Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Merci de nourrir les poissons en mon absence

dimanche, 30 avril 2006

Place Ste Ursule à 10 h 30 :

Sandra Barrenetxea :

«victime» de la trêve d’ETA ?

 

 

 

 

Comment dit-on

 

«éradication de la torture»

 

en espagnol ?

 

 

 

 

Bon, bien sûr, la première traduction qui vient à l’esprit de l’hispanophobe averti, c’est «corrida basta ya»… mais, bon, je ne suis pas hispanophobe et il y a encore bien pire que la cor- rida, en Espagne. Il y a la situation faite aux militants basques révolutionnaires. Enfin, quand je dis «révolutionnaires» c’est évidemment subjectif… Bref, là, je suis très en colère. Et comme ce si joli blog tout bleu me fait parfois office d’exutoire, je vais tâcher de positionner mon coup de gueule efficacement sur l’internet (en choisissant stratégiquement les titres de cette note, par exemple) afin de faire partager ma légitime indigna- tion à tous les modernes légitimement indignables du réseau planétaire.

Il n’est plus l’heure de tergiverser, j’ai assez attendu ; après la «trêve permanente» déclarée par l’ETA à compter du 24 mars dernier et sans plus aucune date de péremption, semble-t-il, l’espoir d’un règlement politique est censé renaître en Pays basque et je me devrais, en désormais plébéien autoproclamé de la blogosphère, de tremper ma plume virtuelle dans le cobalt pour distiller à mon tour de l’optimisme pixellisé. Ouf ! Mais malheureusement je n’y parviens pas, tellement je suis scep- tique et indécrottablement pessimiste ! Malgré les feux croisés et tirs nourris des enthousiastes référendaires, je me convaincs chaque jour davantage d’être mieux dans ma peau azuréenne, seul et dernier dans l’ «erreur», plutôt que le 46 000 ème unanimiste.

 

medium_ana_copier.2.jpg

Oui, la victoire du BO, l’humiliation ultime infligée à l’Aviron m’aura quasiment traumatisé et j’ai peur de péter un plomb si je croise un céeffedétiste pétitionnaire demain à la manif. Je me sens capable de foncer tout droit dans les moulins à vent du département basque, éperonnant furieusement ma jument bleue, lance donquichotesque brandie et sifflotant Vino Griego sous mon casque visière rabattue. Comment peut-on euphémi- ser à ce point la politique en jouant sur les mots du pire des foutages de gueule démocratique de ces dernières années en Pays basque ? Comment réussit-on à se convaincre à ce point que les gens qui vivent ici, sur les trois provinces septentri- onales de l’Euskal Herri, ont besoin d’un simple coup de ciseau administratif pour délimiter en positif leur devenir collectif et décider une bonne fois pour toutes de leur potentielle basqui- tude ? Les patrons qui font la promotion d’un département bas- que, je comprends ; pour eux il s’agit d’une marque commer- ciale, d’une jolie étiquette en relief, entre les crêtes de vagues à surfeurs fluorisés, les champs à trous-trous pour golfeurs de la gauche durable et le tourisme à la fermette. Rien que de très légitime et économiquement correcte. Par contre, je me de- mande ce que peut bien avoir comme motivation un syndi- caliste ouvrier qui milite à faire signer la pétition de Batera à des smicards précarisés à l’extrême pour qui le Droit du travail n’est même plus un fantasme ? Et si ce syndicaliste se proclame abertzale, patriote basque, cela me semble encore plus incompréhensible... Pourtant, quand on vit de ce côté-ci de la barrière de classe, on est censé ne pouvoir ignorer quelles sont les véritables inquiétudes populaires au confluent de l’Adour et de la Nive. Celles du lendemain sans boulot, sans logement décent, celles de ne pouvoir que subir l’esclavagisme moderne imposé par des entrepreneurs de plus en plus entreprenants, et le racket organisé par les marchands de sommeil, et puis, ici comme presque partout ailleurs sur notre planète bleu pétrole, cette religion unique de la con- sommation qui nous somme d’être cons, et l’uniformisation qui rassure les masses dans l’a-culture, et les communautarismes déifiants… De ce coté-ci de la barricade, quand la lutte des classes se cache le sexe derrière une terrifiante «guerre des civilisations», les milliers et dizaines de milliers de perdants qui pleurent de joie quand leur équipe fétiche gagne le match dans la télé à péage publicitaire, tous ces gens ordinaires nous foutons bien de savoir si notre Président de Conseil général sera Basque ou Béarnais en 2010. Je trouve particulièrement indécents ceux qui voient les bases d’une véritable démocratie politique dans cette consultation ré- férendaire à propos du nom et du découpage d’un département. Un département pour un futur et hypothétique peuple-masque, quel plébéien noir, rouge ou bleu en voudrait ?

Ce département ment, et voilà tout. On s’en fout du dépar- tement. Même si le PNB a les moyens financiers de s’offrir ici une résidence secondaire, cela ne changera radicalement rien pour nous, les petits, les aliénés, les exclus de la «vraie force basque». Peut-être qu’on s’intéresserait à la politique, qu’on commencerait à reprendre confiance si la consultation démo- cratique prenait en compte nos véritables préoccupations. Si, par exemple, on demandait l’organisation d’un référendum d’initiative populaire qui instituerait des quotas sociaux, de vrais minimums et maximums sociaux. Des lois, des décrets, une véritable réglementation politique au service du peuple. Un vote sur les salaires minimums… et maximums aussi, y’a pas de raison. Un vote sur les prix du logement et pas que social. Un vote sur l’aménagement du territoire avec priorité absolue à l’intérêt collectif. Un vote pour que la langue basque soit déclarée à jamais vivante en Pays basque. Un vote aussi sur la 4 voie. Un autre vote sur le TGV. Un vote sur le droit de vote pour tous les habitants et seulement les habitants. Tout plein de votes par cantons, par villes, par quartiers… ça pourrait être ça la véritable vie politique à laquelle nous aurions envie de participer.

 

medium_sandra_barrenetxea.jpg

Pour en revenir à cette affaire de la «trêve permanente», la lecture de l’interview de Julen Madariaga, dans Sud-Ouest de lundi dernier, m’avait particulièrement réjoui. J’ai carrément été emballé par le ton et la lucidité de son discours. C’est pour l’instant ce que j’ai lu de plus intéressant sur le sujet et de plus en accord avec mon sentiment personnel. A aucun moment, dans son entretien avec Anne-Marie Bordes, il n’est question du département basque, bien entendu. Julen ne donne aucune précision sur les choix démocratiques à mettre à l’ordre du jour des négociations politiques, mais il fait preuve d’un esprit des plus fins quand il se plait à interpréter les récents propos de Michèle Alliot-Marie --selon laquelle «en l’absence de violence, il [serait] possible d’aborder tous les sujets»--, comme une ou- verture vers «l’éventuelle indépendance de toute la na- tion basque, sud et nord, au sein de l’Union europé- enne». Monsieur Madariaga, vous avez réussi à me redonner envie de faire de la politique sur mon blog. Merci. Eskerrik asko Jauna ! Je ne vais pas pour autant tout de suite rejoindre les rangs d’un parti politique, même virtuel. C’est dans votre réponse sur la question de l’urgence aujourd’hui que j’ai trouvé le thème de cette note : la condamnation sans appel de toute forme de torture. La première fois que j’ai lu votre réponse, j’ai presque été choqué par la crudité de son propos. Vous ne remettez pas en cause les poursuites policières contre les militants basques de l’ETA ou leurs sympathisants, vous vous concentrez uniquement sur l’urgence absolue, «l’éradication de toute torture». A force de vous lire et de vous relire, je me suis mis à espérer de plus en plus fort que très nombreux, parmi les lecteurs de votre interview, seraient ceux qui, comme moi, seront révoltés par l’affirmation de la persistance de la torture en Espagne. Comment est-il possible que ces mots ne soient pas repris en titre par Sud-Ouest et par tous les médias du monde «civilisé» ? Comment peut-on tout d’abord tolérer puis ensuite carrément taire le fait qu’une pseudo-démocratie comme l’Espagne intègre la torture comme un outil majeur de son arsenal répressif ? La quasi-indifférence des médias à l’annonce de nouvelles tortures pratiquées par la guardia civil sur la personne de Sandra Barrenetxea nous rend quelque part complices. Je sais pertinemment qu’ici l’immense majorité des gens s’en fout, que certains même trouveraient le cran de justifier l’injustifiable si on tentait de les culpabiliser quelque part… et ça me fout carrément la rage ! Vous avez mille fois raison, Monsieur Madariaga, l’urgence absolue elle est là. Demain, à la manif, au militant de la CFDT ou de LAB qui me proposera de signer la pétition de Batera, du tac-au-tac que je lui répliquerai, comme ça : Camarade, tu sais comment on dit «éradication de la torture» en espagnol ? ça se dit pareil qu’en français ou en basque, ça se dit avec l’intelligence de l’humanité.

dimanche, 16 avril 2006

Fête nationale à Hasparren :

 

 

Aberri Eguna

 

 

 

Le Jour de la Patrie

 

 

 

 
En ce jour de Pâques, symbole de toutes les résurrections y compris celle dogmatisée par la secte catholico-romaine, des milliers de plébéiens, bergers, ouvriers, paysans, artisans, commerçants, petits et grands bourgeois, rombiers et rombières du Pays basque profond, maîtres et esclaves mélés dans un même élan fantasmatique et pour la 75ème fois, tous ensemble mais dans un ordre atomisé, célébrons le Jour de la Patrie des Basques à la première personne du pluriel : moi j’irai à Hasparren, j’y vais de ce pas d’ailleurs, pour ne pas être en retard au rendez-vous fixé par les plus optimistes de nos jeunes patriotes. Au retour, tout à l’heure, je tâcherai de faire un peu de clarté dans mes pensées chaotiques pour m’essayer à une petite analyse personnelle et néanmoins essentielle de l’imbroglio abertzale (patriotique) en Euskadi nord. En attendant, je pavoiserai virtuellement sur mon si joli blog tout bleu, faute de balcon où je pourrais accrocher mon ikurriña à la face du monde globalisé.

mercredi, 05 avril 2006

Manifs anti-CPE du 4 avril 2006

 

 

"Nous sommes une

 

armée de rêveurs"

 

 

Je n'étais pas à la manif pour des raisons que j'ai beaucoup de mal à mettre par écrit... parce que je ne voudrais pas m'inven- ter des alibis... justifier mon état de non-gréviste lamentable... parce que j'ai honte de ma précarité, en fait... Bref, je n'y étais pas non plus mardi dernier, à la manif... Mais, heureusement, Mamour, elle, y était, au milieu de ces foules multicolores qui, mardi après mardi, marchent vaillamment dans le sens de l'his- toire, la tête dans les nuages et les pieds sur le pavé... "Nous sommes une armée de rêveurs et pour cette raison nous sommes invincibles" affirme le sous-commandant Marcos... Marco d'Urdazuri précise que "nous rêvons d'un monde qui n'a jamais existé", manière de réfuter les accusations des vils fossoyeurs de l'Histoire. Mamour a pris de très jolies photos ce mardi, grâce à elle, ce blog tout bleu ne virera pas au jaune.

 

 

medium_feu_rouge_au_cpe_370.jpg
Feu rouge au CPE
 
 
medium_jeunes_dans_la_manif_370.jpg
Plus de 13000 manifestants dont près de 5000 jeunes étudiants, lycéens et même collégiens.
 
 
medium_les_retraites_avec_nous_370.jpg
Les retraités étaient également dans la rue auprès de leurs petits enfants pour dire non à la précarisation du salariat.
 
 
medium_banderole_de_lab_370.jpg
Les Basques de tous les âges nous ont inventé un magnifique ciel bleu avec leurs drapeaux rouges.
 
 
medium_guignols_dans_la_manif_370.jpg
Avec une telle détermination, manquerait plus que l'on nous prenne encore pour des guignols.
 
 
medium_parce_qu_on_est_a_genoux_370.jpg
"Debout les damnés de la terre, debout les forçats de la faim..."
 
 
medium_pour_contrat_favorable_370.jpg
Tout seul ou à des milliers de milliers, l'histoire est sur le pont. Merci de votre participation.
 
 
medium_devant_la_sous-prefecture_370.jpg
Le pouvoir doit entendre les voix de la rue, sinon la "gouvernance" ne sera jamais légitimable.
 
 
medium_veuillez_laisser_l_etat._370.jpg
Les pieds battant le pavé et les yeux dans les arbres... cliquez sur les photos pour les agrandir.
 
 
medium_autocollants_370.jpg
Le CRS est-il resté dans sa cahute de béton ? Mamour, elle, me téléphonait pour me faire profiter d'une bronca mémorable.
 
 
medium_affiches_corrigees_370.jpg
Et sur la route du retour à la maison, elle a eu la même idée que moi, il y a 15 jours, faire dire "NON au CPE" aux affiches.
 
 
 
 
 
13 000 manifestants à Bayonne :
 
on va gagner !
 
 
 

mardi, 28 mars 2006

3 000 000 contre le CPE :

 

 

Il n'y a que

 

la soumission

 

qui soit triste...

 

lundi, 27 mars 2006

Mobilisation générale contre le CPE

rendez-vous

 

à 10 h 30

 

ce mardi 28 mars

 

bourse du travail

 

à Bayonne

 

 

et partout en France

 

grève générale

 

 

samedi, 18 mars 2006

5 000 manifestants à Bayonne

 

 

Les

 

Nahitariak

 

se réveillent

 

 

Selon Daniel, le compteur officiel de l'UL CGT de Bayonne, nous étions très précisément entre 4500 et 5000 à vouloir nous user les semelles sur le pavé bayonnais afin de prouver que la plage n'est pas si loin que le Triumvirat CVS* prétend nous le faire acroire...

Voici, presque à chaud, quelques photos prises sur le vif, ce matin, entre Nive et Adour :

 

medium_non_au_cpe_small.jpg
Bayonne, ville fleurie de 5000 manifestants anti-CPE.
 
 
medium_l_esclavage_c_est_moderne_small.jpg
Même un ciel bleu pourrait nous tomber sur la tête en 2006.
 
 
medium_manif_unitaire_small.jpg
Alors il fallait, faut et faudra être toussensembletoussensembletoussensemble tousssssse
 
 
medium_les_couleurs_du_refus_small.jpg
Et sortir les drapeaux de toutes les couleurs possibles et imaginables.
 
 
medium_la_jeunesse_basque_a_la_rage_small.jpg
Et même celles d'un ikurrina qui a la rage de vivre.
 
 
medium_papa_mon_avenir_small.jpg
Dès le plus jeune âge, à pieds...
 
 
medium_manifestant_venu_a_scooter_small.jpg
...ou à scooter, ils sont tous venus pour interpeller nos élus.
 
 
medium_devant_la_mairie_-_grenet_est_absent_small.jpg
Mais Grenet était absent. Saura-t-il prendre enfin ses responsabilités quand l'immense majorité de ses électeurs crie Non au CPE dans les rues de notre belle ville fleurie ?
 
 
 

dimanche, 25 décembre 2005

Le photographe de Sarkozy

voudrait bâillonner la liberté

 

d’expression sur l’Internet

 

Le 19 décembre 2005, le 9ème collectif des sans-papiers et Act Up-Paris lançaient l’affiche « Votez Le Pen », avec un portrait de Nicolas Sarkozy pour dénoncer la guerre menée aux étrangèrEs et la dérive du ministre de l’Intérieur vers un discours et une politique d’extrême droite toujours plus affirmée. Une affiche largement collée dans les rues de Paris et disponible en téléchargement sur le site Web d’Act Up-Paris.

Le 21 décembre 2005, les représentants légaux du photogra- phe, utilisant des menaces de poursuites judiciaires pour «con- trefaçon» d’une photographie de Sarkozy, ont contraint Act Up-Paris de retirer le visuel de cette affiche de son site Web...

Lire la suite...

J'appelle toutes les lectrices et lecteurs de ce si joli blog tout bleu à télécharger les fichiers de cette affiche et à les diffuser le plus largement possible afin d'imposer notre liberté d'expres- sion puisque cela devient de jour en jour de plus en plus nécessaire.

medium_affiche-sarkozy_rouge.jpg

Cliquez sur l'image pour avoir la version originale en noir et blanc, puis copier et diffuser le plus largement possible.