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lundi, 16 mai 2005

Paris-Texas en V.O.F*

TEXAS

Que d’aventures !... Ce soir avec Mamour, c'était programme "ttotto-lolo", c'est à dire la version bayonnaise du cocooning. Dîner léger ou pas de dîner du tout (nous avions mangé très tard cet après-midi), canapé et téloche. Le canapé est petit, la proximité est donc des plus intéressantes… et puis elle m’annonçait, au choix, deux grands films : soit L’Homme sans passé de Aki Kaurismäki (noté TT par Télérama), soit Paris, Texas de Wim Wenders (véritable film culte noté TTT). Évidemment, moi j’ai tout de suite été tenté par Monsieur Hire de Patrice Leconte (TT). Mamour a un peu toussé, son rhume s’éternise. Alors j’ai juste dit que j’aimais bien ce film, mais surtout la musique, tout ça, quoi. Alors elle m’a répondu que je n’avais encore jamais vu Paris, Texas et que sur Paris Première on pourrait le voir en VO. Faut vous dire que désormais il m’est devenu carrément impossible de voir un film en V.F. Insupportable, je trouve ça in-sup-por-ta-ble. Et Mamour n’est pas loin de partager mon sentiment. Et puis, sur ARTE c’est de pire en pire, non seulement ils se mettent à passer les films en V.F. les dimanche soir au prétexte d’élargir leur audience, et donc les meilleurs films du répertoire au «grand public», mais même les lundi de pentecôte travaillés gratuitement, maintenant, les films sont doublés et non plus sous-titrés comme je les aime.
Bref, nous nous sommes branchés sur le câble et entrelacés dans le canapé pour regarder l’inoubliable chef-d’œuvre de Wim Wenders (je dis ça maintenant, encore à chaud et en exagérant à peine). Sa tête sur mes genoux, mes doigts fourrageant dans sa douce chevelure, tout ça, les tout aussi inoubliables notes de musique de la guitare de Ry Cooder nous envoûtent déjà. Bon, pour voir un film en V.O. sur Paris Première, il y a une petite manipulation à faire avec la télécommande. Sélectionner la langue du film (choix entre français et anglais) et choisir le sous-titrage (aucun ou français). C’est magique la technique en 2005, tout du moins pour moi qui adore m’étonner au quotidien. Mais, malheureusement, la technique a quotidiennement aussi des caprices. Des bugs comme qui dirait. Et là, ça cause toujours français dans le poste. Mamour doute un instant. Peut-être que c’est parce qu’il y a une actrice française, Aurore Clément, que ça cause en français au début. Elle ne se souvient pas bien. Elle l’a vu il y a très longtemps. D’ailleurs, nous vérifions dans Télérama, le film date de 1984, et il y a bien précisé V.M. C'est-à-dire «version multiple». Donc nous continuons à bidouiller avec la zapette. Chacun son tour. En vain. Ça continue à causer français. Et pourtant on a tout réglé tout bien comme il faut. Le «langue» sur anglais et le «sous-titrage» sur français. D’ailleurs le sous-titrage s’affiche bien, dans la même langue que le doublage déjà agaçant… et c’est là que ça devient drôle. On aurait pu s’attendre à ce que ça dise exactement la même chose –avec peut-être quelques raccourcis pour la version texte--, mais pas tout à fait. En fait c’est carrément différent, sur quasiment toutes les répliques du dialogue, il y a un décalage. Et ce décalage n’est pas seulement dû à des inversions à la traduction ou à l’utilisation aléatoire de synonymes. C’est quasi systématique. A un point que ça parasite un peu le film car, Mamour et moi avons notre attention chaque fois sollicitée par des «étonnements» à la différence des traductions. J’aurais dû prendre des notes. Ma mémoire ne fonctionne pas à la citation alors il m’est malheureusement impossible de pouvoir illustrer ici mon propos par des exemples concrets. Parfois c’était carrément rigolo. Bref, cela nous a démontré, si besoin était encore, la bien piètre qualité, pour ne pas dire pire, des doublages (et cela sans parler du choix des voix ou de la diction des acteurs réalisant les doublages en français… à part Aurore Clément qui manifestement se doublait elle-même) tout comme les approximations systématiques du sous-titrage. Me concernant cela aurait plutôt confirmé un a priori récurrent… Toujours est-il que, disons un peu grâce à ce bug de la V.M . sur Paris Première, j’ai pu pour la première fois depuis longtemps regarder un film en version doublée. Et je suis loin de le regretter. Vraiment. Paris Texas est vraiment un chef d’œuvre… à revoir dans une salle de cinéma et sur grand écran pour encore mieux jouir de la beauté de cette lumière de novembre au Texas photographiée par Robby Müller… et en V.O. Et Nastassja Kinski, dans son pull-over rouge, hum… Au fait, quelqu’un aurait-il de ses nouvelles depuis son «retour» sur les écrans dans An American Rhapsody en 2001 et À ton image de Aruna Villers en 2002 ?
Un dernier truc, L’Homme sans passé sur ARTE, ils l’ont diffusé en V.O. C’est tout du moins ce que prétend Télérama, je viens de vérifier. Et c’est tout de même sans aucun regret, même si Mamour a trouvé quelques longueurs à Paris Texas. Moi je n’espère désormais plus qu’une chose, que Ramuntxo nous le programme à l’Autre cinéma.

Le plébéien bleu

* V.O.F. = Version Originale Française (mais alors vraiment originale, hum)

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