode plébéienne en vert et rouge, ou pour tous les autres, dans leur joyeuse diversité, comme ça leur chante et danse, aux pieds des Pyrénées. Et cela dure depuis, ouf, vingt-cinq ans maintenant. Personne ne sera parvenu à me convertir à la religion, à la pensée unique départementaliste. Je dois être bien têtu, buté ou obtus, je sais plus, je n’ai jamais su changer d’avis par pragmatisme ! Et quand on me dit que cette pétition à été conçue pour être signée par les anti-département, hum, du moins par ceusses qui seraient en outre grands démocrates et tellement beaux joueurs qu’on les prendrait même pour des cons (y’en existe vraiment, hein, Peio ?), j’ai encore moins envie de rejoindre le troupeau à poils laineux. En fait, tout bien pesé, un départe- ment à la dimension des trois provinces du Pays basque nord (le Hiruak Bat des Français-basques*) n’est peut-être pas dan- gereux en soi pour la basquitude, les quelques arguments culturalistes en sa faveur pourraient même être recevables si cette revendication n’était pas devenue le nouvel et unique cheval de bataille politique des abertzale (je simplifie un peu trop, mais vraiment très rares sont les abertzale qui osent publiquement se désolidariser du départementalisme). Tu vois, Peio, je suis réellement admiratif devant toute l’énergie que tu déploies sur le terrain politique départementaliste, les tactiques ponctuelles que tu t’acharnes à enchaîner dans un plan global de pragmatisme pour perdurer, coûte que coûte, politiquement, c’est vraiment très fort mais, imagine un peu, admettons, so- yons optimismes par conviction, utopistes, quoi, et figurons- nous ce beau jour où le Conseil d’état entérinera la création d’un nouveau département que l’on appellerait, disons, soyons fous, Euskal Herri. Bon. Génial. Un département. Voilà. Et main- tenant qu’on est tous bien réveillés, que les Français-basques ont gagné, que plus aucun militant politique en liberté n’ose plus rêver à haute voix de l’indépendance, de l’autodétermination, de la réunification ou de je ne sais quelle autre forme de société socialiste pour les Basques, des Basques qui aurions pu participer activement à l’élaboration d’un autre monde qui évoluerait du possible au faisable, maintenant on fait quoi, on recommence quoi, comment, avec qui ? On reprend tout à zéro, c’est ça ? Oui, Peio, tu me trouveras plutôt aigri et certainement seras-tu tenté de me classer dans les indécrottables mauvais perdants, mais vaut-il vraiment mieux se tromper et tromper tout le monde dans le camp des majoritaires ? Nous sommes en effet bien minoritaires à regretter que tu gaspilles tout le fantastique enthousiasme de ta jeunesse, comme nous l’avons peut-être fait nous-même avant toi, mais sache que l’histoire des peuples ne pourra jamais reconnaître comme une avancée l’acte politique qui aura tendu à mettre au rancart les reven- dications autonomistes et autogestionnaires formulées par des Basques minorisés et ostracisés au nom d’un pragmatisme qui n’aura jamais servi que les maîtres de l’asservissement.

Amicalement et pacifiquement,

 

Le plébéien plus vert, noir et rouge que jamais

 

* ça se comprend, non ?

vendredi, 14 octobre 2005

Les Droits de l’Omelette aux Cèpes

 

Tentative

 

d’empoisonnement

 

électronique

 

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En ces temps de récession, de régression civilisationnelle (que j’ai horreur de ces mots ! dans ma bouche ils ont le goût et le nom latin des champignons mortels), l’affaire du «bracelet élec- tronique mobile» ne parvient pas à soulever de vaguelette d’indignation plus haute que celle des privatisations en série (et multirécidivistes) ou des sans-papier-sans-emploi-sans-loge- ment ou des charters de Schengen avec leur cargaison de vo- yageurs menottés ou de toutes les guerres de conquêtes éco- nomiquement horribles ou que ce soit, ce sont les basses eaux de la résistance face aux tsunami de la résignation… poil au menton. Mais demain, bien heureusement, on rasera gratis. En effet, le seul «vrai débat» qui ait agité les assemblées de dé- putés et sénateurs français concerne le coût d’investissement de ces bracelets et le prix de revient quotidien de la surveil- lance en comparaison de celui d’une journée d’incarcération ordinaire. Voilà tout l’enjeu de cette nouvelle mesure sécuritaire pour les matons de l’ordre actionnarial, il doit y avoir du fric à faire sur tout, tout est bon à privatiser, à capitaliser, même et surtout la peur, la peur du gendarme comme celle du violeur sérigraphié en rouge ketchup. Seule la rentabilité fait discus- sion, on doit pouvoir connecter le bracelet aux centaines de ra- dars automatiques sur les routes et faire ainsi de substantielles économies de bouts de chandelles, mon ami Pierrot ; quelqu’un quelque part saura bien tirer profit de cette nouvelle idée de génie : le plébéien bleu brasse des idées, gratis. Des idées bleues bien sûr, je cède bien volontiers et généralement au consensualisme, mais avec de bien vilains reflets noirs comme la poudre d’escampette. Idées noires aussi, carrément, avec des reflets de maison bleue recyclée, la dictature annoncée d’un trop certain Minicolas Narkozizi, je la vois tous les jours davantage dans les «réformes» fomentées et imposées par ses concurrents et néanmoins collègues en manipulation de l’opi- nion. Et précisément, cette opinion, elle semble bien majori- tairement favorable à ce nouvel empoisonnement électronique de la liberté. Qui plaindrait aujourd’hui un «délinquant sexuel condamné à au moins 5 ans de prison», qui se préoccuperait de ses libertés individuelles, personne… ou alors je veux des noms, levons donc l’omerta qui protège encore les complices des Droits de l’Homme !

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Bon, il se trouve que la loi anti-récidive qui va être votée par le Parlement français prévoit de passer le bracelet, dans un pre- mier temps, à tous les détenus purgeant une peine égale ou supérieure à 5 ans (avec possible rétroactivité, rien n’est en- core décidé à ce jour) et pouvant faire l’objet d’un suivi ou d’une surveillance judiciaire «particulière». Voilà. Il n’y a mani- festement pas assez de violeurs en France pour permettre à cette nouvelle petite entreprise capitaliste de distribuer des bénéfices satisfaisants à ses voraces actionnaires, alors on amendera les dispositions législatives pour élargir le marché, euh, disons, aux «terroristes» et à leurs amis (en Pays basque, le marché développera sans peine une «niche» des plus ju- teuse), pour commencer. Qui s’en plaindrait ? Quel «droit de l’hommeux» osera encore dénoncer Vigipirate, hein ? Des noms ! Et puis, très bientôt, on pourra peut-être enfin passer le bracelet aux «délinquants syndicaux», à ceux qui s’acharnent à vouloir faire grève pour un oui ou pour un non (surtout pour un non, d’ailleurs), et aussi à tous les tire-au-flanc, aux chômeurs indemnisés, aux fainéants, aux abstentionnistes de tous poils, à ceux qui ne sont pas contents et à ceux qui le sont trop pour être à jeun, aux drogués et aux fumeurs de «nuit grave»… Et puis on pourrait faire des bracelets de couleurs, que l’on ren- drait visibles, fluorescents, ostentatoires, mais tout de même moins que les étoiles à 6 branches cousues dans la mémoire collective de l’horreur inégalable. Bien sûr, il ne faut pas tout confondre, tout mélanger, nous sommes bien d’accord, le bra- celet servira à protéger les citoyens honnêtes, les actionnaires de la prochaine nouvelle petite entreprise qui commercialisera la machine à voter. Et puis, tiens, le bracelet, on pourrait peut- être aussi le passer à ces foutus trouveurs de champignons, ces haïssables amoureux de la nature automnale, ces enfoirés de promeneurs dilettantes qui, dans les sous-bois humides, font peur à nos chasseurs férus de tradition. On suivrait ainsi sur un écran d’ordinateur, tous ces cueilleurs anarchisants, à jamais inaptes à la recherche de profits exponentiels et infinis… et leurs coins à cèpes ou à girolles pourraient enfin et défini- tivement être privatisés grâce à des kilomètres de barbelés réglementaires et électroniques. À voir l’inflation pratiquée ces derniers jours sur le prix du bolet en supermarché, je me dis que Michel édouard Leclerc a probablement déjà eu cette pen- sée avant moi. Bref, ce matin, j’ai trouvé des champignons, trois très exactement et vous ne saurez pas où. Un coin à champignons, ça ne se dit pas.

 

Le Bolet bleu de Satan

vendredi, 07 octobre 2005

Le cauchemar chez Leclerc

 

 

Darwin veut envahir

 

l’Europe à Melilla

 

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Que d’émotion à suivre l’actualité au jour le jour ! Hier, avant- hier déjà, peut-être, ce matin encore et ce midi, ma radio d’in- formation aura su, très journalistiquement, distiller l’émotion et la révolte humanitaire (impuissante ?) face aux événements dramatiques de Ceuta et Melilla. Aux marches de l’Europe de Schengen, face aux caméras de télévision, désormais, il parait légitime de tirer à balles réelles sur les émeutes de la misère africaine. Désormais, en vagues incessantes, tous les 7 mois une vague plus grosse que les autres, la misère errante s’at- taque aux digues de la richesse qui a si peur du noir. Tout un continent est en perdition dans les yeux effrayants de ces centaines, de ces milliers d’émigrants du désespoir absolu et moi je me refuse à allumer mon poste de télévision. Le son me suffit bien pour que la conscience de ce cauchemar m’explose entre les oreilles… et, je ne sais pas trop pourquoi, ce midi, en faisant mes courses au Leclerc de Bayonne nord, j’ai repensé à ce printemps, ce printemps du Cauchemar de Darwin, il y a plus de six mois maintenant. On oublie moins vite les émotions sur grand écran… Ce doit être une question de quantité, ouais, quantité d’images, de sons, d’informations qui se chevauchent et s’effacent l’une après l’autre, sauf à les passer en boucle, des milliers de fois la même pensée unique, la même idée qui devient donc obligatoirement, chimie de la conviction, une Vé- rité incontestable à la Huxley. Bref, désormais, le cinéma n’est plus qu’une petite niche où les chiens efflanqués peuvent en- core aboyer quand la caravane ne passe plus pour eux. Ce printemps, à l’Atalante, donc, Ramuntxo nous a fait découvrir ce qui se cache derrière le commerce de la perche du Nil : un scandale inavouable pour tous les bien pensants de la déco- lonisation libérale, un vil et misérable trafique d’armes dans un décor d’enfer dantesque. L’absence d’arêtes de cette pêche miraculeuse me restera à jamais planté dans la gorge. Pêche miraculeuse, oui, les âmes sensibles des Européens «civilisa- teurs» voulaient à toute force y croire car l’introduction artifi- cielle des ces énormes poissons si extraordinairement proté- iniques devait éradiquer les famines endémiques tout autour du magnifique lac Victoria. Et voici que tout d’un coup on retrouvait ces belles, ces énormes perches sur nos étals de poissonniers. Les surplus, sûrement… Comment faire comprendre au con- sommateur alpha + et epsilon tout à la fois qu’avec les perches ventrues c’est l’ineffaçable culpabilité de l’Europe colonialiste qui prend l’avion du retour pour nourrir à nouveau nos chères têtes blondes, les vendredi, jour du poisson ? Alors, nous les bêtas refusant l’abêtissement consumériste, nous avons eu envie de réagir, d’arracher cette arête empoissonnée, boycott ! avons-nous clamé avec toute notre conviction de révolte… Combien étions-nous à tenter de renverser virtuellement les étals ? À Bayonne, une petite poignée, tout au plus, mais notre détermination avait pourtant semblé pour le moins émouvoir quelques responsables locaux de la grande distribution. Pas tout de suite, évidemment, mais nos protestations directes et véhémentes à chaque fois que nous allions faire nos courses, relayant ainsi la campagne publique menée par le directeur de notre super cinéma arts et essai, avaient réussi à faire disparaître les poissons de la honte. Pendant des mois, la perche semblait bien boycottée par l’étal de mon poissonnier du Leclerc à Bayonne nord. Nous ne nous faisions pas grande illusion, mais, bon… il parait que la nouvelle poissonnerie qui vient de s’ouvrir à St Esprit n’en vend pas non plus dixit Ramuntxo sur le forum de Cinéma & Cultures. Et voici que ce vendredi, jour du rituel halieuticophile, la maudite perche a réapparu au Leclerc. Ma colère aurait-elle été plus mesurée sans l’émotion ravivée par les dizaines de morts de Melilla ? Je ne sais pas. J’ai vraiment eu l’impression de ne plus rien savoir de l’humanité de tous ces gens autour de moi dans ce grand magasin. Bien sûr, je n’ai pas eu le courage de foutre en l’air les foutus poiscailles, je suis resté très civilisé, très policé, tout juste un peu trop énervé, tout à coup. Fébrile d’indignation, voilà tout. Alors j’ai protesté, comme il y a quelques mois, au- près des employées de la poissonnerie. Comme il y a quelques mois, elles m'ont répondu, gentiment, qu’elles n’y pouvaient rien, que ce n’étaient pas elles les responsables, qu’elles avaient un patron… Quelle chance d’avoir un patron, hum-hum, la colère m’égare !...

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Cliquez sur le bouclier pour taquiner le céhéresse

 

 

Petite différence notable, il y a quelques mois, les mêmes ven- deuses prétendaient ne rien savoir de cette histoire du Cau- chemar de Darwin et c’était probablement vrai. Mais aujour- d’hui, mince consolation, elles m’ont dit qu’elles savaient, oui qu’elles savaient mais… Mais mon cul c’est de la perche du Nil, merde ! Trop en colère, je ne pouvais pas ravaler si vite la poutre dans mon propre œil révulsé d’horreur. Alors j’ai un peu bataillé pour voir à quoi ça ressemble un patron et lui causer des trafiquants d’armes qu’il couvre ainsi par son indifférence de petit commerçant. Il m’a écouté, poliment lui aussi ; j’étais juste un peu trop tremblant mais convainquant tout de même, je crois : il m’aura confondu avec un râleur professionnel et ne m’aura donc même pas vraiment entendu. Dingue ça, quand même ! Le directeur du Leclerc de Bayonne nord à qui, au printemps dernier, Ramuntxo Garbisu, directeur du cinéma l’Atalante, à Bayonne, a adressé plusieurs courriers pour l’in- former du scandale autour de la commercialisation de la perche du Nil et qu’il, par souci pédagogique, aura même convié à une projection spéciale du Cauchemar de Darwin, ce cadre supé- rieur commercial s’est ouvertement foutu de ma gueule en faisant mine de ne pas comprendre le «problème», en niant avoir reçu ces courriers (une copine lui en avait envoyés aussi, des courriers personnels à ce sujet, je le sais) et en s’évertuant à prononcer « la Stalante» pour bien me montrer son mépris du cinéma arts et essai bayonnais… et moi je ne lui ai même pas cassé la gueule. Même pas. Je me suis senti désarmé face à un trafiquant d’arme recycleur d’affiches soixante-huitardes… et j’ai honte. J’ai même le trac de devoir aller vérifier, demain, si le «gentil» nouveau poissonnier de St Esprit dont Ramuntxo a fait la pub ne commercialise pas le poisson assassin. J’ai peur de constater que l’Afrique, désormais, n’est plus acceptable que comme un gros poisson mort sur nos étals. Je les renverrai bien, toutes ces perches, par-dessus les murs de Ceuta et Melilla, merde !

 

Le poisson bleu de la plèbe

mardi, 04 octobre 2005

Gabrielle, tu brûles mon esprit...

 
 
Aller,
 
toutes les stars du ciné,
 
rejoignez-nous à la manif !
 
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Rendez-vous à 10 h 30 ce matin,

devant la bourse du travail,

à Bayonne.

 

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Et l'enfer devint un espoir

 

 

Gabrielle, ♫ tu brûles mon esprit
Ton amour étrangle ♪ ma vie
Et l'enfer, ♫ devient comme un espoir
Car dans tes mains ♪ je meurs chaque soir ♪

 

Il me parait parfois impossible de me débarrasser d’un air de musique, d'une chanson, d’une rengaine qui se dessine inavou- able sur mes lèvres que je m’efforce de réduire au silence.

 

Dix ans de chaîne ♪ sans voir le jour ♫ c'était ma peine
♪ forçat de l'amour
Et bonne chance ♫ à celui qui veut ma place ♪
oui ma place ♪
Dix ans de chaîne ♪ sans voir le jour ♪ c'était ma peine
♪ forçat de l'amour
J'ai refusé, ♪ mourir d'amour enchaîné ♫

 

Heureusement, me dis-je en sortant de la salle de l’Atalante, personne ne sait lire sur les lèvres ici… et je suis tout aussi heu- reusement seul à entendre Johnny Hallyday chanter à tue-tête, heureusement tout seul à habiter dans ma tête. Dans mes mo- ments de paranoïa les plus intenses, j’imagine que tous les mal- faisants se sont coalisés pour greffer des micros sous mon crâ- ne et il est désormais trop tard pour que je me mue en kami- kaze… Je vais m’arrêter au comptoir. De toutes façons, à la sortie d’un film, c’est quasiment obligatoire… Oui, une bonne bière, de toutes façons, ça ne peut me faire que du bien dans mon état. Comment vais-je pouvoir leur dire ce que j’en ai pensé de ce film, comment leur avouer la panique dans mon esprit, euh… le «désarroi de classe» qui me bouleverse les neu- rones barricadés sous le sang impur et tralali et tralala Dix ans de chaîne ♫ Que dis-je ? Vingt-cinq ans au moins ! Comment avouer que j’ai été happé par cette histoire de grands bour- geois, de très grands bourgeois même ? Kidnappé par une bande désarmante, de face et même pas vraiment par surprise, je suis resté tout du long agrippé à mon confortable fauteuil du premier rang, tout seul face à l’ennemi, en plein milieu de mon champ de bataille. Subjugué par la haine qu’ils m’inspireront toujours, les bourgeois, les petits, les moyens et même les très grands. Subverti dans mes certitudes tout comme dans ce mépris que je brandis en guise de légitime défiance. Ça pulse grave au milieu de toutes mes circonvolutions. Une bande d’images à plat et même pas toujours en couleurs aura suffi. Patrice Chéreau, Isabelle Huppert, Pascal Greggory et Claudia Coli : j’ai rarement été autant dérangé que par cette impression de lutte des classes dans un boudoir. Et le pire, c’est que, là, je suis à peu près convaincu d’être le seul à avoir eu cette lecture du film. Une Lao Bia me parait tout aussi adéquate qu’équitable pour me redonner une contenance et faire taire Johnny. Com- ment leur dire… six spectateurs se sont arrêtés comme moi… j’ai trop envie d’en parler, trop envie d’en profiter pour jouer avec le douce pelote du lien social qui s’enroule autour de ce si chaleureux comptoir de la Taverne, trop besoin de parler en cherchant mes mots pour réordonner mes pensées en vrac, comment ne pas paraître trop ceci ou trop cela tout en m’ef- forçant de ne pas garder la pelote pour moi seul ? Eh bien, je ne saurai jamais être autrement, c’est à craindre, je serai donc trop ceci ou trop cela ou trop de tout… on me sourit poliment, alors je demeure dans les clous et je me les fourre dans les yeux pour essuyer mes larmes d’impuissance… Ma «luette des classes» je la garde dans ma bouche, pour la faire rire, ma voisine, pour dédramatiser l’incompréhensible, et mon instinct du rebond me dicte une image qui fait aussi sourire sa copine, j’imagine la sublime Isabelle Huppert, le belle Gabrielle, la très belle et la très intelligente très grande bourgeoise toute habillée de noir, son visage opalin sous un voile noir aussi mais translu- cide, et sur son corsage, un carré rouge avec trois lettres blanches : CGT. Je l’imagine en pasionaria cégétiste, nous en- voûtant avec sa voix chuchotée… chut, ♪ c’est la lutte finale ♫, je n’ai plus les slogans en tête mais, bref, Isabelle Huppert nous ordonne de participer à la manif de ce mardi matin, ♪ groupons-nous et demain ♫ à Bayonne ♪ l’Internationale sera le genre humain ♫. Maintenant ce sont carrément les chœurs de l’Armée rouge et noire derrière mes yeux exorbités par la passion. Nous serons dix milles pour l’applaudir, de quoi remplir cent salles de cinéma, dans la rue. Villepin tu peux trembler, tes CGR la CGT n’en veut plus, bientôt il ne te restera plus que le sanctuaire helvète pour transgéniser les pop-corn externalisables ! Cela fait maintenant quelques semaines que j’essaie de me convaincre que la vie c’est du cinéma, à tous les temps de la conjugaison des humanités et des barbaries, la vie se met en scène et parfois c’est vraiment très beau… même si ça fait très mal. Et puis le théâtre aussi c’est du cinéma, je dis ça spécialement pour toutes celles et tous ceux qui campent sur leurs certitudes cinéphiliques, Patrice Chéreau est un grand, un grand cinéaste.

 

Robinson Crusoé

 

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