mardi, 29 novembre 2005
Journée internationale
de la langue basque
NAZIOARTEKO
SAMEDI 3 DECEMBRE 2005
Euskara has had its own International Day since 1948. Precisely, in the VII Eusko Ikaskuntza Congress held that year in Bayonne, Lapurdi, the following agreement was reached: "Une journée de la Langue Basque dans le monde entier sera celebrée une fois par an, le 3 décembre, jour de la fête de Saint-François Xavier, sous les auspices d'Eskualzaleen Biltzarra et d´Eusko Ikaskuntzen Lagunartea".
After a progressive decline, to the point of risking extinction, in a single generation, what is considered the Oldest Language in Europe has been able to reach out to the highest research circles after becoming a reality in the universities.
However, how can we triumph at the linguistic level which, because of competition often gets excluded? Euskara must be aware of its possibilities. Baring all of that in mind, the Basque society should carry out an adequate design for its language to make headway day after day. Working in favour of Euskara means reinforcing international cultural diversity, in collaboration with the rest of the languages.
The Basque language needs international aid because, on its own, it will be difficult for the Basque people to make their language survive. The International Euskara Day pretends to procure the support of all those people and entities who believe in universal cultural wealth.
23:50 Publié dans manifs | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 15 octobre 2005
Libérez le Basque de fer !
FILIPE ASKA !
Nous étions une belle centaine de militants et amis ce matin rassemblés devant le tribunal de Bayonne pour soutenir la demande de mise en liberté conditionnelle formulée par Filipe Bidart. Cette demande devrait recevoir une réponse de la justice française en cette fin d’année. D’autres mobilisations sont d’ores et déjà programmées pour les semaines qui vien- nent par le «Comité Filipe askatu» («libérez Philippe Bidart»), des réunions publiques en divers lieux du Pays basque nord et un repas populaire à Urrugne. Une grande manifestation sera convoquée lorsque la juridiction chargée des libérations condi- tionnelles aura fixé une date pour sa délibération. Plébéiennes et plébéiens de toutes les provinces basques, mais aussi vous, très chers voisins échassiers, ne manquez pas ce rendez-vous, nous devrons être nombreux pour arracher Filipe aux geôles de l’oubli. En temps voulu, ce si joli blog tout bleu vous tiendra au courant des date, horaire et lieu de cette nouvelle bataille (qui n’est pas la guerre, comme de bien entendu).
PS. En attendant, signez la pétition en cliquant un peu partout sur cette note, sur les illustrations ou dans la colonne en haut à droite. Une fois n’est pas coutume, je recopie ici des extraits tirés du site du Comité de soutien :
Depuis son enfance, Filipe a participé à la vie culturelle, sportive et politique de sa vallée natale de Baigorri.
Dans les années 1970, Filipe est instituteur et anime également des cours d'initiation à l'Euskara (la langue basque). Entre 1975 et 1980, il devient enseignant dans les toutes premières ikastola (écoles en langue bas- que), en même temps qu'il œuvre, avec ses collègues et les parents d'élèves, à la mise en place d'une véritable filière d'enseignement en euskara qui, peu à peu, couvrira l'ensemble du Pays Basque Nord.
L'engagement de Filipe n'est pas seulement "culturel". Dans les années 1970, comme bien d'autres jeunes de sa génération, il prend conscience de la situation dramatique d'Iparralde (Pays Basque Nord), et du canton de Baigorri en particulier, sur le plan démographique, économique, social.
Un travail de sensibilisation est mené par ces jeunes militants. D'autres initiatives similaires voient le jour dans de nombreux villages du Pays basque. Filipe sera l'un des membres actifs du mouvement politique "Herri Talde" qui fédèrera l'ensemble des ces groupes.
Son engagement dans la lutte armée s'inscrit dans la suite lo- gique de cet engagement politique : un moyen supplémentaire pour dénoncer la situation d'oppression vécue par le Pays basque, appuyer les revendications abertzale et renforcer le mouvement abertzale naissant.
Il faut rappeler le contexte de cette époque : climat de répression et de terreur organisé par les états français et espagnol ; assassinats de militants par la police et par des groupes para policiers (GAL). Incarcéré à la Santé (Paris), il est maintenu en isolement carcéral dans les quartiers disciplinaires pendant 25 mois et 10 jours. Durant cette période, il écrit ce qu’il vit en isolement, il dédit ses écrits à ses filles et les publie aux éditions Txalaparta sous le titre « Bakartasunaz bi hitz » (« Deux mots sur la solitude »). Puis, pendant quatre ans, Filipe passera par toutes les maisons d'arrêt de la région parisienne dans lesquelles il occupera successivement chaque quartier, chaque bâtiment. En juillet 1994, il est transféré à la centrale de Clairvaux (prison de haute sécurité, située à 1000 kilomètres du Pays Basque), où il est toujours incarcéré à ce jour. Depuis son arrestation Filipe aura connu sept procès : trois en correctionnelle, quatre devant les Assises Spéciales de Paris. Deux fois relaxé, deux fois condamné à six ans, deux fois condamné à perpétuité, puis en mars 2000 condamné à 20 ans.
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mardi, 04 octobre 2005
Gabrielle, tu brûles mon esprit...
Rendez-vous à 10 h 30 ce matin,
devant la bourse du travail,
à Bayonne.
Gabrielle, ♫ tu brûles mon esprit
Ton amour étrangle ♪ ma vie
Et l'enfer, ♫ devient comme un espoir
Car dans tes mains ♪ je meurs chaque soir ♪
Il me parait parfois impossible de me débarrasser d’un air de musique, d'une chanson, d’une rengaine qui se dessine inavou- able sur mes lèvres que je m’efforce de réduire au silence.
Dix ans de chaîne ♪ sans voir le jour ♫ c'était ma peine
♪ forçat de l'amour
Et bonne chance ♫ à celui qui veut ma place ♪
oui ma place ♪
Dix ans de chaîne ♪ sans voir le jour ♪ c'était ma peine
♪ forçat de l'amour
J'ai refusé, ♪ mourir d'amour enchaîné ♫
Heureusement, me dis-je en sortant de la salle de l’Atalante, personne ne sait lire sur les lèvres ici… et je suis tout aussi heu- reusement seul à entendre Johnny Hallyday chanter à tue-tête, heureusement tout seul à habiter dans ma tête. Dans mes mo- ments de paranoïa les plus intenses, j’imagine que tous les mal- faisants se sont coalisés pour greffer des micros sous mon crâ- ne et il est désormais trop tard pour que je me mue en kami- kaze… Je vais m’arrêter au comptoir. De toutes façons, à la sortie d’un film, c’est quasiment obligatoire… Oui, une bonne bière, de toutes façons, ça ne peut me faire que du bien dans mon état. Comment vais-je pouvoir leur dire ce que j’en ai pensé de ce film, comment leur avouer la panique dans mon esprit, euh… le «désarroi de classe» qui me bouleverse les neu- rones barricadés sous le sang impur et tralali et tralala Dix ans de chaîne ♫ Que dis-je ? Vingt-cinq ans au moins ! Comment avouer que j’ai été happé par cette histoire de grands bour- geois, de très grands bourgeois même ? Kidnappé par une bande désarmante, de face et même pas vraiment par surprise, je suis resté tout du long agrippé à mon confortable fauteuil du premier rang, tout seul face à l’ennemi, en plein milieu de mon champ de bataille. Subjugué par la haine qu’ils m’inspireront toujours, les bourgeois, les petits, les moyens et même les très grands. Subverti dans mes certitudes tout comme dans ce mépris que je brandis en guise de légitime défiance. Ça pulse grave au milieu de toutes mes circonvolutions. Une bande d’images à plat et même pas toujours en couleurs aura suffi. Patrice Chéreau, Isabelle Huppert, Pascal Greggory et Claudia Coli : j’ai rarement été autant dérangé que par cette impression de lutte des classes dans un boudoir. Et le pire, c’est que, là, je suis à peu près convaincu d’être le seul à avoir eu cette lecture du film. Une Lao Bia me parait tout aussi adéquate qu’équitable pour me redonner une contenance et faire taire Johnny. Com- ment leur dire… six spectateurs se sont arrêtés comme moi… j’ai trop envie d’en parler, trop envie d’en profiter pour jouer avec le douce pelote du lien social qui s’enroule autour de ce si chaleureux comptoir de la Taverne, trop besoin de parler en cherchant mes mots pour réordonner mes pensées en vrac, comment ne pas paraître trop ceci ou trop cela tout en m’ef- forçant de ne pas garder la pelote pour moi seul ? Eh bien, je ne saurai jamais être autrement, c’est à craindre, je serai donc trop ceci ou trop cela ou trop de tout… on me sourit poliment, alors je demeure dans les clous et je me les fourre dans les yeux pour essuyer mes larmes d’impuissance… Ma «luette des classes» je la garde dans ma bouche, pour la faire rire, ma voisine, pour dédramatiser l’incompréhensible, et mon instinct du rebond me dicte une image qui fait aussi sourire sa copine, j’imagine la sublime Isabelle Huppert, le belle Gabrielle, la très belle et la très intelligente très grande bourgeoise toute habillée de noir, son visage opalin sous un voile noir aussi mais translu- cide, et sur son corsage, un carré rouge avec trois lettres blanches : CGT. Je l’imagine en pasionaria cégétiste, nous en- voûtant avec sa voix chuchotée… chut, ♪ c’est la lutte finale ♫, je n’ai plus les slogans en tête mais, bref, Isabelle Huppert nous ordonne de participer à la manif de ce mardi matin, ♪ groupons-nous et demain ♫ à Bayonne ♪ l’Internationale sera le genre humain ♫. Maintenant ce sont carrément les chœurs de l’Armée rouge et noire derrière mes yeux exorbités par la passion. Nous serons dix milles pour l’applaudir, de quoi remplir cent salles de cinéma, dans la rue. Villepin tu peux trembler, tes CGR la CGT n’en veut plus, bientôt il ne te restera plus que le sanctuaire helvète pour transgéniser les pop-corn externalisables ! Cela fait maintenant quelques semaines que j’essaie de me convaincre que la vie c’est du cinéma, à tous les temps de la conjugaison des humanités et des barbaries, la vie se met en scène et parfois c’est vraiment très beau… même si ça fait très mal. Et puis le théâtre aussi c’est du cinéma, je dis ça spécialement pour toutes celles et tous ceux qui campent sur leurs certitudes cinéphiliques, Patrice Chéreau est un grand, un grand cinéaste.
08:55 Publié dans Cinéma, digression, manifs | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 07 juillet 2005
Soyons vigilants le 9 août 2005 :
Aujourd'hui
Radio Londres
est en panne
Ce matin, en me levant, je ne sais pas comment ça se fait, mais je n’ai pas allumé la radio. Il est des gestes comme ça qui font partie de la programmation génétique chez les plébéiens quelle que soit leur couleur de peau, des gestes automatiques qui en entraînent d’autres, un peu moins automatiques, et on fi- nit par se brosser les dents, tous les matins après le petit dé- jeuner thé-au-lait-deux-tartines-beurrées-et-confiturées sans même avoir encore pris conscience que peut survenir la fin du monde, là, comme ça, sans coup de semonce, juste parce que la radio dans la salle de bain, grésillant pendant que je prends ma douche, pourrait m’annoncer que je suis un Américain, un Madrilène ou, euh, disons un Londonien. Après, la radio, c’est comme le reste, dans l’air du temps, ça peut dépendre, des lieux, des époques, des modes et puis aussi du camp dans le- quel on se situe, que l’on choisit ou que l’on soutient. On peut écouter Radio Paris qui n’est plus trop allemand ou Radio Lon- dres qui l’est parfois et donc ment aussi… bref, this morning, i don’t know why but i was completely deaf. Du dentifrice entre les oreilles, on peut imaginer pire comme trouble obsessionnel compulsif. N’empêche que, ce matin, avant d’aller chez le den- tiste, j’ai tout de même eu l’idée d’allumer l’ordi (comme quoi toutes les modifications génétiques ne sont pas possibles, même accidentellement), de me connecter à mon si joli blog tout bleu pour constater que mes stats sont légèrement en hausse (y’a pas de miracle, si je n’écris pas, la curiosité de mes visiteurs s’estompe très vite), de consulter les titres de l’information sur cotebasque.net puis sur rezo.net, et enfin d’ouvrir ma boîte Outlook pour lire mes courriels. Txus est très matinal, lui, il n’était même pas sept heures du mat’ quand il a posté. Un envoi groupé afin de relayer la lettre ouverte de Xipri, lettre que je reproduis in-extenso ci-dessous. Donc, avant d’enfiler mon blouson, j’ai un peu speedé pour le mettre en ligne un peu proprement -- depuis que j’ai réussi à trouver la modification du code html pour justifier mes notes, je passe un temps fou pour césurer à la main –, faut dire que ça tombait plutôt bien, ces derniers temps j’ai eu plusieurs critiques à propos de mon blog pour me reprocher de ne plus y parler de «politique basque». Ce genre de critiques, à chaque fois ça me fout mal, mais alors vraiment mal, surtout que je n’ai aucune excuse. Aucune. L’actualité politique basque je la suis. Peut-être pas de façon frénétique, mais disons que pour le moins je me tiens informé : au passage j’en profite pour faire un peu de promo en revendiquant haut et fort mon abonnement en cours à Ekaitza…
Ouais, d’ailleurs, ce matin j’ai bien lu l’info sur le ouèbe de France 3 Aquitaine à propos de l’extradition de Eneko Aizpuru. Évidemment que ce genre d’infos me fout complètement en rogne, j’interdis à ceux qui me connaissent et m’apprécient plutôt plus que moins d’en douter. Je suis très souvent en rogne comme ça, mais en même temps, ça arrive tellement souvent ce genre d’infos-là, depuis tellement longtemps déjà que je me suis habitué à ne même plus m’inventer d’excuses pour ne pas gueuler, pour ne plus mordre. De temps en temps encore je mords, mais avec le sentiment désastreux que je me déchire moi-même le ventre pour rien. Et ce matin, le courriel du ca- marade Txus m’aura un peu secoué dans le sens des poils dressés sur les bras par l’émotion. Merci camarade ! Un jour durant, j’aurai réussi à faire renaître en moi la conviction de participer à un élan de justice et de solidarité militante, de pou- voir agir même avec des moyens dérisoires face aux médias de la domination et du décervelage. L’événement essentiel de ce jeudi 7 juillet 2005, grâce à cette lettre ouverte ci-dessous, ne se limitera heureusement pas aux 800 € que j’ai dû dépenser pour m’offrir deux belles dents en céramique jaune, assortie à mon sourire satisfait de plébéien bleu.
Ce midi, pour une raison tout aussi inexplicable que ce matin, ma radio était encore en panne. Ou plutôt, disons que cette fois je l’ai éteinte. A moins que ce ne soit Mamour ? Je ne sais plus, peu importe. Demain, et après-demain, et après-après demain, et la plupart des jours qui suivront, mes courbes de biorythme se décroiseront et j’aurai toutes les peines du monde pour ne pas devenir Américain, Madrilène ou Londonien. Mais le 9 août prochain je serai Donostiar, ça c’est sûr. Nous serons tous Donostiar, j’espère.
Le plébéien bleu
Zipriano FERNANDEZ-GARCIA
Prisonnier politique basque
1564-B/202
CP de Lannemezan
Rue des Saligues
BP 166
65307 Lannemezan cedex
Arrêté le 25 octobre 1999 à Pau, j’ai été condamné en 2001 à 8 ans de prison ainsi qu’à une interdiction défini- tive de territoire français, mesure qui constitue une dou- ble peine et qui remet en cause le statut de citoyen eu- ropéen des Basques.
J’arrive en fin de peine le 9 août prochain et bien que je ne sois passé devant aucune commission qui aurait exa- miné les modalités de cette expulsion, on peut être cer- tain qu’elle aura lieu, et que la police française me re- conduira à la frontière espagnole(1). Dès lors, ma liberté sera soumise à la seule appréciation de la police espa- gnole. Normalement, je devrais être laissé en liberté sur le territoire espagnol, la justice de ce pays ne m’ayant pas réclamé. Mais la réalité de notre terre basque (ré- pression policière, judiciaire, économique…) nous fait toujours craindre le pire. Qui plus est, dans mon cas, même si j’entends que les dernières expulsions de compagnons basques se sont « bien » passées, je garde dans mon esprit et sur ma peau le souvenir de mon pas- sage par la caserne de la Guardia Civil d’Intxaurrondo, dans ma ville de Donostia (San Sebastian), en octobre 1987, avec ses tortures, les électrodes, les sacs en plas- tique appliqués sur la tête jusqu’à l’évanouissement, les simulacres d’exécutions sur une petite colline toute pro- che, les coups et les humiliations sans limites.
Bref. Même si je ferai une grève de la faim, pas très longue(2), je ne peux me sentir que démuni face à une telle menace, et c’est pourquoi je vous demande de rester vigilant quant à ce qui m’arrivera le 9 août, et de bien vouloir intervenir auprès des autorités compétentes s’il le faut.
Je vous remercie par avance pour votre aide.
(1) Si cette expulsion en tant que telle est légale puis- qu’une interdiction de territoire a été prononcée, le pays de destination devrait tout aussi légalement être choisi par la personne expulsable, ce qui n’est jamais le cas lors des expulsions de Basques arrivant en fin de peine.
(2) Les Basques qui vont être expulsés font générale- ment une grève de la faim afin d’arriver à la frontière espagnole dans un état physique le plus faible possible, du moins ne permettant pas à la Guardia Civil de les tor- turer.
21:10 Publié dans copinage, manifs, politique | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 04 avril 2005
Manif contre les feux
Rassemblement à partir de 14 heures, samedi 9 avril, place de Verdun à Pau. N'oubliez pas de signer la péttion en ligne. Et allez donc faire un tour sur le site de la FFMC tant que vous y étes.
16:05 Publié dans manifs, moto | Lien permanent | Commentaires (0)