Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Merci de nourrir les poissons en mon absence

« Parce que Sarkozy l'a dit... | Page d'accueil | Une saison sans popcorn enfin ! »

mercredi, 11 février 2009

Avec les "anti" des Antilles

Guadeloupe.jpg

Mais que se passe-t-il donc à Pointe-à-Pitre ? Plus de trois semaines de grêve générale, des dizaines et des dizaines de milliers de manifestants (sur 400 000 habitants, ce qui, mis à l'échelle hexagonale représenterait près de 9 millions de personnes dans les rues en France), l'ile totalement paralysée... et un mouvement maintenant qui s'élargit à la Martinique. En arriver à un tel niveau de crispation sociale, au ras de l'insurrection et probablement avec de très graves risques de règlement par la force, et ce pour une simple question de revalorisation des plus bas salaires (plus 200 € réclamés par les grévistes), n'est-ce pas une fois de plus la preuve que nos "démocraties" tout aussi occidentales que modernes sont prêtes à tous les crimes contre l'humanité afin de préserver leurs intérêts de classe les plus mesquins. Signé Arsène Marie-Josèphe, un camarade "anti" des Antilles, un courrier des plus inquiétants vient d'arriver dans ma boite aux lettres. En voici la retranscription in-extenso :


POINTE A PITRE,  vendredi 30 janvier 2009

Chers compatriotes, 

C'est un appel de soutien que je lance depuis la Guadeloupe.
Un collectif de 52 organisations {comprenant tous les syndicats, des groupements de mutuelle, des fédérations d'associations, les plus grosses associations de la Guadeloupe, le syndicat des transporteurs,
les syndicats des stations de service, syndicat de pêcheurs, etc} a lancé un mouvement de grève depuis le 20 janvier 2009.

Des négociations on été engagées au World Trade Center, avec autour de la table de négociation, une représentation de l'ensemble des décideurs de la Guadeloupe :
- Le collectif : *Lyanag kont profitasyon*   - Rassemblement contre les profiteurs
- Les élus : Conseil Régional - Conseil Général - Les maires - les Députés - Les Sénateurs
- Les socio professionnels : MEDEF - CGPME - CTPME - CCI - CES - etc
- L'Etat : Préfet de Région - Les Directeurs d'administration centrale

Suite à la lecture d'une note émise par le Secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, Yves JEGO, le Préfet de Région a décidé d'abandonner la table de négociations pour soi-disant se mettre à travailler.
Aujourd'hui, vendredi 30 janvier 2009, près de 60.000 personnes ont défilé dans les rues de Pointe à Pitre, afin de démontrer leur soutien au "kolectif", or les médias métropolitains, confisqués par SARKOZY, ne font guère écho de ce mouvement dont la substance est unique dans l'histoire de France; car, c'est la première fois qu'un telle manifestation arrive a créer un consensus de toutes les forces vives d'une Région et sans exclusive.

La Guadeloupe réclame la venue du Premier Ministre pour gérer une fin de cette crise. Or, le ministre de tutelle, en l'occurrence Monsieur JEGO, refusant de jouer son rôle légal, refuse de se rendre en Guadeloupe par peur de... L'Etat Français s'est défaussé devant le peuple guadeloupéen qui a assisté en direct à la démission du gouvernement.

Les négociations étaient retransmises par 3 chaines de télévision locale, les téléspectateurs ont assisté au départ du Préfet qui a refusé de continuer les négociations, promettant de sévir en cas de dérapage.
17 Airbus ont débarqué depuis début janvier,  avec près de 4000 militaires/gendarmes/CRS, armés jusqu'aux dents. Des chars d'assauts, des munitions, des cercueils en plastique, des vivres ont également été acheminés en même temps que ces forces de répression. Ce tel dispositif de guerre coûte 3 millions d'euros par jour au contribuable français.
Les Guadeloupéens auraient préféré que cet argent serve à résoudre quelques uns des 146 points de la plateforme de revendications.
L'Etat français a tiré sur la foule à plusieurs reprises en Guadeloupe : 1910 - 1925 - 1952 - 1967

En 1967, suite à un fort mouvement de grève, messieurs MESSMER, MARCELIN et DE GAULLE ont fait tirer sur la foule et tuer plus de 170 personnes - officiellement seuls 31 morts ont été déclarés par l'Etat.
Pendant que je rédige ce document, le gouvernement vient de décider de transférer les rédactions de RFO à Paris, les émissions locales ne seront plus produites localement.

Sarkosy se fabrique sa dictature par ses exactions, voilà que  l'Outre-Mer revient 30 ans en arrière avec les pratiques coloniales.

Chers compatriotes, je vous demande de diffuser ce document par vos relais, il faut que toute la France sache que l'on se bat pour l'ordre juste et contre les profiteurs de toute nature.

*"La gwadloup cé tan nou     -    la gwadloup  cé pa ta yo     -
yo bisyon  fé sa yo vlé     -     a dan péyi en nou"
*"La Guadeloupe est à nous - la Guadeloupe n'est pas à eux - ils  veulent faire ce qu'ils veulent  dans notre pays"*

 


Arsène MARIE-JOSEPHE

 

Les commentaires sont fermés.