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vendredi, 01 juillet 2005
Bayonne candidat aux JO 2012 ?
Xabi LXIII pape à Livinhac
À cinq jours de la désignation du candidat gagnant l'accueil des jeux olympiques 2012 par les cent vingt membres du CIO à Sin- gapour et comme ce vendredi 1er juillet était aussi la date prévue pour notre débri- efing de la fête des langues à Decazeville, là je repense à certains très bons moments du week-end dernier. Tout se bouscule en- core dans ma tête, les souvenirs trinquent joyeusement à la santé de l’amitié et une curieuse confidence de Xabi fait en quelque sorte le joint avec cette actualité. Je ne sais plus où nous étions précisément, rien que les deux ou avec le commando basque au complet, peu importe. Je ne sais pas comment on en vient comme ça à évoquer le principal traumatisme de son enfance. Souvent, ça doit être pour faire naître une relation compassionnelle ou plus simplement pour faire son intéressant. Bon, là, évidemment, en me racontant ce truc, Xabi, il faisait son intéressant, son athlète champion olympique du traumatisme et de la mémoire. Ce truc, c’était un 1er juillet aussi, en 1963. Ça devait se passer à De- cazeville ou à Livinhac, chez la grand-mère de Xabi, peut-être à l’heure du repas familial en écoutant les infos à la radio ou à la télé. La veille, à Rome, le pape Jean XXIII venait de mourir et les cardinaux de l’Église catholique étaient donc tous réunis en conclave afin de désigner son futur saint-père-successeur. C’est ce que devaient raconter, sans nul doute, l’ensemble des jour- nalistes sur toutes les chaînes de radio et La Chaîne de télévi- sion (tiens, à propos, je trouve assez juste de parler de chaîne même si le maillon est unique, mais, bon, le rapport avec l’olympisme est là plutôt alambiqué, j’avoue…). Et le petit Xabi de 5 ans d’âge à la sensibilité déjà exacerbée ne manqua pas d’être ému tout autant qu’interloqué par cette information. Tous les gamins de 5 ans ne sont pas aussi curieux, j’en connais mê- me qui se foutent du pape comme de l’an 40, mais Xabi n’était pas de ce bois-là, Xabi a toujours été (du moins depuis qu’il tra- vaille à la Ville de Bayonne) un inquiet. Et comme on ne s’im- provise pas inquiet, ni journaliste d’ailleurs, notre Xabi de 5 ans d’âge interrogea sa grand-mère, cet historique 1er juillet 1963, posant la seule question qu’aucun journaliste d’aucune chaîne n’avait su pour lors formuler : «Mami, cékikiva être le prochain pape ? Faut quoi pour être pape ? Tout le monde il peut être pape ?». On imagine la tension autour de la table familiale.
En début d’été, comme ça, parfois, j’ai de ces délires complè- tement flippants. Je me dis que la candidature de Paris n’a vrai- ment pas la moindre chance d’être retenue. Ça serait vraiment trop drôle, avec Chirac comme VRP en chef, c’est invendable. Et puis Madrid, pas mieux, le 11 mars, les menaces concrètes d’ETA… vraiment aucune chance non plus. Il n’y aurait que Lon- dres pour faire un peu d’ombre à Bayonne. Très peu. Mais on ne sait jamais, Xabi n’est toujours pas pape, alors… Croisons les doigts, verdict le 6 juillet, nous serons déjà en rouge et blanc pour l’ouverture des San Fermin.
Le plébéien bleu et blanc
21:55 Publié dans digression, Grave-patrie | Lien permanent | Commentaires (0)
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