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Merci de nourrir les poissons en mon absence

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mardi, 14 février 2006

St Valentin sans pub

 

Je veux croquer

 

ta pomme, Mamour

 

 

Ta pomme dans mes paumes,

Je la veux aujourd’hui fleurie,

Je la veux,

Même en plein hiver,

En roses bleues et vertes

Et rouges et sang et mille,

Je la veux…

Ces épines du quotidien

Qui gémissent dans mes mains ouvertes,

Je les sais,

Je les veux fièvres passagères,

Fièvres de février

Qui gâchent,

Un instant de rancœur,

La forêt des années de bonheur espérées.

Mais une épine de cheval*

S’est plantée dans mon œil,

Dans cet œil droit au déclin,

Mon œil aveugle,

Fermé au fond de la tombe

Et de la nuit des mortels,

Qui, jailli hors de la raison,

L’œil qui voit désormais ce qui n’est pas

Et qui crie sa vaine rage au lieu de pleurer…

Peur !

Peur des cris et des larmes.

Peur des mots et du silence.

Peur du vide absolu.

Au-delà de ma propre peau de chagrin,

De chagrin terrifiant,

Bravache, je me défie des passions vivantes

Au bout brandit

De mes poings fermés par l’impuissance

Des guerres inutiles que je mène encore

En quête d’une humanité que j’ignore,

Pléthore,

Tous les jours

Davantage…

Le doute est un poison,

Je ne sais plus écrire.

 

 

Plage blanche.

Tes hanches :

Un rêve, ce soir, du doux de mes doigts,

Je te demande pardon.

 

medium_mamour_est_une_pomme.jpg

 

Quand tes mots à toi

De mort et d’amour m’ensorcellent,

Je voudrais te croquer, Mamour,

Te croquer vive et endormie,

En quelques mots à moi,

Quelques signes de malice

Que je veux droits et ronds et blancs,

Te croquant les dents qui ne me sourient plus,

Quand toute ta chair carnassière

A portée d’envol de mon désir

Fait semblant de pouvoir dormir éveillée.

Je voudrais savoir

Puis espérer construire,

Construire et bruire

Et créer des idées belles pour moi,

Belles mais petites,

Petites de taille,

La seule taille qui vaille

Pour apprendre à te toiser les yeux dans les yeux,

Dans le noir,

Te séduire par rebonds et merveilles ordinaires,

Toi ma plus «tout ce que je peux imaginer»,

Je voudrais t’écrire un nouvel arbre de la connaissance,

Sur ce si joli blog tout bleu,

Je veux réapprendre la confiance en l’émoi

Et donner à lire dans tes paumes offertes

La ligne de vie éternelle

Que je croque par les deux bouts

De ta pomme,

Sans penser aux pépins,

Ta pomme belle jusqu’au trognon.

 

 

 

Maitazale

 

* d’où les fièvres du quotidien, de cheval aussi, donc.

 

 

______________________________________________________

 

 

Et maintenant, une petite page d'anti-publicité :

 

medium_st_valentin_sans_pub.2.jpg

Commentaires

Merci mamour.

Écrit par : Mmmm | jeudi, 23 février 2006

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