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dimanche, 24 juillet 2005
Gora eusko gudariak !*
Hommage aux combattants
Hors des frontières quasiment étanches, dorénavant, du com- munautarisme patriotique et ré- volutionnaire basque (ouf ! c’est devenu vraiment long à définir géopolitiquement une telle «né- buleuse famille» que j’ai pour- tant si bien connue, intimement connue même... et qui demeure malgré tout la mienne), Imanol Gomez Gonzalez est mort dans l’indifférence médiatique la plus amalgameuse. Faut dire que les feux de l’actualité nous projet- tent tous les jours, au rythme de clips publicitaires en boucle, les images d’explosions en chaîne autrement plus terrifiantes et vendeuses de papiers quotidiens (PQ). En fait, pour faire simple, mercredi 20 juillet, sur une petite route aux alentours de Flaugnac dans le Lot, Imanol se serait tué tout seul en voiture, et les gendarmes à motos qui le poursuivaient (ils l’auraient pris en chasse un peu par hasard) n’auraient songé qu’à le secourir en alertant au plus vite les secours qui ne pourront malheureusement que constater son décès à son arrivée à l’hôpital de Cahors. Voilà donc un fait divers de plus qui ne recèle d’autre intérêt que de démontrer que, en France sarkozienne, les «terroristes présu- més terroristes» conduisent vraiment trop vite et cela ne leur porte pas toujours chance. Bref, au dehors de la «nébuleuse famille» tout le monde s’en fout ou alors crie que s’est bien fait etc… Mais la justice française décide toutefois de pratiquer une autopsie sur le cadavre du jeune homme sans que personne n’en connaisse le motif sinon que, par déduction, on peut es- timer que les conditions de sa mort ne seraient peut-être pas aussi claires, limpides et accidentelles qu’annoncées. Peut-être. En fait, pour faire simple, on ne sait rien… et il faut vraiment écrire sur un joli blog tout bleu pour s’autoriser à spéculer dans le vide. Jamais un journaliste digne de ce nom ne s’autoriserait ainsi la moindre digression, la moindre approximation informa- tive, jamais un chroniqueur ne s’aventurerait à broder dans le vide, ce qui serait bien le pire. Mais moi, je ne suis pas jour- naliste, ni chroniqueur de faits-divers, ni rien de vénal, je ne sais rien mais j’aime aligner les mots gratuitement pour le seul plaisir de les donner à lire… Je ne sais rien que de toutes petites choses que j’ai lues ça et là à propos de ce jeune Donostiar (né à Donosti - San Sebastian en 1978), je sais juste qu’il venait de faire 27 ans, qu’il était très beau et souriant –on est toujours très beau et souriant quand on vient de faire 27 ans, qu’on est vivant, en bonne santé et qu’on se bat pour rester libre--, qu’il devait vraiment beaucoup aimer la vie et son Pays basque et la liberté aussi puisqu’il ne voulait pas aller en prison et qu’il voulait continuer à se battre jusqu’au bout, même si près de 6 milliards de Terriens ignorent toujours le bien-fondé de sa lutte à mort… Et j’avais juste envie de lui rendre un hommage bien moins nébuleux que familial en affichant ici sa photo, pour qu’ici aussi virtuellement il continue à vivre pleinement sa jeunesse.
Je ne dirai rien de tout le reste, de la poursuite de cette stratégie de la victimisation dans laquelle nous, les Basques qui ne vou- lons pas renoncer, sommes englués, de ces bombes qui n’ou- vrent pas les portes des prisons, de tous ces chefs qui veulent être chefs à la place des chefs, de tous les cultes morbides qui m’écoeurent et que je n’aurais pas le droit de dénoncer parce que, alors là, vraiment plus personne, personne ne pourrait comprendre cet étrange plébéien bleu qui joue ici les enfants prodigues… Je ne dirai rien parce que j’ai le sentiment, le cruel sentiment de savoir. De savoir que nous nous trompons tous, que je sais pourquoi, mais qu’il ne faut surtout pas le dire. Alors je ne le dirai pas. Je ne le dirai pas car je ne voudrais plus jamais être un "faiseur de leçons"... Mais après tout, ce n’est pas parce que l’on se trompe qu’il faut arrêter… surtout si on n’a plus le choix !
Imanol non plus n’avait plus le choix et c’est pourquoi je le salue ici fraternellement, de toute ma fierté d'être basque et révolté :
Imanol
Le plébéien bleu
* Vive les combattants basques ! Slogan qui se réfère à l'hymne historique des combattants patriotes basques de 1936.
16:55 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Bel hommage que tu lui rends là! La lutte continue! Agur
Écrit par : Txomin | jeudi, 11 août 2005
Bravo, pour cette note...
Le combat continue, bien que les armes ne soient pas forcement
la solution... Gora Euskadi!
Agur.
Écrit par : Befluid | jeudi, 30 novembre 2006
Bravo...
Que sait tu qu'il ne faut pas dure?
Gora Euskal Herria Askatuta!
Écrit par : Jice | jeudi, 17 mai 2007
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