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Merci de nourrir les poissons en mon absence

dimanche, 25 février 2007

N, amour et poésie…

 

St Valentin

 

doit vivre

 

au Pays basque !

 

medium_euskal_herri_en_fleurs.2.jpg

 

Ce matin du 14 février, dès l’Aube, des fleurs se sont mises à pousser spontanément dans tous les jardins du Pays basque et de Navarre, parait-il, des fleurs multicolores au parfum de tous les plaisirs, des fleurs aux couleurs de la liberté, de la jeunesse et de la rébellion permanentes, de tous les espoirs si joliment fantasmatiques. Tout du moins c’est ce que m’a grésillé la radio, ce matin-là, dans ma salle de bains. Pendant que je me rasais. Qui a dit que les journalistes de la pensée unique ne savaient qu’énoncer leur credo sempiternel de mauvaises nouvelles ? En mettant le nez dehors pour affronter la vraie vie quotidienne et prendre le chemin de la servitude salariée, incroyable mais si frais, si bleu, si jaune, si rouge, si violettes, sur mon balcon, dans mes jardinières, quoi, qu’est-ce, l’efflorescence générale ! Dans mon jardinet pareil, sur le trottoir où paît paisiblement toutes les nuits ma jument bleue, pareil, dans la rue, sur les ronds-points, tout au long de la quatre voies, pareil, le printemps a bien 20 ans d’avance, au bas mot, sur le réchauffement annoncé de la planète. Sous mon casque aussi, sous mon crâne je crâne à tue-tête, St Valentin est sorti de la prison de Clairvaux (quel nom poétique !) pour me parler d’amour universel, avec des fleurs partout, et je me fous bien, ce jour d’huis ouverte, je me moque à pleine dents de toute cette haine qui dicte la marche du monde.

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mardi, 14 février 2006

St Valentin sans pub

 

Je veux croquer

 

ta pomme, Mamour

 

 

Ta pomme dans mes paumes,

Je la veux aujourd’hui fleurie,

Je la veux,

Même en plein hiver,

En roses bleues et vertes

Et rouges et sang et mille,

Je la veux…

Ces épines du quotidien

Qui gémissent dans mes mains ouvertes,

Je les sais,

Je les veux fièvres passagères,

Fièvres de février

Qui gâchent,

Un instant de rancœur,

La forêt des années de bonheur espérées.

Mais une épine de cheval*

S’est plantée dans mon œil,

Dans cet œil droit au déclin,

Mon œil aveugle,

Fermé au fond de la tombe

Et de la nuit des mortels,

Qui, jailli hors de la raison,

L’œil qui voit désormais ce qui n’est pas

Et qui crie sa vaine rage au lieu de pleurer…

Peur !

Peur des cris et des larmes.

Peur des mots et du silence.

Peur du vide absolu.

Au-delà de ma propre peau de chagrin,

De chagrin terrifiant,

Bravache, je me défie des passions vivantes

Au bout brandit

De mes poings fermés par l’impuissance

Des guerres inutiles que je mène encore

En quête d’une humanité que j’ignore,

Pléthore,

Tous les jours

Davantage…

Le doute est un poison,

Je ne sais plus écrire.

 

 

Plage blanche.

Tes hanches :

Un rêve, ce soir, du doux de mes doigts,

Je te demande pardon.

 

medium_mamour_est_une_pomme.jpg

 

Quand tes mots à toi

De mort et d’amour m’ensorcellent,

Je voudrais te croquer, Mamour,

Te croquer vive et endormie,

En quelques mots à moi,

Quelques signes de malice

Que je veux droits et ronds et blancs,

Te croquant les dents qui ne me sourient plus,

Quand toute ta chair carnassière

A portée d’envol de mon désir

Fait semblant de pouvoir dormir éveillée.

Je voudrais savoir

Puis espérer construire,

Construire et bruire

Et créer des idées belles pour moi,

Belles mais petites,

Petites de taille,

La seule taille qui vaille

Pour apprendre à te toiser les yeux dans les yeux,

Dans le noir,

Te séduire par rebonds et merveilles ordinaires,

Toi ma plus «tout ce que je peux imaginer»,

Je voudrais t’écrire un nouvel arbre de la connaissance,

Sur ce si joli blog tout bleu,

Je veux réapprendre la confiance en l’émoi

Et donner à lire dans tes paumes offertes

La ligne de vie éternelle

Que je croque par les deux bouts

De ta pomme,

Sans penser aux pépins,

Ta pomme belle jusqu’au trognon.

 

 

 

Maitazale

 

* d’où les fièvres du quotidien, de cheval aussi, donc.

 

 

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Et maintenant, une petite page d'anti-publicité :

 

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vendredi, 23 décembre 2005

Avec le plébéien bleu, ce Noël

agrémentez raisonnablement

 

de confiture vos tartines beurrées

 

 

Depuis maintenant 2 ans, pour la Noël, nous avons décidé de ne plus nous ruiner en cadeaux entre frêres et soeurs, et neveux et nièces, beaufrêres, belles soeurs, tout ça... Bon, pour les enfants, les petits je veux dire, évidemment, cela parait toujours aussi impossible de faire l'impasse. Mais entre adultes on peut apprendre à devenir raisonnables et ainsi, en quelque sorte, tenter de reconquêrir un petit bout de liberté dans nos prisons consuméristes. Bref, l'idée est plutôt bonne, à mon humble avis : on se retrouve donc en famille, le midi de la Noël, chez l'une ou l'autre des frangines qui ont de grandes et belles maisons accueillantes, on amène chacun quelque chose pour participer au repas --en général des bouteilles-- et, en guise de cadeau de Noël, un seul et unique paquet par personne, dans un emballage anonyme si possible sur lequel la maîtresse de maison apposera un numéro qui servira pour le tirage au sort. La consigne impérative est que ces cadeaux n'aient pas un prix de revient supérieur à 10 euros. Et surtout qu'ils soient des réalisations personnelles. Faut donc se prendre un peu la tête et se servir de ses mains pour faire plaisir à... à on ne sait pas qui, aussi bien à soi-même, le tirage au sort, à la fin du repas, décidant de l'attribution pour chacun des cadeaux. Bon, en famille il est toujours possible de s'arranger (du moins dans la mienne), alors les échanges sont possibles afin d'éviter de s'en retourner chez soi avec sa propre réalisation. Bref, une fois qu'on a une idée qui a fait ses preuves, à quoi bon en changer. L'an dernier, donc, j'avais fait de la confiture de kiwis et pommes... cette année, ce sera donc des confitures de poires, dont je publie ci-dessous la recette simplissime. Mes confitures seront étiquetées sous la marque même pas déposée de "erreximenta"... et bien sûr, comme je suis un rimailleur dilettante, j'ajouterai au petit colis un poème en alexandrins, que voici :

 

 

ERREXIMENTA

 
On m’appelle Confiture, Miss Erreximenta

De la Patagonie aux falaises d’Etretat

Depuis l’Himalaya jusqu’au fond du Vercors

Il n’est que sur la Lune que l’on me boude encore.

 

Le globe-trotter gourmet qui s’invite à ma table

Où je dresse l’accueil en vertu connétable

Petits pots dans les grands pour séduire les fruits mûrs

Goûtera des plaisirs vrais ceux qui se murmurent.

 

Dans la carte postale d’un hiver toujours vert

Du sommet de l’armoire je vous souris sous verre

Pour damner de douceur les sorties de récré

Aux enfants de l’envie j’offre des joies sucrées.

 

Abricot-cocotier, myrtilles et merveilles

Framboises forestières à trois p’tits chats de miel

Toute mon invention de citrouille au citron

Confiture au présent les minets en potron.

 

Tous vos petits matins avant midi sonné

Comme un petit bonheur pour petit-déjeuner

Sur le petit pain chaud nappé de beurre salé

A la petite cuillère je me laisse étaler.

 

Au joli Pays basque le printemps des cerises

Avec l’ardi gasna me marie à l’église

Et le pire mécréant vivant dans le péché

Fera toujours de moi son délice caché.

 

On m’appelle, on me pioche, on s’en lèche les babines

J’suis la rose des vents, en sucre et sans épine

Confiture-confiotte qu’on fit n’est plus à faire

A genoux aimez-moi, vous irez en enfer !

 

Le plébéien bleu 

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Confiture de poires

 

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Pour 1,5 kg de confiture environ, il vous faut :

1,2 kg de poires, 800 g de sucre à confiture,

1 jus de citron + zeste, 1 gousse de vanille

(un peu cher, mais... bon...)

Préparer tous les ingrédients.

Eplucher les poires...
...et les couper en petits morceaux.
Ajouter le jus du citron...
...et le sucre.
Bien mélanger avec une cuillère en bois.
Rajouter la gousse de vanille émincée et laisser macérer 5/6 heures jusqu'à dissolution du sucre.
Une fois le sucre dissout dans le mélange, verser dans une casserole.
Mettre sur la plaque chauffante...
...et porter à ébullition.
Cuire durant environ 40 mn en maintenant une petite ébullition.
Remplir les pots avec la confiture bouillante.
Les laisser refroidir à l'envers... et rajouter les zolies étiquettes "erreximenta".

lundi, 21 novembre 2005

Le plus beau jour

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mercredi, 07 septembre 2005

Viens chez moi

J’habite dans ton lit.

 

Chez qui chez quoi chez comment
Chez pourquoi ?
Chez ton lit
Chez pour Toi, ma Douce, ma Tendre, mon Absente
J’habite à pleins bras dans ton absence aux draps tièdes
à l’heure de la sieste l’heure des sueurs
à l’heure des sans heures
Alors
Chez Tatoi je panse mon impatience
Chez Tatoi que je pense
Tatoi que je rêve
Tatoi que j’espère
Mamour.

 

Viens chez moi
Chez le plus beau jour de ma vie
Chez l’espèce en voie de récréation permanente
Chez ma chair
Chez ma Chère, ma Douce, ma Tendre, mon Absente
Chez moi sans toi ni loi mes bras sont trop longs
J’habite en trépignant du bout des doigts
Du bout du bout du centre tes jambes me manquent
Ton souffle, ton rire, tes oreilles
Ta bouche qui commande au bonheur
Même tes joues veulent jouer
Chez l’Amiral Salace
Le lit est à deux places

 

Viens vite dans ton lit
Reviens vite Mamour
Viens vite chez nous
J’y habite avec Toi
Même quand tu n’es pas là.

 

 

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mercredi, 03 août 2005

Sous les chemises blanches :

Trace ta race tristesse !

Le ciel est gris, je suis aigri

Le ciel est rose, je suis morose

Trace ta race

Trace !

Détresse...



C’est mercredi dans les rues
Merde-credi !
J’y ai dit
C’est déjà la fête obligatoire
L’ENFIN de l’histoire
C’est déjà la fête finale prise à son début
Au bout de ma rue…
Le boulevard Jean d’Amour fait encore la moue
Au bout de ses guirlandes oubliées
J’ai mis JAMAIS
Écrit en lettres grecques
Écrit au pinceau bleu
Qui décrit si bien les cris des amoureux
Pour faire le break
De mes calendes bayonnaises.
Viens me retrouver Paresse
J’ai pris mes aises
Tristesse.

Trace ta race tristesse !
Sous les chemises blanches
Les gens sont gris
Artifices
Sous les foulards rouges
Plus un cœur ne bouge
Artifesses
Trace ta race
Trace
Artifice-artifesse.

Que faire pendant les fêtes de Bayonne ?

C’est mercredi dans mon lit
Merci Mamour
J’y ai dit
Plus rien n’est pareil avec toi
JAMAIS plus la même histoire
C’est pas banal un bal bacchanales
Dans ton lit
En plein après-midi
Nus sous le drap dans tes bras
Nudité rouge et blanche
Pour faire la fête à tes hanches
La fête initiale de tous les ENFIN
De tous les ENCORE
Tout un mercredi, après-midi
Tout un jour TOUJOURS
Écrit avec mes doigts
Écrit en lettres d’amoureux
Pour t’inventer chaque fois
Un nouveau pont sur l’Adour
Et le franchir avec toi sans nous retourner
Sans plus laisser de trace
Invisibles caresses
Loin des chemises blanches
Trace ta race tristesse !
Et vive l’état de grâce
Loin des foulards rouges !
Mamour, mon Amour
Ma Déesse de Tendresse!

samedi, 16 juillet 2005

Ceci n’est pas une pomme rouge*

Et pas un poème non plus

Un pari à la con, un défi, c’est moi qui ai raison, non, moi, pas toi… on causait de quoi au juste ? De trucs censément intelli- gents, de doctes conversations d’après ciné (très joli film, d’ail- leurs, que nous avons vu ce soir à l’Autre cinéma, El cielito, faudra que j’en fasse une note) quand tata et tonton invitent la gentille petite nièce à la crêperie et que le pseudo-tonton patau- ge dans ses explications vaseuses et alambiquées à propos du joli scénario et qu’il s’enlise dans le surréalisme (excusez du peu), style de trucs que des adultes responsables et instruits se croient en devoir d’asséner aux oreilles attentives et respectu- euses d’une toute jeune adolescente, genre d’affichage en quatre par trois, mais avec une grosse faute d’orthographe dans le titre… non c’est toi qui es dans l’erreur, Mamour, que j’aurais pu tout simplement lui dire et puis passer à autre cho- se, oublier, mais j’ai parié, ou elle, elle a voulu parier, je sais plus. Bref, c’était à propos de Magritte, René Magritte (j’ai vé- rifié depuis mais tout à l’heure, devant Claire, je l’ai sûrement un peu confondu avec Topor en le prénommant Roland) et son «Ceci n’est pas…», expression des plus exemplaires du surréa- lisme appliqué à la peinture, n’est-il pas ? Hum, scusez, j’ai vraiment pas pu m’en empêcher. Donc, oui, pour moi ça ne faisait pas l’ombre d’un doute, c’était une pipe, une pipe et rien d’autre, enfin disons la représentation d’une pipe sous-titrée «Ceci n’est pas une pipe». Et pour Mamour peut-être encore plus docte et catégorique que moi ce soir (une fois n’est pas coutume et puis, après tout, c’était elle la vraie tata –et je m’imagine un instant, pour tenter de faire prendre conscience à Claire d’une certaine distanciation inhérente à toute idée ou pensée surréaliste, exhibant fièrement sur mon large torse musculeux un t-shirt imprimé d’une vraiment étonnante formule sous-réaliste :«Ceci n’est pas une tata»-- et moi le faux tonton, trêve de digression au kilomètre), pour ma tendre et douce compagne il se serait plutôt agi d’une pomme. Selon elle, René aurait atteint l’universalité en peignant «Ceci n’est pas une pomme», et moi de me retenir de rétorquer que Sacha Distel est l’auteur du mondialement connu «Ceci n’est pas un scou- bidou». Je ne le lui ai pas dit… J’apprends péniblement à con- tenir mes pulsions… Ce n’est pas drôle d’ailleurs. Et puis pour moi, le scoubidou, ça évoquera toujours un porte-clé à la con, comme ce pari à la con dont je m’acquitte en rédigeant cette note à la con. Ouais, j’ai horreur des serrures, des serrures et des clés, des clés et des porte-clés, j’ai toujours eu horreur des scoubidous, alors on a parié. Moi en faveur de la pipe et elle de la pomme. On rejouait le jardin de l’Eden, mais ça non plus j’ai préféré ne pas le lui dire. Je disais déjà largement assez de conneries devant sa nièce.

la Passion du Christ

Ça aurait pu être rigolo, ce pari, si ça n’avait pas carrément frisé le graveleux. Donc, pour l’enjeu de ce pari, puisqu’il n’y a pas de pari sans enjeu, le choix fut rapidement bouclé. Circoncis. Mez- zo voce. Nous ne pouvions tout de même pas l’assumer en le criant sur les toits, ce pari à la con. Re-donc, nous avons con- venu de ceci, si Mamour gagnait, elle gagnait une pomme. Facile. Et si moi je gagnais… moins facile, hum… j’ai arrêté de fumer depuis près de deux mille huit cent jours, ça serait vraiment trop con de reprendre à cause d’un pari à la con, je trouve. Surtout que bon, en fait, «Ceci n’est pas une pipe» alors je me demande bien à quoi foutre cela pourrait servir. Re-bref, couple d'atomes at home, juste après la tisane, nous avons vérifié en interrogeant l’oracle d’internet et, ça ne m’est vraiment pas facile-facile à écrire… mais nous avons gagné tous les deux. Ou plutôt nous avons perdu tous les deux. C’est selon : «Ceci n’est pas un pari gagné», je dois une pomme à Mamour. Alors quelle couleur tu la veux ta pomme, Mamour, que je lui ai susurré, tout à l’heure, à l’oreille, sur l’oreiller. Rouge ? Non, qu’elle m’a suturé, je veux que tu m’écrives un poème sur ton blog. Un poème sur la pomme, que je lui ai demandé de préciser. Non, ce que tu veux, un truc à propos de pomme. Un truc ? Quoi comme truc ? Un poème ou un texte libre ? Oui, un texte libre, comme tu voudras et heureusement elle n’a pas rajouté je ne suis pas difficile. Voilà, c’est quoi encore cette connerie qui m’est passée par la tête en lui parlant de «texte libre», c’est quoi, ça signifie quoi un «texte libre» quand le thème vous est imposé, hein ? Mamour, «Ceci n’est pas un texte libre», ceci est juste un pari à la con. Et moi, là, je viens de remplir ma partie du contrat. Voilà.

Mais un pari à la con !





Pommes dans mes paumes
Poires pour l’espoir
Scoubidou-dou c’est la clé d’où ?
Pom-pom-pom-pom
Poir-poir-poir-poir
Bientôt l'mois d’août je n’ai plus d’sous




* Je voulais là juste rendre un petit hommage astéristique à Anne Sylvestre que je n’avais pas encore cité sur mon si joli blog tout bleu. Je me souviens également d’Isabelle Aubret qui interprétait si joliment «Pomme rouge, verte ou bleu»…


dimanche, 10 juillet 2005

Je roule des mécaniques

Quand l'espoir s'habille en noir



Je roule des mécaniques
Nique-nique
J’enroule la mécanique
Sur le ruban d’asphalte à ligne continue
Aligne-aligne, aligne les kilomètres
Des kilos de fourmis dans les jambes
Des kilos de fourmis dans les poignets
J’empoigne mon destin et le rive à la mire de l’horizon
Loin-loin, plus loin que la ligne droite
Plus loin encore m’attendent les virages
Une série de virages serrés
Serrer-serrer, serrer les dents sans jamais freiner
Sans jamais-jamais, jamais douter du destin
Le dédain pour la peur qui me va comme un casque
Un casque avec la pointe en dedans
Qui me va qui me vient et qui ne s’enfuit jamais
Jamais-jamais
Jamais tant que la route s’enroule sous mes roues
Jamais quand je roule
Quand s’écroule mon destin
Jamais la peur ne me fera freiner
Jamais la peur
Mais l’Amour
L’amour de la vie l’amour de ta vie…
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Je plante droit la machine
Chine-chine
La main crispée sur mon instinct
A l’entrée de la courbe, je rentre deux vitesses
Freiner-freiner, freiner enfin
Freiner enfin et me retourner
Pour regarder tes yeux bleus dans le casque
Tes yeux qui rient tes yeux qui pleurent
Dans tes yeux qui n’ont pas peur
Tes yeux qui me feront toujours confiance
Me retourner avant de nous jeter tous les deux
Tous les deux ensemble soudés à la mécanique
Nous jeter ensemble sur la plus belle trajectoire
Roule-roule, roule ma Jument bleue
Je nous relève d’un regard lancé au loin
Mon regard qui commande à la mécanique
Qui commande au destin
Mon regard c’est le tien qui se pose déjà
Loin vers la sortie de l’autre courbe
Loin-loin au-dessus de mon épaule loin
Et c’est toi maintenant qui nous jette vers l’espoir
L’espoir qui s’habille aussi en noir pour se protéger
Pour se protéger et y croire encore
Y croire encore, ce soir.