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dimanche, 08 mai 2005

Cache ton dodo !

Avec Mamour, bras-d'sus-bras-d'sous, nous déambulions rue Pannecau. En fait, après la fermeture de l'Atalante, nous rejoignions un couple d'amis au Petit Vélo. Bref, mon bras, je l'avais plutôt autour du cou de ma Douce, genre protecteur, propriétaire, tout ça. Une image qu'en général j'ai horreur de donner de moi mais, que voulez-vous, mon conseiller en communication était en week-end, alors je me suis même un peu laissé aller jusqu'à des postures encore moins pudiques et libertaires (allez donc comprendre ce que je veux dire par là !).
Donc, nous déambulions, Mamour et moi. En plein milieu de la rue. Il n'était pas encore minuit et une espèce de jeune homme pressé nous croisa. Un peu comme on croise son destin, à l'improviste. Le sourire aux lèvres, presque hilare, bouche grand ouverte mais peut-être était-il en train de manger, l'inconnu nous a dévisagés quelques secondes d'éternité comme dirait Prévert. Ben oui, quand on est amoureux chaque Parole se décline avec poésie, surtout sur un aussi joli blog tout bleu comme le mien que j'ai. Donc, il nous a dévisagés, la bouche grand ouverte. Et il en a profité pour prononcer 2 ou 3 mots à notre adresse (Mamour et moi, tendrement enlacés tels deux jeunes collègiens en voyage de fin d'année). Ouais, en fait c'est là tout le débat qui nous a animés le reste de la soirée (j'exagère à peine) : deux OU trois mots. Selon Mamour, il en aurait prononcé deux : CACHETON et DODO. Pas très sympa. Style "prenez vos pilules, les vioques, et allez vous coucher, ce n'est plus de votre âge que de sortir ainsi le samedi soir au Petit Bayonne". Moi j'aurais plutôt compris trois mots : CACHE, TON et DODO. Oui, mon bras enroulé autour du cou de ma Douce aurait pu laisser accroire que je cherchais à la cacher en même temps qu'à la protéger. Sentant comme une menace sourdre, tout ça. D'où cette invitation à la cacher de la part d'un jeune homme à l'allure que je qualifierais d'ostentatoirement bienveillante. Après, "ton dodo", hum, comment dire, ça pourrait sembler tout de même un peu trop familier pour un inconnu, non ? Ai-je besoin de traduire mon sentiment à ce propos ? Non, je veux bien sacrifier quelque peu à l'exhibitionnisme du bloggeur, mais de là à causer de ce qui se passe dans MON dodo, alors là, non, je dis non et non. Mamour avait très certainement raison... A moins que ce ne soit Colin ? Ou notre Claire à nous qu'on a ? En fait tout n'est que hasard, aléa et compagnie. Le jeune homme, quand il nous a croisé, il avait décidé de "rentrer maison", pour d'obscures raisons sur lesquelles il serait peut-être intéressant de spéculer mais, donc, ce CACHETON c'est sûrement lui qui allait le consommer privativement dans son home sweet home (j'extrapole là, bien évidemment). Et le DODO, c'était là tout son programme de fin de soirée qu'il nous annonçait tout de go et la bouche pleine (ce qui explique que nous ne sommes pas sûrs d'avoir bien compris ce qu'il disait). Un programme de jeune raisonnable. De la belle jeunesse, quoi ! Avec l'humour de l'ambiguité tout bien comme il faut... Après, je me disais que si ce jeune homme avait décidé d'aller se coucher au lieu de faire la fête au Petit Bayonne c'est que peut-être tous ses copains étaient à Sare pour le Gau pasa et qu'il avait loupé le convoi. Le belle jeunesse étant philosophe, il avait cru bon de nous prendre à témoin. C'est vrai m'a dit Mamour, il n'y avait vraiment pas grand monde pour un samedi soir rue Pannecau. Et moi d'opiner. Une belle nuit étoilée comme celle-ci, la belle jeunesse basque doit camper à Sare en attendant la Grand Kermesse du lendemain à Herri Urrats. Une belle nuit à la belle étoile. Pour sûr. N'empèche que le Kixkil a été bien rénové, non, les peintures tout ça, on dirait qu'il est plus large, plus claire, plus accueillant, bien que la musique soit toujours aussi forte et aussi baston, je le reconnais. C'est ce que je me disais avant d'aller au DODO, samedi soir, sans avoir besoin de prendre de CACHETON. Je me remémorais cet étrange jeune homme, peut-être sortait-il du Kixkil, j'ai pas fait gaffe. Etrange, étrange.

Le plébéien bleu de nuit

03:20 Publié dans digression | Lien permanent | Commentaires (0)

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