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Merci de nourrir les poissons en mon absence

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samedi, 24 décembre 2005

Inédit : la vraie recette du vrai

gâteau basque au chocolat

 

 

Révélation

 

 

En ces périodes de fêtes particulièrement électoralistes (n’ou- bliez surtout pas de cliquer où vous savez pour qui vous sa- vez), il est de bon ton et blogalement populaire de consacrer des pages et des pages du ouèbe à la gueule, à la bouffe, à la bonne bouffe je veux dire. Et comme je tiens vraiment à l’emporter ce satané Euskal Web d’Or 2005, et qu’il me faut encore et toujours gagner en popularité pour cela, je me suis mis aussi à publier sur ce si joli blog tout bleu quelques unes parmi mes meilleures recettes de cuisine basque encore totale- ment inédites. Bien entendu je réserve pour les meilleures bou- ches ma spécialité, le Xamango… mais n’anticipons pas. En cet après-midi d’avant réveillon noélesque, je viens de cacher dans mon réfrigérateur un exemplaire de ma plus belle réussite innovatrice de ces dernières années : le fameux gâteau basque au chocolat. Le fameux, dans le sens de délicieux, poil aux dieux. Et en plus il est beau ! Aller, je vous le montre…

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Magnifique comme il brille sous le flash de mon APN, n’est-ce pas ! Bref, vous bavez déjà j’en suis sûr. Vous aimeriez tant pouvoir y goûter, là, tout de suite, accompagné d’un bon gros verre de vin blanc d’Irouléguy (je ne suis pas convaincu qu’il soit le plus approprié, mais peu importe, c’est du vrai vin basque, on ne vas pas tergiverser avec les origines quand tout devient si traçable sur l’internet). Malheureusement pour vous, mes lecteurs et électeurs adulés, cette fois encore il faudra appartenir à ma caste familiale la plus privilégiée (10 parts maxi) pour accéder au plus noir des bonheurs pâtissiers. Vous êtes donc des centaines et des centaines à vous sentir présen- tement frustrés au-delà de l’admissible, du supportable, de l’in- humanité la plus crasse… et j’ai honte, honte de mon impuis- sance, honte de mon incapacité à pouvoir tous vous satisfaire en ces instants magiques où la lumière est censée à nouveau faire la nique aux ténèbres. Alors, faute de mieux, faute de pouvoir réellement partager comme ma nature me pousse quotidiennement à le faire avec l’ensemble de la Plèbe crottée de terre bleue, je veux vous faire au moins ce cadeau, la révélation, la vraie recette du vrai gâteau basque au chocolat.

Bon, faut d’abord que j’explique un peu l’appellation «basque». Cela n’a évidemment rien à voir avec le label commercial qui désigne un dessert sableux le plus souvent fourré de goudron au goût excessivement sucré et que les touristologues accom- pagnent d’infect sirop de cidre breton. Quand je dis «basque» c’est un peu comme quand les Juifs disent «casher» ou les Musulmans «halal», de l’authentique au sens le plus large, le plus absolu, quoi. Mais, bon, je ne voudrais pas par là politiser la tradition culinaire des uns ou des autres, les goûts et les couleurs c’est un peu comme les coups et les douleurs, n’est-il pas ! Re-bref, passons donc au véritable inédit, la recette. Et tout d’abord les ingrédients.

Pour un gâteau de 10 parts, il vous faudra trouver (pas facile-facile dans la grande distribution, une autre fois je vous causerai de mes fournisseurs particuliers, une révélation à la fois suffit…) des œufs de poules basques (de la race «oilo»), une demi-douzaine à coquilles brunes, de la farine de blé de Navarre, disons 100 grammes, autant de sucre de betterave alavaise, non raffiné, de la levure artisanale, une pincée de sel de Briscous, du beurre fermier de Macaye, 50 grammes (plus gras serait vite écoeurant), et bien entendu du chocolat de Bayonne, j’en utilise 600 grammes car j’adore quand le goût de cacao est particulièrement relevé. Pour le glaçage, cette année, j’ai expérimenté le chocolat d’Espelette, je vous en dirai des nouvelles très prochainement. Voilà donc pour les ingrédients… reste plus qu’à les mélanger adroitement et avec inspiration (sans elle vous n’y arriverez jamais) et à les verser dans un moule adéquat et préalablement beurré et à glisser le tout avec détermination (le Basque est forcément déterminé, sinon…) dans un four chaud à, euh, disons 220°. Et là c’est parti pour 10 grosses minutes durant lesquelles il faut bien faire la vaisselle, n’est-ce pas, et tout bien-bien nettoyer pour ne pas laisser de traces. Quand tout est à peu près à nouveau en ordre dans la cuisine, vous baissez la température du four à 180° qui se coupera automatiquement 10 minutes plus tard grâce aux bons offices d’une minuterie biscayenne. Voilà-voilà, c’est quasiment terminé maintenant. La suite, le nappage, le décors, tout ça, c’est le génie qui parle, et le génie ça ne s’improvise pas et ça ne se trouve pas dans les livres (ni dans les blogs d’ailleurs). J’ai fait tout ce que j’ai pu pour vous, maintenant n’oubliez pas de voter pour le plébéien bleu en cliquant sur le magnifique gâteau basque au chocolat ci-dessus.

Ouais, bonnes fêtes quand même.

 

Le plébéien bleu

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