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vendredi, 01 juillet 2011
La dernière séance de L'Atalante
Mercredi 29 juin 2011, 20 heures, assemblée générale «ordinaire» de l'association Cinéma et Cultures, plus connue sous le nom du cinéma historique qu'elle gère, L'Atalante. Les 1425 cinéphiles de l'association sont conviés à voter la confiance à leur conseil d'administration qui leur présente le projet de construction par la Mairie de Bayonne d'une troisième salle de cinéma quai Amiral Sala. Si l'abandon de la salle presque centenaire de L'Atalante n'est pas explicitement à l'ordre du jour, elle est tout de même très concrètement sous-tendue par la question posée aux quelques 170 adhérents qui se sont déplacés. Bien entendu, les responsables de l'association claironneront, petit patapon, qu'ils sont favorables au maintien de la vocation culturelle du lieu (si attachant, n'est-ce pas !). Mais sans délivrer la moindre information sur les éventuelles tractations déjà en cours quant à une reprise. Alors, pourquoi ne pas imaginer le pire ?
A mon sens, la «discrétion» sur cette mort annoncée de l'écran de cinéma de la rue Denis Etcheverry à Bayonne résulte d'une complicité certaine des journalistes (à très peu d'exception près) et de la capacité du Conseil d'administration à verrouiller totalement les débats internes à l'association Cinéma et Cultures. La communication officielle sur cette affaire n'a d'ailleurs jamais abordé la question de la fermeture de l'écran historique. Il ne s'est toujours agi euphémiquement que de «transporter l'esprit de l'Atalante» ou de «regrouper» les 3 salles. En ce sens la preuve est encore faite que le plus souvent «communication» est synonyme de «manipulation» de l'opinion des citoyens (et des cinéphiles en l'occurrence). Alors que dans la réalité il est question de la fermeture de l'Atalante et de la construction d'un nouveau complexe qui ne reprendra que le nom en usurpant l'esprit (ce fameux «esprit» du temps où un écran unique suffisait à fédérer 75 000 spectateurs par an) motivé par des autoproclamées pragmatiques ambitions économiques (100 000 entrées par an pour trois écrans et plus de 3 millions d'euros d'argent public : un vrai «miracle» !), il nous était demandé de voter en faveur du «regroupement», un «regroupement» qui seul, selon le crédo des administrateurs, saurait être garant de la survie d'un cinéma indépendant arts et essais sur la place de Bayonne. Quid de l'indispensable diffusion de la passion du cinéma ? Cette assemblée générale aura fait la démonstration que le verrouillage réussi par la conseil d'administration interdit désormais (ou quasiment) virtuellement toute expression discordante au sein de l'association. Seules 13 personnes ont voté «non au pseudo-regroupement» alors qu'ils étaient plus de 200 (je n'ai pas noté le chiffre exacte, désolé, je ne suis pas journaliste) à approuver «triomphalement» l'abandon de l'écran historique contre la construction du mini-complexe-ciné-arts-et-essais-cafétéria-terrasse-au-soleil.
Dernière séance pour le rêve d'Atalante ce mercredi 29 juin 2011 ? Le rideau rouge est-il définitivement tombé sur notre mémoire vivante ? Rien n'est tout à fait perdu puisque des espoirs de survie existent pour ceux qui veulent bien les chercher. Mais il va falloir bouger, agir, et non plus seulement geindre et récriminer dans nos recoins d'internet. Le classement de la salle au patrimoine culturel n'est peut-être pas impossible, avec ou sans le conseil d'administration de Cinéma et Cultures. Il n'est pas interdit non plus de militer pour une cinémathèque de l'Adour en lieu et place du plus vieil écran d'Aquitaine. Ou pour un ciné-club pédagogique. Ou une maison des associations qui aiment les cinémas de quartier... Ces idées ne seront jamais concurrentielles du projet porté par Cinéma et Cultures. Rassurez-vous mesdames et messieurs les pragmatiques, je ne veux pas casser votre beau joujou tout neuf promis par monsieur Le-Père-Grenet-Noël ! Bien au contraire, elles pourraient être complémentaires.
Pour ma part, j'ai très envie de redonner des ailes à ma passion du cinéma en m'impliquant en ce sens. Le pragmatisme ne peut pas toujours l'emporter sur la passion, rédios ! L' «esprit de l'Atalante», bien qu'intransportable, n'est pas encore tout à fait mort !
23:48 Publié dans Cinéma, Nahitariak | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
pauvre con ! va te faire psychanalyser plutôt que de poursuivre ce cinéma et son président alors que tu es présents à toutes les soirées et que ta femme y travaille ; eh si t'en a t'es pas cap de laisser ce commentaire débile !
Écrit par : le patricien vert | dimanche, 01 avril 2012
pauvre con ! va te faire psychanalyser plutôt que de poursuivre ce cinéma et son président alors que tu es présents à toutes les soirées et que ta femme y travaille ; eh si t'en a t'es pas cap de laisser ce commentaire débile !
Écrit par : le patricien vert | dimanche, 01 avril 2012
Bien étrange poisson d'avril !? Très franchement, je ne sais pas trop quoi en penser. Il n'existe aucun blog ni aucun site internet au nom du "patricien vert". S'agirait-il d'un faux-ennemi ? Décidément, je me perds en conjectures. A-t-il seulement pensé à nourrir les poissons rouges en mon absence ?
Écrit par : le plébéien bleu | mardi, 03 avril 2012
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