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Merci de nourrir les poissons en mon absence

Ongi etorri Euskal Herrian*

PREMIER MAI AUX AURORES, le réveil n'a pas besoin de sonner, les volets sont ouverts, un autoritaire rayon de soleil me torture le fond de l'œil tandis que j'observe la verticalité des aiguilles qui, d'un coup, inspire la mienne. Tout s'accélère, s'emballe même après cette nuit de pesanteur d'une immobilité trépignante. Dans la maison, un vent de tempête ramasse, range, empile, se douche à la petite cuillère, désempile, classe, cherche, oublie, se rappelle, se dit qu'il aurait dû prendre des notes plus précises, envisage d'y remédier, y renonce sur la lancée, déjeune au passage, se connecte à internet, chie un coup, s'habille, court jusqu'au garage au rez-de-chaussée, remplit des cartons, téléphone au p'tit neveu pour s'assurer qu'il est prêt, remonte à l'étage par la face nord (putain j'ai encore super mal aux jambes!), lit les messages, rien de nouveau concernant la Talr, enfile, à l'endroit, en s'appliquant, son uniforme de motard heureux, coupe l'ordi, ferme la porte à clé derrière lui, plonge dans l'escalier et monte dans sa voiture. A l'abri de cette petite boite roulante, le vent est provisoirement tombé, ma «pandia» me mènera jusqu'à Béhobie où je cueille au passage Julien dans le but d'exploiter à mon profit le renfort de ses deux bras d'un mètre de long chacun. Oui, pour tout recharger à Saint Jean, puis décharger au camp de base à Baigorri, j'ai impérativement besoin de lui...

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