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mardi, 12 avril 2005
Vote Ta Mère (VTM)
Je me suis dit que je ne causerai pas du référendum à propos du TCE dans mon blog à moi que j’ai. Ni de près ni de loin. Je me suis dit que, même si des millions de gens me lisaient, ça ne servirait à rien. Que de publier mon opinion sur la question ne changerait rien à rien. Voire pire, ça risquait de me provoquer (momentanément bien sûr) quelque illusion. Alors je ne vais pas en causer… Quoique. Ouais, juste un truc quand même. On peut, la campagne n’est pas encore officiellement ouverte. Ni sur mon blog, ni ailleurs. Ouais, précisément, c’est une remarque à propos de l’ouverture officielle. Je me demandais si c’était vraiment la peine qu’il y ait une ouverture officielle de la campagne. Je me disais que, finalement, de minuter le temps de parole des officiels ça n’amènerait absolument rien à la prise de conscience démocratique des citoyens, tout ça, patin-coufin. En fait, la campagne officielle ça serait un peu comme un panneau d’affichage libre que se partageraient tous les autorisés et seulement eux. Donc pas vraiment un panneau d’affichage libre. Mais, bon, parait que ça serait le bordel, sinon, voire la jungle, avec les arbres partout et les lianes toutes serrées enroulées autour des branches, la lumière y filtrerait même plus assez pour glisser son bulletin dans l’urne adéquate. Pareil qu’on pourrait alors voter NON, par exemple, en croyant voter OUI à l’Europe des citoyens. Et vice versa. Bref. Ensuite, tous les autorisés n’auraient pas droit à la même taille d’affiche, bien sûr. Ce serait au prorata, un calcul vachement savant qui fait cohabiter les timbres postes avec les affiches 4 x 3. Mais bon, les affiches 4 x 3, bien sûr, elles ne concerneraient pas toutes la campagne pour le référendum. On ne peut décemment pas interdire tout autre affichage pendant la campagne, non ? Hein ! D'ailleurs, désormais, n'est-il pas interdit d'interdire la pub ? Quoique… Bon, dans tous les cas cela n’arrangerait pas beaucoup la lisibilité des timbres postes. Donc, sentencieusement, je m’autorise à ponctuer cette digression du jour par une condamnation définitive de la campagne officielle. Cette campagne officielle est totalement inutile, voire même nuisible à la démocratie tout comme à l’acheminement du courrier. A bas la campagne officielle, donc ! Et vive la campagne tout court ! Vive les chemins de traverse !
Vala qui est balancé. Hasta la campagne siempre, aurait surenchéri le Che, d’ailleurs, deux ou trois fois. Mais je m’égare comme d’hab’… alors que je ne voulais surtout pas me passionner pour ce, hum, comment dire ? Ouais, disons quand même « débat »… tant que je suis dans l’illusion, autant rester cohérent.
Tiens, un autre petit truc avant de fermer. Oui, les sondages favorables au NON. Z’avez-vu l’évolution de la campagne non-officielle depuis la publication des premiers sondages « non-istes » ? Les médias n’ont de hâte que de prendre à témoin ces « chiffres inquiétants » dont tout le monde connaît le véritable sens fictionnel mais que chacun feint d’accréditer comme une « photographie instantanée de l’opinion des Français, etc… ». Oui ils s’inquiètent, jouent même à paniquer parfois (ils adorent ça) et en profitent chaque fois pour « tenter de relancer la campagne pour le OUI ». Marrant, non, quand même. Naïvement on pouvait penser que les chiffres des sondages plus favorables au NON devraient ouvrir les portes et les micros pour les partisans du NON. Eh bien, c’est précisément le contraire qui se passe. Etonnant, non ! NON ? Pas étonnant, alors, si vous le dites.
En fait il me tarde qu’un truc : que la fête des mères soit passée ! Je ne suis pas maréchaliste alors, depuis la fin de mon primaire, je n’ai jamais célébré cette insanité culturelle dominante (et je pèse mes mots). Mais bon, là je cause de fête des mères pour ne plus causer de ce qui va se passer de vraiment important ce 29 mai prochain. Ouais putain que ça me tarde de voir toutes leurs foutues tronches défaites au lendemain du NON mémorable. Certains sondeurs auront tout de même l’aplomb commercial de se féliciter l’avoir annoncé. Je me marre à les imaginer. Ouais, ce lundi là, au soleil, le plébéien bleu dessinera un joli mouton pour sa petite Princesse. Nananère.
Le plébéien bleu
18:35 Publié dans digression | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 07 avril 2005
La route est défoncée
Là, comme ça, en rentrant d'une chtite ballade, une étrange impression : comment se fait-il que, l'été approchant, les routes -- et pas seulement les chemins de traverse que j'adore emprunter pour les restituer dans l'état où je souhaitais les trouver en les découvrant --, oui comment se fait-il que toutes les routes, et même la quatre voies qui mène à Ustaritz me paraisse tous les jours plus défoncée ? Hein, comment se fait-ce que mon postérieur (et surtout celui de mon ""sac-de-sable") soit mis à si rude épreuve ? Et que dire de ma colonne vertébrale ! Bref, comme pour toutes choses dans l'existence, j'ai bien ma petite idée....
Mais tout cela n'a certainement rien à voir avec la multiplication des chantiers... subventionnés à divers titres ou non. Mais tout cela... avec la multiplication... rien à voir.
Mais tout...
Oui, peut-être qu'en fait ce sont mes suspensions qui sont mal subventionnées, au bord de la faillite hydraulique ? Peut-être que sûrement. Plus de 82 000 bornes au compteur, dont pas mal à la charge maxi tolérée par la pauvre Jument bleue. Mouais, la DDE n'est pas coupable de tout (faudra que je songe à changer mon casque, un orange sierrait à la conjoncture sécuritaire il me semble). Donc DDE peut-être même innocente. Carrément. D'autant que, si on n'y regarde de plus près, aucuns des chantiers que j'ai croisé sur la route ne sont l'oeuvre de l'établissement public. Aucun.
Mais, bon, ça y est la cause est entendue, ce sont mes suspensions les fautives. Pour l'amortisseur arrière je crains que la messe soit définitevement noire. Je dois désormais me poser des questions d'ordre existentiel concernant le devenir de ma valeureuse monture...
Ayé, je me les suis posées.
Bon, la réponse, la vraie, je la chercherai encore lors de toutes mes prochaines ballades sur les petites routes du Pays basque nord... Je me demande depuis quand je n'ai plus vu un vrai chantier de la DDE ?... Mais je digresse comme d'hab', mon esprit vagabonde déjà du côté de Labets... Au fait, vous connaissez Labets-Biscay ? Labetze-Biskai en basque... Non ? Ben moi non plus. Pas encore.
Le plébéien aux fesses bleues
17:15 Publié dans digression, moto | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 04 avril 2005
Manif contre les feux
Rassemblement à partir de 14 heures, samedi 9 avril, place de Verdun à Pau. N'oubliez pas de signer la péttion en ligne. Et allez donc faire un tour sur le site de la FFMC tant que vous y étes.
16:05 Publié dans manifs, moto | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 03 avril 2005
Poisson d'Afril*
Faire les courses au supermarché, ce n’est vraiment pas mon truc. Enfin, quand je dis « supermarché », je devrais plutôt dire hyper car cela fait une éternité qu’il n’existe quasiment plus de petit épicier du coin de la rue et que, désormais, le « commerce de proximité » c’est un Champion ou au mieux un 8 à Huit (qui appartiennent à l'enseigne Carrefour). Bref, samedi après-midi, avec ma douce, on est allés à l’hypermarché, le Leclerc, celui de Bayonne, sur la route de Pau, et j’étais, ma foi, plutôt d’assez bonne humeur… avec surtout l’envie de le rester. Ma douce aussi je présume. C’est généralement transmissible, l’humeur, sans que l’on ne sache avec certitude son origine, qui l’a transmise à l’autre, qui l’a reçue, à l’instar du bœuf et de la poule que l’on vole, tout ça, l’un après l’autre, mais pas toujours dans l’ordre prescrit, quoique la loi très clairement le proscrive, le vol je veux dire… Mais je m’égare et j’aurais mieux fait de référencer l’œuf au lieu du bœuf, bref. Bref-bref, nous étions le 2 avril, même pas un vendredi, nous n’avions aucunement l’intention d’acheter du poisson (nous en consommons relativement peu) et, tout d’un coup, Mamour** a foncé vers la poissonnerie. Moi, comme d’hab’, j’avais complètement oublié. Oui, complètement oublié cette histoire de la perche du Nil, de sa commercialisation. Et pourtant, le midi, j’en avais encore causé avec ma frangine et mon beauf, à propos d’un autre hyper, encore plus hyper, à Irun. Depuis que Ramuntxo a programmé Le cauchemar de Darwin à l’Atalante, et encore plus depuis que nous l’avons vu, dans notre quotidien, le sujet fait concurrence au référendum sur la constitution. Non-non-non, j’en veux pas de ton poisson, il est tout mort… à la maison, on est unanimement consensuels sur la question. Bon, y’a aussi le pape du Vatican et le prince de Monaco, et puis le BO en finale et la manif des motards. Et la semaine sans télé. Et la déclaration pour les impôts que je suis à la bourre. Et la météo bien sûr. Et la liste des courses… Re-bref, des sujets de conversation, ce n’est pas ce qui manque. Mais là, l’heure était à l’action et, cet après-midi-là, au Leclerc, c’est ma douce qui a assuré comme une bête. Moi, je n’ai pu que la suivre, à quelques pas, surpris et prudent aussi, ne voulant sous aucun prétexte encourir la perte de ma relative bonne humeur. Subjugué, admiratif, je la picorais des yeux amoureusement et à distance circonstanciée. Elle semblait converser si calmement, si posément, avec tant d’autorité et d’assurance aussi ! Son interlocutrice, la poissonnière du Leclerc, semblait hésitante, sûrement bafouillante quand elle affirmait que toutes les normes et règles d’hygiène étaient bien évidemment respectées et que si on avait des réclamations, c’était à son chef qu’il fallait les faire. Qu’il n’était pas loin d’ailleurs, dans les rayons à côté sûrement. Que nous le trouverions facilement. Tout ça. Et que ma douce était la deuxième personne à lui parler du film de Hubert Sauper. Ainsi que l’on aurait pu s’en douter, la fameuse perche de Tanzanie trônait bien au milieu du rayon réfrigéré (et non, je n’ai pas foncé dans le tas, rien renversé, même pas hurlé ni insulté quiconque, je vieillis peut-être mal…). La scène a duré une minute à tout casser, façon de parler, Mamour sait faire dans la pédagogie condensée. Moi je me suis contenté d’acquiescer, de loin, mais très ostensiblement, d’une voix ferme et grave, un tantinet virile histoire de bien marquer ma place faute de territoire à conquérir pour l’heure. C’est grave ce qui se passe, que je lui ai dit à la Dame, c’est grave ! clamai-je calmement en hochant plusieurs fois la tête. Très grave cette histoire de perche du Nil ! Très graaaaaaaaave ! Et puis Mamour m’a rejoint et pris par le bras. Nous avions le thé et le café de chez Max Havelaar à prendre avant de passer à la caisse. Et puis les croquettes pour Cosette aussi. Bref, j’étais là carrément de très bonne humeur, fier de nous, fier de ma douce, fier d’être resté calme, à ma place, sage, quoique, à y repenser… La deuxième personne qui lui en parle !… La deuxième personne seulement ?!... Et la première, sans nul doute, qui plus est, ça ne pouvait être que Ramuntxo himself… Quelle mobilisation !!! Si l’Afrique n’est pas encore sauvée, ça ne saurait guère tarder à ce rythme de mobilisation des consciences citoyennes en Europe !... Merde ! J’aurais dû tout foutre en l’air, prendre des barils de lessive et des bidons d’huile pour bagnoles et les verser en vrac sur l’étal du poiscaille de malheur, tout renverser, tout casser et surtout me faire casser la gueule par les vigiles, m’immoler ou quelque chose dans le genre. Ou peut-être tout simplement refuser d’aller faire les courses à l’hyper pour m’économiser une culpabilité, une frustration inexplicable. C’est là tout mon malheur existentiel : ma colère n’est JAMAIS pédagogique… et mon calme guère davantage. Et pourtant j’en suis convaincu, comme dit le dicton, en avril, ne te découvre pas d’un fil, et boycotte donc cette foutue merde de perche du Nil qu’elle n’a même pas d’os dedans.
Le plébéien bleu
* à prononcer en imitant l'accent autrichien, si vous savez.
** c'est le petit nom affectueux que je donne à ma douce afin de, soit l'agacer... soit la taquiner... soit ça ne vous regarde pas.
20:40 Publié dans digression | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 02 avril 2005
Tout le monde s'en fout, ou presque...
Bizarre ça, c’était il y a 31 ans pile. Un 2 avril aussi, et pile à la même heure : 21 h 37. Pour être franc je ne me souvenais pas de la date exacte ni de l’heure mais, bon, je n’ai pas besoin de citer mes sources, et puis on peut vérifier si on veut, c’est rigoureusement exacte, à cette heure-là j’étais planté devant la télévision hypnotisé par le déroulant qui annonçait quasi en direct la mort du Président de la République française, Georges Pompidou. Oui bizarre que ce soit cette réminiscence qui m’émeuve à l’heure où le monde entier est censé être en deuil du côté du Vatican. Bon OK aujourd’hui débute « la semaine sans télé », alors évidemment je ne peux profiter du message laconique de la télévision d’Etat baignant la Nation tout entière dans la solennité du moment historique, ni de ce requiem de je-ne-sais-plus-qui (mais ça doit pouvoir se retrouver je pense) qui me faisait pleurer, ça je m’en souviens très bien. En fait, aujourd’hui, je suis triste pour Georges Pompidou et pour mes 15 ans. C’est vraiment con !
Le plébéien bleu
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