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samedi, 15 octobre 2005

Libérez le Basque de fer !

 

FILIPE ASKA !

 

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Nous étions une belle centaine de militants et amis ce matin rassemblés devant le tribunal de Bayonne pour soutenir la demande de mise en liberté conditionnelle formulée par Filipe Bidart. Cette demande devrait recevoir une réponse de la justice française en cette fin d’année. D’autres mobilisations sont d’ores et déjà programmées pour les semaines qui vien- nent par le «Comité Filipe askatu» («libérez Philippe Bidart»), des réunions publiques en divers lieux du Pays basque nord et un repas populaire à Urrugne. Une grande manifestation sera convoquée lorsque la juridiction chargée des libérations condi- tionnelles aura fixé une date pour sa délibération. Plébéiennes et plébéiens de toutes les provinces basques, mais aussi vous, très chers voisins échassiers, ne manquez pas ce rendez-vous, nous devrons être nombreux pour arracher Filipe aux geôles de l’oubli. En temps voulu, ce si joli blog tout bleu vous tiendra au courant des date, horaire et lieu de cette nouvelle bataille (qui n’est pas la guerre, comme de bien entendu).

 

Le plébéien rouge et vert

 

PS. En attendant, signez la pétition en cliquant un peu partout sur cette note, sur les illustrations ou dans la colonne en haut à droite. Une fois n’est pas coutume, je recopie ici des extraits tirés du site du Comité de soutien :

 
Filipe BIDART, un enfant du peuple


Depuis son enfance, Filipe a participé à la vie culturelle, sportive et politique de sa vallée natale de Baigorri.

Dans les années 1970, Filipe est instituteur et anime également des cours d'initiation à l'Euskara (la langue basque). Entre 1975 et 1980, il devient enseignant dans les toutes premières ikastola (écoles en langue bas- que), en même temps qu'il œuvre, avec ses collègues et les parents d'élèves, à la mise en place d'une véritable filière d'enseignement en euskara qui, peu à peu, couvrira l'ensemble du Pays Basque Nord.

L'engagement de Filipe n'est pas seulement "culturel". Dans les années 1970, comme bien d'autres jeunes de sa génération, il prend conscience de la situation dramatique d'Iparralde (Pays Basque Nord), et du canton de Baigorri en particulier, sur le plan démographique, économique, social.
Un travail de sensibilisation est mené par ces jeunes militants. D'autres initiatives similaires voient le jour dans de nombreux villages du Pays basque. Filipe sera l'un des membres actifs du mouvement politique "Herri Talde" qui fédèrera l'ensemble des ces groupes.
Son engagement dans la lutte armée s'inscrit dans la suite lo- gique de cet engagement politique : un moyen supplémentaire pour dénoncer la situation d'oppression vécue par le Pays basque, appuyer les revendications abertzale et renforcer le mouvement abertzale naissant.

 

Arrestation,
incarcération et dossier judiciaire
 
En 1981, il choisit la clandestinité pour échapper à la police française. Après sept ans d'activités clandestines, Filipe est arrêté au Boucau le 20 février 1988, piégé dans une véritable souricière.
Il faut rappeler le contexte de cette époque : climat de répression et de terreur organisé par les états français et espagnol ; assassinats de militants par la police et par des groupes para policiers (GAL). Incarcéré à la Santé (Paris), il est maintenu en isolement carcéral dans les quartiers disciplinaires pendant 25 mois et 10 jours. Durant cette période, il écrit ce qu’il vit en isolement, il dédit ses écrits à ses filles et les publie aux éditions Txalaparta sous le titre « Bakartasunaz bi hitz » (« Deux mots sur la solitude »). Puis, pendant quatre ans, Filipe passera par toutes les maisons d'arrêt de la région parisienne dans lesquelles il occupera successivement chaque quartier, chaque bâtiment. En juillet 1994, il est transféré à la centrale de Clairvaux (prison de haute sécurité, située à 1000 kilomètres du Pays Basque), où il est toujours incarcéré à ce jour. Depuis son arrestation Filipe aura connu sept procès : trois en correctionnelle, quatre devant les Assises Spéciales de Paris. Deux fois relaxé, deux fois condamné à six ans, deux fois condamné à perpétuité, puis en mars 2000 condamné à 20 ans.

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