lundi, 30 mai 2005
Ou et donc or ni car ?
00:00 Publié dans digression | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 22 mai 2005
EZ = NON à cette constitution
Touche pas
à ma popote !
Ce n'est jamais une chose facile que d'arriver seul à une manifestation. Par seul, je veux dire non accompagné et sans rendez-vous avec quiconque de précis. Bref, cet après-midi, je me suis pointé tout seul comme un grand au rassemblement convoqué par l'Initiative pour le Non, aux alentours de 17 h 30 devant la Bourse du Travail à Bayonne. Cette initiative pour le nom, en gros et pour faire simple, en Pays basque nord, cela tourne essentiellement autour de Batasuna et de LAB. Si je ne m'abuse, toutes les organisations gravitant autour de l'Appel de Copernic avaient été invitées à co-organiser cette manifestation... mais elles ont toutes décliné l'invitation. Je ne sais pas si elles l'ont fait poliment. Re-bref, j'avais une très drôle impression en marchant au milieu de ces dizaines d'ikurrinas cet après-midi. C'était beau, vraiment... et en même temps je me suis demandé si ce n'était pas vain, carrément. Ma digression du jour pourra sembler des plus opaques à mes lecteurs occasionnels ne connaissant pas trop bien la réalité politique, disons très particulière, du Pays basque nord, mais peu importe... Je vais carricaturer ; ça peut marcher des fois, la carricature. Imaginez que les partisans du NON au PS organisent une grande manifestation unitaire à Paris, et ce dans le plus grand "foutoir noniste" possible, c'est à dire avec un échiquier complet de la coalition anti-TCE allant des Verts réfractaires aux souverainistes de De Villiers, en passant par la LCR, ATTAC et Marine Lepen, et bien sûr sans oublier ni Le PC, ni les anars de toutes obédiences, ni les Chevénementistes et ni même Thibaud de La Hosseraye ou mon petit neveu qui bosse à la capitale. Re-re-bref, c'est difficilement imaginable, n'est-ce pas ! Et probablement pas souhaitable non plus. Tout du moins à mon avis... bien que je n'aie aucune envie de me perdre à argumenter en ce sens. En l'occurrence je préfère nettement que chacun y aille de sa propre popote afin que celle que je concocte au quotidien pour ma consommation personnelle de citoyen basque ne soit pas dénaturée. Pas trop, quoi. Bon, bien sûr, ma popote à moi, en général, je ne la fais pas chez Batasuna. Ni chez quiconque d'ailleurs. Quoique... mais là c'est une autre histoire, je m'égare, comme d'hab'
Re-re-re-bref, le malaise extrême de la situation politique "particulière" en Pays basque n'est pas prêt d'être dépassé si l'on continue à reproduire cet ostracisme en couleurs à longueurs de communiqués et de convocations à tous types de manifestations protestataires (là je songe au 1er mai dernier à Bayonne, par exemple). Mais, bon, d'un autre côté, dépasser ce malaise, construire de bonne foie un projet politique cohérent en commun, ce n'est même plus de l'utopie, ça serait compter sur le pouvoir d'une potion magique. Alors, bon, en attendant qu'ETA dépose les armes (ayé, je l'ai dit clairement), nous, citoyens basques, pouvons toujours voter Non à cette constitution en ordre dispersé. Faut pas mélanger les genres et les popotes, la mienne était aux couleurs de l'ikurrina cet après-midi.
Le plébéien bleu
00:55 Publié dans digression | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 21 mai 2005
Mi Piace Lavorare
Film assez exceptionnel mais aussi très contrasté que j'ai vu hier soir à l'Atalante, soirée-débat en ouverture du Forum social Pays basque.
Le film est exceptionnel disais-je, car il aborde un sujet bien plus que digne d'intérêt : le "mobbing" ou "harcèlement psychologique au travail". Quasiment inédit au cinéma je crois. La victime ici, personnalisée par Nicoletta Braschi (interprétation plutôt très mesurée et délicate, un peu trop peut-être), est une femme vivant seule avec sa fille. Victime plutôt emblématique d'une évolution socialement déstructurante de nos sociétés. Le sujet est vraiment passionnant et le débat qui s'ensuivit à l'issue de la projetion aussi. Le film est tout à fait juste en ce qu'il montre que le harcèlement moral est désormais devenu dans nombre d'entreprises (et pas seulement des grandes) une méthode de "management". Il est tout aussi juste dans le processus de destruction de l'héroïne que dans sa résitance individuelle qu'il décrit assez bellement... mais de manière trop lente... beaucoup de scènes sont inutiles (pourquoi nous montre-t-on le vieux en train d'écrire sur la fenêtre? et tant d'autres...) On n'explique pas non plus les raisons du revirement du comportement des gens. Dommage. A mon sens, le scénario comme la réalisation ont été un peu baclés. Vraiment dommage. Mais toutefois ce petit film a le mérite d'exister et ainsi de pouvoir susciter des débats essentiels. A ne pas manquer quand même, ne serait-ce que pour sa charge émotionnelle assez fantastiquement portée par son actrice principale.
Robinson Crusoé
09:10 Publié dans Cinéma, digression | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 16 mai 2005
Paris-Texas en V.O.F*
TEXAS
Que d’aventures !... Ce soir avec Mamour, c'était programme "ttotto-lolo", c'est à dire la version bayonnaise du cocooning. Dîner léger ou pas de dîner du tout (nous avions mangé très tard cet après-midi), canapé et téloche. Le canapé est petit, la proximité est donc des plus intéressantes… et puis elle m’annonçait, au choix, deux grands films : soit L’Homme sans passé de Aki Kaurismäki (noté TT par Télérama), soit Paris, Texas de Wim Wenders (véritable film culte noté TTT). Évidemment, moi j’ai tout de suite été tenté par Monsieur Hire de Patrice Leconte (TT). Mamour a un peu toussé, son rhume s’éternise. Alors j’ai juste dit que j’aimais bien ce film, mais surtout la musique, tout ça, quoi. Alors elle m’a répondu que je n’avais encore jamais vu Paris, Texas et que sur Paris Première on pourrait le voir en VO. Faut vous dire que désormais il m’est devenu carrément impossible de voir un film en V.F. Insupportable, je trouve ça in-sup-por-ta-ble. Et Mamour n’est pas loin de partager mon sentiment. Et puis, sur ARTE c’est de pire en pire, non seulement ils se mettent à passer les films en V.F. les dimanche soir au prétexte d’élargir leur audience, et donc les meilleurs films du répertoire au «grand public», mais même les lundi de pentecôte travaillés gratuitement, maintenant, les films sont doublés et non plus sous-titrés comme je les aime.
Bref, nous nous sommes branchés sur le câble et entrelacés dans le canapé pour regarder l’inoubliable chef-d’œuvre de Wim Wenders (je dis ça maintenant, encore à chaud et en exagérant à peine). Sa tête sur mes genoux, mes doigts fourrageant dans sa douce chevelure, tout ça, les tout aussi inoubliables notes de musique de la guitare de Ry Cooder nous envoûtent déjà. Bon, pour voir un film en V.O. sur Paris Première, il y a une petite manipulation à faire avec la télécommande. Sélectionner la langue du film (choix entre français et anglais) et choisir le sous-titrage (aucun ou français). C’est magique la technique en 2005, tout du moins pour moi qui adore m’étonner au quotidien. Mais, malheureusement, la technique a quotidiennement aussi des caprices. Des bugs comme qui dirait. Et là, ça cause toujours français dans le poste. Mamour doute un instant. Peut-être que c’est parce qu’il y a une actrice française, Aurore Clément, que ça cause en français au début. Elle ne se souvient pas bien. Elle l’a vu il y a très longtemps. D’ailleurs, nous vérifions dans Télérama, le film date de 1984, et il y a bien précisé V.M. C'est-à-dire «version multiple». Donc nous continuons à bidouiller avec la zapette. Chacun son tour. En vain. Ça continue à causer français. Et pourtant on a tout réglé tout bien comme il faut. Le «langue» sur anglais et le «sous-titrage» sur français. D’ailleurs le sous-titrage s’affiche bien, dans la même langue que le doublage déjà agaçant… et c’est là que ça devient drôle. On aurait pu s’attendre à ce que ça dise exactement la même chose –avec peut-être quelques raccourcis pour la version texte--, mais pas tout à fait. En fait c’est carrément différent, sur quasiment toutes les répliques du dialogue, il y a un décalage. Et ce décalage n’est pas seulement dû à des inversions à la traduction ou à l’utilisation aléatoire de synonymes. C’est quasi systématique. A un point que ça parasite un peu le film car, Mamour et moi avons notre attention chaque fois sollicitée par des «étonnements» à la différence des traductions. J’aurais dû prendre des notes. Ma mémoire ne fonctionne pas à la citation alors il m’est malheureusement impossible de pouvoir illustrer ici mon propos par des exemples concrets. Parfois c’était carrément rigolo. Bref, cela nous a démontré, si besoin était encore, la bien piètre qualité, pour ne pas dire pire, des doublages (et cela sans parler du choix des voix ou de la diction des acteurs réalisant les doublages en français… à part Aurore Clément qui manifestement se doublait elle-même) tout comme les approximations systématiques du sous-titrage. Me concernant cela aurait plutôt confirmé un a priori récurrent… Toujours est-il que, disons un peu grâce à ce bug de la V.M . sur Paris Première, j’ai pu pour la première fois depuis longtemps regarder un film en version doublée. Et je suis loin de le regretter. Vraiment. Paris Texas est vraiment un chef d’œuvre… à revoir dans une salle de cinéma et sur grand écran pour encore mieux jouir de la beauté de cette lumière de novembre au Texas photographiée par Robby Müller… et en V.O. Et Nastassja Kinski, dans son pull-over rouge, hum… Au fait, quelqu’un aurait-il de ses nouvelles depuis son «retour» sur les écrans dans An American Rhapsody en 2001 et À ton image de Aruna Villers en 2002 ?
Un dernier truc, L’Homme sans passé sur ARTE, ils l’ont diffusé en V.O. C’est tout du moins ce que prétend Télérama, je viens de vérifier. Et c’est tout de même sans aucun regret, même si Mamour a trouvé quelques longueurs à Paris Texas. Moi je n’espère désormais plus qu’une chose, que Ramuntxo nous le programme à l’Autre cinéma.
Le plébéien bleu
* V.O.F. = Version Originale Française (mais alors vraiment originale, hum)
23:30 Publié dans Cinéma, digression | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 12 mai 2005
Le Lemming aurait-il des Palmes ?
«Voilà un film qui ne risque pas d’être primé à Cannes» m’a dit Mamour cet après-midi en sortant de la salle de cinéma. Là, à chaud, cette réflexion laconique m’a plutôt scotché. Surtout que nous n’avions pas trop le temps de discuter. Moi, j’étais encore entièrement sous le choc, donc je n’ai su que bredouiller quelque chose dans le genre «oui, t’as raison… mais j’ai tout de même bien aimé… pas toi ?»… Ce n’est pas la première fois que nous avons des avis divergents sur un film. Quoique très généralement nos goûts cinématographiques sont très proches (nous avons pas mal de points communs comme ça qui autorisent un certain optimisme sur la pérennisation de notre projet de couple), il est arrivé que nos sentiments après une projection soient radicalement en opposition… par exemple très récemment encore à propos de Le Couperet de Costa-Gavras, mais je me refuse à en causer ici car ce serait faire de la pub à du gâchage de pellicule au prix où qu’elle est (j’exagère à peine). Bref, nous avons quand même commencé à en discuter, de Lemming je veux dire. Oui Lemming le film de Dominik Moll, celui qui était projeté hier en ouverture du festival de Cannes et que Ramuntxo n’avait pas encore vu mais que son instinct de programmateur de génie a su mettre en bonne place sur sa grille du mois de mai. Lemming, oui, vous savez, le petit rongeur aux mœurs surprenantes qui vit exclusivement dans le Grand Nord, au nord de la Finlande, là où on trouve parfois aussi des rockers étonnants… mais là n’est pas le sujet. Oui, le lemming, c’est précisément la «clé» de ce film tout aussi énigmatique que passionnant. Cent vingt neuf minutes de tension extrême quasi ininterrompue. En sortant de la salle, j’avais des crampes aux mains… et plein d’interrogations dans la tête. «Le public était très partagé à la sortie du film hier soir» m’avait prévenu Mamour… Maintenant que je crois avoir compris l’essentiel de la trame irrationnelle du film, je pense que c’est parce qu’une bonne partie du public n’a pas su tout déchiffrer que persiste ce malaise à la sortie. En fait, pour moi tout s’est éclairé quand je suis sorti des chiottes. Sur le mur de droite, alors que j’étais tout bien concentré sur mon trône, j’ai suivi du regard une petite fissure et j’y ai vu… le St Esprit ! Non, là je déconne, j’ai tout simplement repensé à cette histoire de clé que Charlotte Gainsbourg-Rampling donne à Laurent Lucas, j’ai repensé à sa blessure à la main censée avoir été faite par le féroce lemming… et puis j’ai revu le lemming tout séché ramassé par Bénédicte qui n’était plus Alice, et j’ai tout pigé. Génial que je me suis dit ! En fait, je pressentais bien que ce film était génial en sortant de la salle, même si pour lors je n’avais pas encore tout bien-bien compris. Re-bref, je ne vais pas vous le raconter ce film au scénario VRAIMENT génial. Je répète ce même mot de «génial» à l’envi car tout simplement c’est le seul qui convienne à mon sens. Quoique bien peu «palmophile» je pressens (tous ces pressentiments seraient-ils le fruit de la fameuse «fissure» ?) que Lemming n’est pas, comment dire ? oui, n’est pas formaté pour une palme à Cannes. Et pourtant, peut-être qu’il mériterait un prix du meilleur scénario, peut-être que les deux Charlotte devraient triompher ex aequo pour la palme de la meilleure actrice . Et peut-être qu’aussi cet odieux charmeur d’André Dussolier… Et Laurent Lucas. Meilleurs acteurs. Et le génial réalisateur, bien sûr, meilleurs génial parmi les génials. On a souvent dit que Dominik Moll, et tant que scénariste comme en tant que réalisateur, avait largement puisé dans le cinéma de Hitchcock ou de David Lynch... Le David Lynch de la manipulation et le Hitchcock de la tension où il excelle peut-être mieux encore que ses maîtres. Oui, Lemming saura susciter entre spectateurs d'interminables discussions afin de confronter les différentes lectures "possibles" de l'histoire, même si au fin des fins une seule lecture peut l'emporter au pays fictionnel de tous les irrationnels. Mais peut-être que Lemming nous propose une "solution" rationnelle un peu trop complexe pour concurrencer le "mystère hitchcockien", peut-être qu'il flirte un peu trop avec la trame en forme de puzzle à miroirs du Spider de David Cronenberg ! Le génie ne se ponctue pas forcément des ovations complices du grand public. Je ne sais pas si cela est heureux ou malheureux. Le Lemming aura-t-il des Palmes pour remonter depuis la bonde de nos éviers jusqu'à son mytique Grand Nord d'où, tous les 30 ans, il recommencera son inexplicable migration mortelle ?
Robinson Crusoé
22:00 Publié dans Cinéma, digression | Lien permanent | Commentaires (6)
dimanche, 08 mai 2005
Cache ton dodo !
Avec Mamour, bras-d'sus-bras-d'sous, nous déambulions rue Pannecau. En fait, après la fermeture de l'Atalante, nous rejoignions un couple d'amis au Petit Vélo. Bref, mon bras, je l'avais plutôt autour du cou de ma Douce, genre protecteur, propriétaire, tout ça. Une image qu'en général j'ai horreur de donner de moi mais, que voulez-vous, mon conseiller en communication était en week-end, alors je me suis même un peu laissé aller jusqu'à des postures encore moins pudiques et libertaires (allez donc comprendre ce que je veux dire par là !).
Donc, nous déambulions, Mamour et moi. En plein milieu de la rue. Il n'était pas encore minuit et une espèce de jeune homme pressé nous croisa. Un peu comme on croise son destin, à l'improviste. Le sourire aux lèvres, presque hilare, bouche grand ouverte mais peut-être était-il en train de manger, l'inconnu nous a dévisagés quelques secondes d'éternité comme dirait Prévert. Ben oui, quand on est amoureux chaque Parole se décline avec poésie, surtout sur un aussi joli blog tout bleu comme le mien que j'ai. Donc, il nous a dévisagés, la bouche grand ouverte. Et il en a profité pour prononcer 2 ou 3 mots à notre adresse (Mamour et moi, tendrement enlacés tels deux jeunes collègiens en voyage de fin d'année). Ouais, en fait c'est là tout le débat qui nous a animés le reste de la soirée (j'exagère à peine) : deux OU trois mots. Selon Mamour, il en aurait prononcé deux : CACHETON et DODO. Pas très sympa. Style "prenez vos pilules, les vioques, et allez vous coucher, ce n'est plus de votre âge que de sortir ainsi le samedi soir au Petit Bayonne". Moi j'aurais plutôt compris trois mots : CACHE, TON et DODO. Oui, mon bras enroulé autour du cou de ma Douce aurait pu laisser accroire que je cherchais à la cacher en même temps qu'à la protéger. Sentant comme une menace sourdre, tout ça. D'où cette invitation à la cacher de la part d'un jeune homme à l'allure que je qualifierais d'ostentatoirement bienveillante. Après, "ton dodo", hum, comment dire, ça pourrait sembler tout de même un peu trop familier pour un inconnu, non ? Ai-je besoin de traduire mon sentiment à ce propos ? Non, je veux bien sacrifier quelque peu à l'exhibitionnisme du bloggeur, mais de là à causer de ce qui se passe dans MON dodo, alors là, non, je dis non et non. Mamour avait très certainement raison... A moins que ce ne soit Colin ? Ou notre Claire à nous qu'on a ? En fait tout n'est que hasard, aléa et compagnie. Le jeune homme, quand il nous a croisé, il avait décidé de "rentrer maison", pour d'obscures raisons sur lesquelles il serait peut-être intéressant de spéculer mais, donc, ce CACHETON c'est sûrement lui qui allait le consommer privativement dans son home sweet home (j'extrapole là, bien évidemment). Et le DODO, c'était là tout son programme de fin de soirée qu'il nous annonçait tout de go et la bouche pleine (ce qui explique que nous ne sommes pas sûrs d'avoir bien compris ce qu'il disait). Un programme de jeune raisonnable. De la belle jeunesse, quoi ! Avec l'humour de l'ambiguité tout bien comme il faut... Après, je me disais que si ce jeune homme avait décidé d'aller se coucher au lieu de faire la fête au Petit Bayonne c'est que peut-être tous ses copains étaient à Sare pour le Gau pasa et qu'il avait loupé le convoi. Le belle jeunesse étant philosophe, il avait cru bon de nous prendre à témoin. C'est vrai m'a dit Mamour, il n'y avait vraiment pas grand monde pour un samedi soir rue Pannecau. Et moi d'opiner. Une belle nuit étoilée comme celle-ci, la belle jeunesse basque doit camper à Sare en attendant la Grand Kermesse du lendemain à Herri Urrats. Une belle nuit à la belle étoile. Pour sûr. N'empèche que le Kixkil a été bien rénové, non, les peintures tout ça, on dirait qu'il est plus large, plus claire, plus accueillant, bien que la musique soit toujours aussi forte et aussi baston, je le reconnais. C'est ce que je me disais avant d'aller au DODO, samedi soir, sans avoir besoin de prendre de CACHETON. Je me remémorais cet étrange jeune homme, peut-être sortait-il du Kixkil, j'ai pas fait gaffe. Etrange, étrange.
Le plébéien bleu de nuit
03:20 Publié dans digression | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 30 avril 2005
Constitution Européenne :
Sur le net ça s’emballe… La planète blog est carrément en fusion, et le plébéien bleu, jusqu’à ce matin encore, persistait à ne pas vouloir sérieusement s’impliquer dans le débat du référendum de la fête des mères. Toutefois, il envisageait, j’envisageais d’ouvrir dans mon si joli blog bleu, une rubrique «un collier de nouilles pour l’Europe». OK ! c’était encore avant tout provoc’ comme intention… D’ailleurs un lecteur quelque peu virulent (machinchose, bonjour chez vous) m’a plusieurs fois reproché l’absence de sérieux de mon argumentation (car je me suis pour le moins déjà prononcé sur mon choix de vote en faveur du NON), et même des choses bien moins gentilles et polies, mais bref, comme finalement ce n’était qu’en réaction à un blog ouiaureferendum.com que j’avais « dégainé », et que ce blog oui-ouiste s’en prenait tout particulièrement à l’argumentation d’ATTAC, c’est du côté de cette association altermondialiste plutôt BCBG à mon goût que je suis allé chercher l’essentiel de l’argumentaire que j’ai décidé de mettre en ligne afin de participer, avec mes petits moyens, à la victoire du…
Oui, à propos de bulletin de vote NON (je me refuse à évoquer l’existence d’un autre bulletin), avec Mamour ce midi, en ouvrant la grosse enveloppe beige contenant la documentation officielle, on s’est demandés si le contenu du bulletin était vraiment légal, si, comme on dit, toutes les mentions légales y figuraient… Eh bien, là, après quelques recherches, je doute encore. Bon, «République française», ça s’est obligatoire, ça y est. La devise «Liberté - Égalité – Fraternité», ça y est, mais ça n’est pas obligatoire. À mon avis c’est juste pour faire baver de joie les souverainistes. Après, en gros, il y a écrit RÉFÉRENDUM, mais rien sur son sujet, ni la date, ni aucune autre espèce de précision sur le motif du scrutin à l’occasion duquel, en très gros, et en encadré, on nous invite à dire NON. Bref, le bulletin ne nous dit nullement qu’il s’agit de se prononcer sur l’avenir de l’Europe, ni même que c’est à l’occasion de la fête des mères. Avec Mamour, on a trouvé ça parfaitement honteux… Et puis, comme on a parfois l’esprit assez scabreux, on s’est demandé pourquoi. Pourquoi aucune mention de l’Europe ? (mouais, pour la fête des mamans et son corollaire de colliers de nouilles, on voulait juste signifier qu’il nous paraissait obligatoire de mentionner la date, le 29 mai en l’occurrence, et après vérification, il semble bien que ce soit obligatoire… mais comme tout le monde s’en fout, on ne va pas batailler 100 000 ans sur cette mention absente) Bref, comme moi surtout j’ai l’esprit scabreux, je me suis dit que ça aussi c’était un choix délibéré des organisateurs du vote pour ménager (ou tromper) l’électorat souverainiste, voire nationaliste (essentiellement de droite). Avec Mamour, on s’est aussi dit que ça pourrait être vache-follement dangereux de ne pas avoir précisé sur le bulletin ni l’objet du vote et ni sa date. Imaginez que nous votions pour le rétablissement de la peine de mort par exemple, sans le savoir, ou par erreur, tout simplement parce que les journalistes n’ont d’autre fonction que de nous dissimuler, de maquiller la vérité vraie, n’ont d’autre métier que celui de nous faire prendre les vessies pour des lanternes… mais je m’emballe là et dévie du sujet (encore une fois, alors que je veux juste causer de politique, je me vois obligé d’inscrire cette note au chapitre digression). Oui imaginez qu’en fait on nous demande de nous prononcer sur le rétablissement de l’esclavage et du travail gratuit (la suppression du lundi de Pentecôte férié en est comme un indice, non ?). Imaginez qu’il s’agit de voter pour faire la guerre à la Chine. Ou aux Arabes. Imaginez qu’on nous propose de ne plus jamais rien nous proposer après, de ne plus jamais rien pouvoir changer au cours des choses et de l’histoire. En quelque sorte ce référendum sonnerait le glas de l’Histoire. Hum, je ne veux pas être catastrophiste, mais le plus naturel et légitime des principes de précaution nous impose, une fois de plus à choisir l’unique bulletin possible pour un honnête citoyen approximativement lucide : le NON.
Cette digression supplémentaire faite, et bien faite ma foi, j'ai décidé de publier sur le plus joli blog bleu de la planète HautetFort, à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 29 mai à 19 h 55, dans le cadre de ma campagne officielle pour le NON au référendum sur le projet de TCE, une série d'arguments intitulée "Constitution Européenne : Dix mensonges et cinq boniments" dont je me dois de citer les auteurs, Jean-Pierre Gaillet, Robert Joumard et Rémi Thouly. Perso, je ne les connais pas, mais c'est vraiment très bien le boulot d'analyse qu'ils ont fait. Alors le plébéien bleu n'a plus qu'à vous distiller par petits bouts cette prose afin de convaincre les 30 et quelques % d'électeurs qui se déclareraient encore comme pouvant changer d'avis... Mouais là j'éxagère encore, comme d'hab'. En fait mon ambition est bien plus modeste --je suis très difficilement prosélyte--, car je me suis juste donné pour mission de convaincre 3 personnes : Julien, mon petit neveu de 1 m 92... et 2 de ses copains. Ce dernier défi, comme je n'ai aucun scrupule à soutraiter la bonne parole, c'est à toi-même, Julien, que je le fixe.
Après, si y'en a d'autres que je réussis à convaincre, je ne vais tout de même pas me plaindre.
Le plébéien bleu
21:35 Publié dans digression, politique | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 27 avril 2005
Le St Esprit de St Esprit (suite)
"Mamour, j’ai compris" dis-je à mon for intérieur toujours à l’écoute des révélations divines. "J’ai compris le sens… oui, j’ai compris la signification de cette fissure magique apparue si soudainement sur le mur du Temple de notre rue". Mon cœur bat la chamade pour commencer, puis bat le beurre tant qu’il y est. Je me sens tout mou. Tout dur. Puis tout mou à nouveau. "Ce n’est pas un coup de foudre, Mamour, rassure-toi, je n’en ai eu qu’un seul dans toute ma déjà si longue existence… et n’en aurai jamais d’autre, juré-craché (oups, pardon, j’oubliais que tu as en sainte horreur de me voir cracher), jamais d’autre coup de foudre que pour toi, ma Biche carnivore". Une flammèche trône désormais au sommet de mon crâne, et ça ne sent même pas le poulet grillé. Maintenant je sais. JE SAIS. "Oui Mamour je sais… enfin je sais tout. Oui tout, grâce au St Esprit que tu as reconnu dans la fissure. Je sais ce que tu fais en cet instant précis alors que je pense à toi. Je sais combien il y aura de spectateurs demain pour voir Le Portrait de Dorian Gray à la séance de 18 h 15 à l’Autre cinéma. Je sais quel temps il fera le 8 mai à St Pée-sur-Nivelle. Je connais la composition chimique du pot-au-feu. Sa température idéale. Je sais ma table de multiplication par dix-sept. Enfin ! Je sais tout, te dis-je !". Après une telle absolue révélation, comment voulez-vous que j’aille travailler un Lundi de Pentecôte, hein ? Le St Esprit ne veut pas que j’aille offrir gratuitement ma force de travail à un patron. Le St Esprit ne veut pas que Raffarin ré-institue insidieusement l’esclavage. Le St Esprit a toujours raison. Le St Esprit aime les petits vieux et les handicapés et veut que ce soit les riches qui paient pour la solidarité... "Mamour, je te fais chauffer le potage"…
Le plébéien bleu
20:15 Publié dans digression | Lien permanent | Commentaires (0)