« 2005-06 | Page d'accueil
| 2005-08 »
vendredi, 29 juillet 2005
Mais que fait donc N.S.* ?
Nous allons tous mourir
entre 2010 et 2015
À quinze jours d’intervalle, cela fait donc deux fois que la «va- che folle» vient paître dans les pâturages emmêlés de mon esprit d’éternel inquiet et me faire ainsi ruminer des idées tou- tes plus noires les unes que les autres. La première fois c’était durant le festival de la Ruée au Jazz à Bayonne, le samedi après-midi, place Lacarre, la lecture faite par les comédiens du Klinish Bewezen de la géniale pièce de Gérard Gélas, «The beautiful vache folle». Et la seconde fois, c’était hier après-midi, à Contis…
«Le secret des dieux», c’est le titre éloquent du faux docu- mentaire d’Olivier Magis qui a remporté plusieurs prix dans des festivals de courts-métrages. Je dis faux documentaire mainte- nant car je l’ai lu sur certains sites internet. Maintenant je fais mon savant, celui qui avait bien sûr tout compris mais, en fait, jusqu’à tout à l’heure encore, j’avais complètement marché dans l’astucieuse manipulation des images d’information, la panique s’était d’autant mieux emparée de moi que j’ai quelque peu tendance à la cultiver naturellement, la panique générée par ma parano je veux dire. Et là, quoique cela ne serve à rien de paniquer dans ce cas et que le «pic» du génocide que ne manquera pas d’occasionner sur l’occident minuscule le prion dévastateur de l'encéphalopathie spongiforme bovine qui, transmis à l’homme prend le doux nom de maladie neuro-machinchose de Creutzfeldt-Jakob, «pic» donc qui ne devrait pas avoir lieu avant 2010-2015 mais, bien entendu, dans le plus grand des total secrets absolus. Donc. Oui, donc, il est vain et entièrement déraisonnable de paniquer pour une telle incer- titude quant au nombre de centaines de milliers de victimes prévisibles. Là je me refuse à user du conditionnel car, bien que faux, le documentaire de ce jeune Belge impertinent me fait toutefois prendre conscience de deux réalités incontestables : 1° cette saloperie de prion peut se transmettre de quantités de manières, je ne vais pas en dresser la liste exhaustive afin de ne pas me faire le complice d’une nouvelle tourmente média- tique que nos responsables politiques et économiques auront une nouvelle fois toutes les peines du monde à faire retomber (Dutrou est depuis longtemps en prison et pas prêt d’en sortir, et les affaires de mœurs semblent malheureusement faire un peu moins recettes) ; 2° des millions et des millions de person- nes ont du ingurgiter cette saloperie d’une façon ou d’une autre avant même que n’éclate le scandale et que les premières me- sures de salubrité publique soient prises un peu efficacement.
Bon, OK, j’ai choisi un titre excessivement alarmiste pour cette note, mais si je ne le fais pas, hein, qui va le faire ? Appa- remment, à l’heure de la guerre des civilisations, de la «vache folle» tout le monde s’en fout. Une panique chasse l’autre, c’est pratique, la chasse mais n’en fait surtout pas disparaître l’origine ni n’en solutionne le moins du monde les causes qui auront immanquablement des conséquences mortelles pour des milliers et des milliers de gens. Où en sont les recherches sur les vac- cins où je ne sais quoi qui sera indispensable pour justement éviter ce que le silence actuel ne semble pas pouvoir quand même éviter, hein ? Qui s’en occupe ? Qui paie les recherches ? Combien de victimes sont déjà à déplorer ? Apparemment, plus aucune comptabilité n’est tenue, ni chez les bovins (officielle- ment, je veux dire), ni chez les humains. Avec un brin de mauvaise foi je m’autorise à souligner qu’il semblerait que les derniers cas d’ESB relevés l’auraient été aux USA. Mais je vous jure que ce n’est pas CNN qui me l’a dit, ni TF1, ni France télévision, ni aucun média « essentiel », faut vraiment la chercher, l’info. Et encore, parfois, même en cherchant, eh bien il est tout simplement impossible d’atteindre à la vérité. Bref, là, aujourd’hui, en songeant à mes céphalées de plus en plus fréquentes, à mes sautes d’humeur et à d’autres trucs que j’ai déjà oubliés, je me dis qu’il n’y a aucune raison, a priori, que je sois rassuré sur mon avenir au-delà du «pic». Putain, là, c’est sérieux, je panique, trouvez-le vite ce foutu vaccin qui me sauvera, moi et peut-être aussi Mamour qui, quoique bien peu carnassière et ne portant aucun implant dentaire n’en était pas moins gourmande de desserts gélatineux, sommes en danger de mort.
On veut des infos, et du sérieux, et pas simplement être rassurés. Et là je ne déconne pas.
Le plébéien bleu de terreur
*N.S. sont les initiales de l'"innommable**".
** Il est inscrit dans le destin de tout plébéien bleu d'assassiner au moins un "innommable" dans son existence. J'en recauserai une autre fois...
19:25 Publié dans digression | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 24 juillet 2005
Gora eusko gudariak !*
Hommage aux combattants
Hors des frontières quasiment étanches, dorénavant, du com- munautarisme patriotique et ré- volutionnaire basque (ouf ! c’est devenu vraiment long à définir géopolitiquement une telle «né- buleuse famille» que j’ai pour- tant si bien connue, intimement connue même... et qui demeure malgré tout la mienne), Imanol Gomez Gonzalez est mort dans l’indifférence médiatique la plus amalgameuse. Faut dire que les feux de l’actualité nous projet- tent tous les jours, au rythme de clips publicitaires en boucle, les images d’explosions en chaîne autrement plus terrifiantes et vendeuses de papiers quotidiens (PQ). En fait, pour faire simple, mercredi 20 juillet, sur une petite route aux alentours de Flaugnac dans le Lot, Imanol se serait tué tout seul en voiture, et les gendarmes à motos qui le poursuivaient (ils l’auraient pris en chasse un peu par hasard) n’auraient songé qu’à le secourir en alertant au plus vite les secours qui ne pourront malheureusement que constater son décès à son arrivée à l’hôpital de Cahors. Voilà donc un fait divers de plus qui ne recèle d’autre intérêt que de démontrer que, en France sarkozienne, les «terroristes présu- més terroristes» conduisent vraiment trop vite et cela ne leur porte pas toujours chance. Bref, au dehors de la «nébuleuse famille» tout le monde s’en fout ou alors crie que s’est bien fait etc… Mais la justice française décide toutefois de pratiquer une autopsie sur le cadavre du jeune homme sans que personne n’en connaisse le motif sinon que, par déduction, on peut es- timer que les conditions de sa mort ne seraient peut-être pas aussi claires, limpides et accidentelles qu’annoncées. Peut-être. En fait, pour faire simple, on ne sait rien… et il faut vraiment écrire sur un joli blog tout bleu pour s’autoriser à spéculer dans le vide. Jamais un journaliste digne de ce nom ne s’autoriserait ainsi la moindre digression, la moindre approximation informa- tive, jamais un chroniqueur ne s’aventurerait à broder dans le vide, ce qui serait bien le pire. Mais moi, je ne suis pas jour- naliste, ni chroniqueur de faits-divers, ni rien de vénal, je ne sais rien mais j’aime aligner les mots gratuitement pour le seul plaisir de les donner à lire… Je ne sais rien que de toutes petites choses que j’ai lues ça et là à propos de ce jeune Donostiar (né à Donosti - San Sebastian en 1978), je sais juste qu’il venait de faire 27 ans, qu’il était très beau et souriant –on est toujours très beau et souriant quand on vient de faire 27 ans, qu’on est vivant, en bonne santé et qu’on se bat pour rester libre--, qu’il devait vraiment beaucoup aimer la vie et son Pays basque et la liberté aussi puisqu’il ne voulait pas aller en prison et qu’il voulait continuer à se battre jusqu’au bout, même si près de 6 milliards de Terriens ignorent toujours le bien-fondé de sa lutte à mort… Et j’avais juste envie de lui rendre un hommage bien moins nébuleux que familial en affichant ici sa photo, pour qu’ici aussi virtuellement il continue à vivre pleinement sa jeunesse.
Je ne dirai rien de tout le reste, de la poursuite de cette stratégie de la victimisation dans laquelle nous, les Basques qui ne vou- lons pas renoncer, sommes englués, de ces bombes qui n’ou- vrent pas les portes des prisons, de tous ces chefs qui veulent être chefs à la place des chefs, de tous les cultes morbides qui m’écoeurent et que je n’aurais pas le droit de dénoncer parce que, alors là, vraiment plus personne, personne ne pourrait comprendre cet étrange plébéien bleu qui joue ici les enfants prodigues… Je ne dirai rien parce que j’ai le sentiment, le cruel sentiment de savoir. De savoir que nous nous trompons tous, que je sais pourquoi, mais qu’il ne faut surtout pas le dire. Alors je ne le dirai pas. Je ne le dirai pas car je ne voudrais plus jamais être un "faiseur de leçons"... Mais après tout, ce n’est pas parce que l’on se trompe qu’il faut arrêter… surtout si on n’a plus le choix !
Imanol non plus n’avait plus le choix et c’est pourquoi je le salue ici fraternellement, de toute ma fierté d'être basque et révolté :
Imanol
Le plébéien bleu
* Vive les combattants basques ! Slogan qui se réfère à l'hymne historique des combattants patriotes basques de 1936.
16:55 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (3)
samedi, 23 juillet 2005
Le coup d'éclat du grand soir
Dans les yeux clairs
de Maritxu
Il y a très exactement 15 jours (j’aime bien avoir parfois, com- me ça, des formulations journalistiques), je rédigeais une note pour exprimer mon enthousiasme suite à la projection de Les Yeux Clairs à l’Autre cinéma, mais en même temps pour re- gretter que nous n’ayons eu droit qu’à 4 séances et que, donc, pour mézigue, il s’en était fallu de vraiment très peu que je passe à côté d’un de ces si jolis films français qui se font mal- heureusement de plus en plus rares. Cette courte note, je l’écrivais sous la forme d’une lettre ouverte, d’une Supplique à Ramuntxo… Est-il encore nécessaire que je rappelle ici qui est Ramuntxo, mon programmateur de cinéma préféré, le directeur de l’Atalante et de l’Autre cinéma à Bayonne, très probablement l’un des meilleurs cinéma art et essai de la planète bleue ? Voici donc qui est rappelé, ou tout simplement précisé. Bref, Ra- muntxo était en vacances quand je lui demandais si il pouvait expliquer le fait qu’un si joli film puisse aussi vite disparaître des écrans sans même pouvoir donner une chance au bouche à oreille de lui offrir le succès qu’il mérite. Et là Ramuntxo est revenu et il m’a écrit, au plébéien bleu je veux dire, en privé, un courrier qui m’a beaucoup ému à plus d’un titre, mais là n’est pas le moment que je me répande sur mon émotivité génétiquement immuable, un très amical courriel que je choisis de reproduire ici dans la colonne des notes et non pas celle des commentaires, parce que ses explications, quoique s’adressant peut-être un peu trop spécifiquement à des initiés, méritent d’être lues par un maximum de passionnés de cinéma. Et com- me je suis convaincu que pour traîner ses yeux du côté de ce si joli blog tout bleu il faut vraiment être, aussi, cinéphile, je me dis que mes visiteurs ne seront pas non plus insensibles à son propos :
T'as toujours la patate, le mordant aux dents et la langue sur la clavier ! Et puis les yeux sur les toiles... T'es allé voir ce que j'avais de mieux à proposer ce (petit) mois-ci : un docu sur le Jazz, sic, et puis aussi El Cielito et pis Les Yeux d'Olga, pour qui je n'ai pas eu ceux de Chimène, me dis-tu ... Certainement... Quatre séances et hop, à la baye ! Oui, la loi du genre, malgré un prix Jean Vigo dont j'ai repris les termes publics dans ma présentation sur la Gazette.
C'est quoi, LES YEUX CLAIRS ? "Un film que j'ai conseillé en vain autour de moi puisqu'il est désormais impossible de le voir. Mmmm il est comme ça des moments vraiment difficiles dans la vie !" dis-tu sur ton site... "Ça, c'est mort..." pourrait aussi le qualifier, puisque cette expression est devenue l'expression la plus couramment utilisée entre exploitants de cinéma. "C'est mort", donc lire : "Bonnell, dégage ! T'encombres ! Tu gê- nes " ? Avec quoi, il gêne, le Jérôme ? Avec son film à 12 copies France ? Avec sa moyenne de 34 entrées par semaine et par copie depuis sa sortie ? Non... Il gêne pour autre chose, cer- tainement... Il gêne au milieu de ces gros films moisis qui se prélassent dans des abîmes d’épouvantable... Il gêne la tyrannie du rire organisée par des rejetons consanguins de Zidi au QI de betterave de cantine, rayonnants de bêtise solidaire... Il gêne pour son goût dans le gruau, peut-être... Il n'aurait pas dû me gêner, moi, à L'Atalante. Mais je l'avais point vu... Et aujour- d'hui, toujours pas... Et puis, le film, il n'est plus là... Normal... C'est-à-dire : dans la norme. On l'a flingué, le Bonnell, on l'a balancé... Un bijou, ça se montre, on y fait gaffe : on n'a jamais eu la possibilité de le voir avant sa sortie et je pense n'avoir reçu à son sujet aucun coup de fil du distributeur (je ne suis pas une star, mais tous les distributeurs connaissent les 15 salles en France qui passeront ce film)... Bonnell ? Premières balles ! Elles viennent du marché, et de nos espoirs déçus, de nos coups der- rière la tête, exploitants, distributeurs, producteurs... Mauvaise période, Bonnell : lui et son film, ils n'y sont pour rien, mais bon, ça a bastonné sec ces temps-ci. Et il a pris un coup au passage, lui aussi... Le problème n'est même pas de savoir qui a com- mencé les hostilités, entre blasés, cyniques, furieux ou plus cu- rieux : son film, il est allongé, là, je suis d'accord... Et je ne sais pas les relever, ces films. Je sais plus... J'ai su, mais je sais plus... Voilà... Pas la peine de réfléchir plus loin, Xan : Comment on fait ? Comment on dit ? J'ai pris des jours de vacances et ça s'éclaircit un peu... Il nous faudra un coup d'éclat, Xan... Je sais pas quoi, mais après une victoire, on se sentira plus forts, plus nets, plus précis. Et là, on appellera le Bonnell, on lui présentera nos excuses et il viendra faire un tour chez nous, promis... Mais j'attends le truc... Merci en tous cas pour ton appel. Continue...
Bon, mon toujours sacrément jeune et moderne Ramuntxo (au fait, je ne te l’ai pas encore dit, mais j’ai horreur que l’on m’ap- pelle «mon bon vieux» car je ne suis ni «bon» ni «vieux» ni «troglycérine») !
Je ne suis pas certain d’avoir tout bien bien compris dans ta let- tre. Mais, hum, ça m’arrive assez couramment quand je lis un peu vite tes éditoriaux dans la gazette, donc je relis et je relis encore, et là, cette histoire de «coup d’éclat», bon, après tout, toi-même tu dis que tu ne sais pas bien de quoi il pourrait s’agir… Et puis je suis aussi très surpris que tu «attendes», com- me si ce «truc» pourrait nous tomber du cielito ou je ne sais d’où ! Tu connais mon avis sur la question comme disait Mon- sieur Hontas, pour moi, ce «truc» ça sera la passion du cinéma que nous serons de plus en plus nombreux à vouloir diffuser. Le CINÉMA, le SI je le décide, le NÉ pour être libre et le MA passion que j’essaie d’exprimer sur fond bleu parce que c’est plus joli, je trouve. Tu vois, Ramuntxo, un moment j’ai cru que tu faisais allusion à l’éventualité d’un super génial film à succès pour la rentrée qui rattraperait à lui seul toutes les gamelles de l’année… Tu vois ! Là j’ai plein de titres qui me viennent à l’esprit… mais comment être certain qu’un seul pourrait être le bon. Celui qui sauvera le Cinéma et le Monde et boostera de façon expo- nentielle les entrées à l’Atalante et à l’Autre cinéma ? Si c’est vraiment à ce film-là que tu songeais, j’aurais peut-être une contre-proposition à te faire, d’ailleurs elle figure déjà depuis quelques jours, assez discrètement je l’avoue, dans mon dia- porama des films à voir en ce moment (là, en haut et à droite, tu vois ces images qui se succèdent toutes les deux secondes !). Un film qui s’intitulerait «Coup d’éclat» avec «Truc» et la ma- gnifique «Maritxu» (Gaby Sylvia) surtout au générique, tout en haut à gauche, disais-je. Clique donc sur l’affiche, ci-dessous, et tu entendras également un extrait du tube que deviendra très vite la musique du film.
Ne crois pas que je me moque, que je tente ainsi de maintenir à distance respectable une certaine angoisse, non ! J’y crois. Je crois que l’audace paiera toujours. Et de l’audace cinémato- graphique, à Bayonne, tiens j’en vois déjà pas mal avec ces autocollants de Dig qui fleurissent partout, ce film documentaire sur le rock que tu programmeras tout l’été. Ramuntxo, moi je ne crois pas aux miracles, ni trop au hasard d’ailleurs. Par contre, la persévérance et la passion, je suis plus que jamais convaincu qu’elles seront forcément la trame essentielle du scénario de notre Victoire. Ou de notre Victoire. Il n’y a pas d’alternative à la vie et à l’intelligence.
Le plébéien bleu cielito
16:35 Publié dans Cinéma, copinage | Lien permanent | Commentaires (0)
Les dictateurs de l'OCDE
...veulent terroriser
les plébéiens bleus
Voici les six candidats pour un seul poste de secrétaire général de l'OCDE, l'avenir du monde se joue une nouvelle fois sans les citoyens et le plébéien bleu a vraiment très très peur...
Le candidat polonais
M. Marek BELKA
Le candidat australien
M. Allan FELS
Le candidat mexicain
M. Ángel GURRÍA
Le candidat coréen
M. Seung-Soo HAN
Le candidat français
M. Alain MADELIN
La candidate japonaise
Mme Sawako TAKEUCHI
Ce n'est pas seulement que La France (je n'ai encore trouvé nulle part le mode de désignation de la candidature, proba- blement démocratique et transparent pour autant) ait choisi Alain Madelin qui m'inquiète, mais que le monde des affaires continue comme si de rien n'était à faire ses affaires dans le silence assourdissant du chaos du Monde. Prenez un peu le temps de lire les cévés des 6 candidats en cliquant sur leurs photos ou sur leurs noms, c'est vraiment édifiant. J'en ai encore des frissons dans le dos !
Mais nous ne céderons pas
à la terreur économique
On peut aller à la plage à pieds, se baigner à poil, il nous res- tera toujours la mer à boire et le chien à manger si jamais on doit le tuer (si tu ne nous sers pas l'apéro vite fait bien fait !)... Et puis même pas peur du chômage, même plus peur des pa- trons et de leur insécurité sociale, moi je connais déjà la date des calendes grecques où je passerai ma retraite au soleil, mê- me pas peur d'être pauvre... Même pas peur de la peur, ni du ciel qui immanquablement tombera à côté de ma tête (je suis tellement chanceux que même la fin du Monde je me sens ca- pable de l'éviter en fonçant droit dans le mur), même pas peur de ne pas river mes yeux au compteur de vitesse en chevau- chant ma grosse Jument bleue, même pas peur de plonger dans les vagues hors de la surveillance des maitres nageurs, même pas peur... Par contre, j'ai toujours faim et soif d'amour. Faim de vie et soif de joies, de celles qui ne savent être que gratuites, de celles que les dictateurs de l'OCDE ne pourront jamais vendre. Je n'ai pas envie de me battre avec eux sur leur terrain, sur leur champ miné des idées et des idéologies. Alain Madelin et ses complices-concurrents (ennemis entre-eux, déjà) n'iront jamais se bronzer gratuitement la couenne sur mon petit coin de dune, je ne les inviterai jamais à dévorer les croquettes du chat que je commence parfois à convoiter (les croquettes, je veux dire, pour dire) à l'heure apéritive, il n'y a même aucun risque qu'un jour, par hasard, je les salue dans la rue. Ils ne marchent jamais dans les mêmes rues que moi. Jamais. Ils auraient trop peur, je suis sûr, trop peur de constater que moi, je n'ai même pas peur, malgré tous leurs flics, tout leur fric. Même pas peur... Juste très en colère !
Le plébéien bleu
12:40 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 22 juillet 2005
Mamour va sauver le Monde
Il faut supprimer l'argent
Cela fait des semaines et des semaines que je multiplie les stratégies afin d'inci- ter Mamour à participer un peu plus ac- tivement à mon si joli blog tout bleu, je lui rédige des notes quasiment rien que pour elle, je lui écris des poèmes, et j'exagère aussi exprès pour tenter de la faire réagir, pour la pousser à cliquer sur le lien "commentaires"... en vain ou presque. Et pourtant, je vous jure, des choses passionnantes, elle en aurait à écrire, sur tous les sujets, à tous les propos, et même les plus "sérieux", les plus "fondamentaux". Ainsi, ce matin, alors que nous débattions sur des problèmes essentiels concernant l'humanité tout entière, tout en prenant notre petit déjeuner un peu après 11 heures, elle me lâcha, comme ça, un tantinet sentencieusement tout de même : "C'est l'argent. Y'a qu'un truc à faire, supprimer l'argent et tout sera réglé".
Bon, je ne pouvais quand même pas lui dire qu'elle avait tort, hein, je ne pourais jamais dire un truc aussi méchant (et aussi faux en même temps) à la Femme de ma vie, à ma Douce, ma Dulcinée quand je joue les Don Quijote, je ne pouvais quand même pas lui parler du troc, tout ça... elle me rétorquait déjà que sans Argent il n'y aurait pas de Marché, et sans Marché (le Dieu omnipotent des capitaliste) il n'y aurait pas de religion Libérale, etc... CQFD et tutti quanti. Bref, ça m'a donné l'idée d'ouvrir une nouvelle rubrique sur ce blog : Mamour va sauver le Monde.
J'y évoquerai (jusqu'à ce qu'elle se décide à réagir, hum) ses sentences les plus définitives comme ses coups de colère ou ses coups de coeur. Tiens, ce matin, autre coup de sang de ma bien aimée, Danone : "On s'en fout de Danone" que je l'ai entendue s'écrier en consultant la presse sur internet, sûre- ment, alors que moi, dans la salle de douche, je tentais de ne pas me couper en me rasant. Et puis il y a eu cet article... ça m'a aussi mis en colère. Colère impuissante, j'en conviens, mais, bon, quand même, au pays de Schwartzy la réalité dé- passe les fictions les plus noires.
Le plébéien bleu
12:10 Publié dans Blog, Mamour va sauver le Monde | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 19 juillet 2005
Sur la piste de Faysal Hussein
Nazir est mort en martyre
Nous avions fait sa connaissance il y a quelques mois, dans le noir… Dans le noir des yeux de Yasmin et cette si sécurisante obscurité de la salle Ezeiza, en avril, il me semble. Nous étions quelques dizaines d’avertis initiés, confortablement assis pour appréhender l’in-appréhendable. Tout du moins dans sa version cinématographique. Nazir, c’était le petit frère de Yasmin, la si jolie Yasmin aux yeux noirs. Nazir, un petit jeune homme tout ce qu’il y a de plus anglais et de plus modernement normal, joli garçon, vif, dans le sens de vivant, le regard tout aussi noir que celui de sa sœur, mais de cette noirceur qui séduit, qui fascine par sa luminosité, cette noirceur si brillante, si gaie, si remplie d’optimisme… jusqu’avant un certain 11 septembre où la guerre des civilisations fut officiellement déclarée.
Jusqu’à cette fin d’été là, en quittant ces rues aux alignements de maisons en briques, anonymes, rouges et noires, tous les matins d’un monde qu’Allah prêtait aux fils et filles du Pakistan venus travailler à Londres, venus pour croire vivre libres et pour vaincre la destinée des pays pauvres, dans les yeux de toutes les Yasmin et de tous les Nazir, cet éclat de beauté noire éclairait prodigieusement le chemin à parcourir, parcours sinu- eux et tout en verticalités pour que les communautés humaines se rencontrent et apprennent à vivre ensemble, à coexister pa- cifiquement dans le respect de tous et de chacun. C’est en frayant de travers sur ces chemins censément droits que la caméra de Kenneth Glenaan avait su nous effrayer. Oui, nous effrayer. Si les yeux noirs de la grande et digne sœur se sont voilés pour exprimer le repli communautaire imposé par la guerre, ceux du jeune frère, à la fin du film, en écho à la cé- rémonie du dogme cathodique, religieux et obligatoire, aux images des tours jumelles qui s’effondrent indéfiniment dans le feu et la poussière, à la fuite instinctive de Faysal Hussein et de toutes les innocences possibles, les yeux noirs de Nazir ont allumé un incendie au cœur de l’espoir, l’incendie de la haine qui répond à la haine, du mépris qui répond au mépris… de la connerie humaine qui répond à la l’inhumanité de la connerie, méchante, cruelle et assassine. Oui, je me souviens très très bien de cette révélation de frayeur insondable. Frayeur sans fond face aux terreurs sans fondements. La terreur, dans mon dictionnaire plébéien, sera toujours un mot d’exagération, trop fort parce que volatile. La terreur terrorise et s’envole pour se reposer un peu plus loin et ne revenir, peut-être, qu’un peu plus tard, si on l’appelle. La terreur est un papillon domestiqué par la monstruosité des dictatures invisibles. La terreur est forcément fascinante et, comme dans la théorie du chaos, d’un simple frémissement d’aile, sait provoquer des catastrophes en chaîne. Alors, non, je ne me laisserai jamais fasciner par ce papillon de la mort, je veux juste comprendre cette frayeur qui envahit mon cerveau et dilate dangereusement mes neurones depuis que j’ai enfin compris où se cache désormais Faysal.
...Avalé par un papillon
Faysal Hussein, dans le film, symbolisait la menace majeure sur «nos sociétés», l’étranger de tous les temps, l’autre, le trop différent. Celui qui fait peur à toutes les majorités et aussi, et c’est là qu’il a de tout le temps été le plus utile aux Maîtres du Monde, Faysal c’est celui que rejettent les un peu moins étrangers, les un peu moins pauvres, les un peu moins dif- férents. Pour que «nos sociétés» acceptent et même bénissent leur joug, il faudra sans cesse réinventer un Faysal à peine un peu plus différent, renouveler sans arrêt cette différence qui focalise toutes nos rancoeurs, nos frustrations. Tout comme, dans la vraie vie avouable, il est indispensable de renouveler le stock médiatique de nos ennemis publics n° 1. Mais quand la guerre des civilisations est déclarée, qu’il s’agit de défendre à tout prix «nos valeurs» contre les Nazir, Hasib Hussain, Shazad Tanweer, Lindsay Germaine, Mohammad Sidique Khan et même Yasmin qui veulent les détruire, l’image du bouc émissaire, même suivi de son anachronique chèvre, ne suffit plus. Les ennemis publics n° 1 ne font plus assez peur… Et c’est là que nous devons sortir du film pour entrer de plein pied dans la réalité la plus incompréhensible. La menace majeure avait sûrement besoin de nous ressembler davantage pour que le papillon s’envole à nouveau. Ils sont beaux, ils sont jeunes, instruits et sportifs, même pas pauvres, ils habitent l’immeuble en face, enseignent l’anglais à nos enfants, vont aussi au cinéma, nous sourient dans la rue, et maintenant ils nous font peur. Ils portent des sacs à dos remplis de parfum très cher et puis ils explosent. Et nous on avale tout ce qu’on nous dit parce que ce n’est plus dans le film, c’est dans la réalité, dans les rues de nos capitales que les passants trépassent alors que l’ombre du papillon nous aveugle. La réalité est désormais devenue le plus fictionnel des films d’horreur, la série Z au service de l’Empire d’essence. Le scénario est écrit en lettres de ketchup. Des soldats de toutes les couleurs sauf le vert se coaliseront pour envahir l’Iran. Mais peut-être même que certains verts se feront kakis pour l’occasion, jusqu’à la prochaine bataille du lointain. Jusqu’à cette guerre du lointain qui m’effraie de plus en plus parce que, précisément, elle est de plus en plus loin de notre volonté cinéphile, de notre contrôle citoyen, de plus en plus loin de la civilisation.
Je ne comprends plus, je ne sais plus qui est qui… et pourtant je m’efforce de demeurer concentré. Je ne suis plus sûr que d’une seule chose, du mensonge. Du mensonge distillé à l’unisson de la cacophonie médiatique. J’ai vu quelque part sur internet la photo de la maman de Nazir, l’enfant martyre du djihad, de la guerre des civilisations. Comme toutes les Mater Dolorosa, elle a su bien entendu m’émouvoir. Encore heureux que j’éprouve des émotions dans la vraie vie ! Pour la vraie vie !... J’étais persu- adé, à un moment de la narration journalistique, au fil des évé- nements disséqués par les rapaces professionnels de l’infor- mation, je suis sûr d’avoir entendu parler d’un Nazir (d’où le lien évident avec le film de ce mois d’avril) figurant dans la liste des noms de kamikazes présumés. Et là je ne le retrouve plus, Nazir. Il semble s’être volatilisé avec sa bombe tout comme, un certain 11 septembre 2001, un camion avait pu se transformer en avion avant de disparaître dans les entrailles fumantes du Pentagone. Nazir est mort en martyre puisque sa maman le pleure. Et moi aussi je le pleure, Nazir. Je pleure son insouciance assassinée comme je pleure d’impuissance quand la lumière s’est rallumée et que l’écran est tout blanc… Mais probablement n’a-t-il jamais existé que dans le monde improbable d’un plé- béien bleu paranoïaque ! Nazir est parti rejoindre Faysal au paradis des chèvres, mais il ne l’a pas trouvé. Moi si… mais chut ! c’est un secret, Faysal Hussein est un agent infiltré du Mossad, recruté par la CIA et mis en disponibilité par le MI5. Il serait quelque part en Iran… ou en Iraq… ou en Afghanistan… ou sur la bande de Gaza, en Palestine… ou en Tchétchénie… ou de retour dans son Pakistan natal, peut-être, qui, on le sait, détient la bombe atomique et fait pleurer la maman de Nazir.
Le plébéien bleu
17:05 Publié dans Titres en lettres de ketchup | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 16 juillet 2005
Ceci n’est pas une pomme rouge*
Et pas un poème non plus
Un pari à la con, un défi, c’est moi qui ai raison, non, moi, pas toi… on causait de quoi au juste ? De trucs censément intelli- gents, de doctes conversations d’après ciné (très joli film, d’ail- leurs, que nous avons vu ce soir à l’Autre cinéma, El cielito, faudra que j’en fasse une note) quand tata et tonton invitent la gentille petite nièce à la crêperie et que le pseudo-tonton patau- ge dans ses explications vaseuses et alambiquées à propos du joli scénario et qu’il s’enlise dans le surréalisme (excusez du peu), style de trucs que des adultes responsables et instruits se croient en devoir d’asséner aux oreilles attentives et respectu- euses d’une toute jeune adolescente, genre d’affichage en quatre par trois, mais avec une grosse faute d’orthographe dans le titre… non c’est toi qui es dans l’erreur, Mamour, que j’aurais pu tout simplement lui dire et puis passer à autre cho- se, oublier, mais j’ai parié, ou elle, elle a voulu parier, je sais plus. Bref, c’était à propos de Magritte, René Magritte (j’ai vé- rifié depuis mais tout à l’heure, devant Claire, je l’ai sûrement un peu confondu avec Topor en le prénommant Roland) et son «Ceci n’est pas…», expression des plus exemplaires du surréa- lisme appliqué à la peinture, n’est-il pas ? Hum, scusez, j’ai vraiment pas pu m’en empêcher. Donc, oui, pour moi ça ne faisait pas l’ombre d’un doute, c’était une pipe, une pipe et rien d’autre, enfin disons la représentation d’une pipe sous-titrée «Ceci n’est pas une pipe». Et pour Mamour peut-être encore plus docte et catégorique que moi ce soir (une fois n’est pas coutume et puis, après tout, c’était elle la vraie tata –et je m’imagine un instant, pour tenter de faire prendre conscience à Claire d’une certaine distanciation inhérente à toute idée ou pensée surréaliste, exhibant fièrement sur mon large torse musculeux un t-shirt imprimé d’une vraiment étonnante formule sous-réaliste :«Ceci n’est pas une tata»-- et moi le faux tonton, trêve de digression au kilomètre), pour ma tendre et douce compagne il se serait plutôt agi d’une pomme. Selon elle, René aurait atteint l’universalité en peignant «Ceci n’est pas une pomme», et moi de me retenir de rétorquer que Sacha Distel est l’auteur du mondialement connu «Ceci n’est pas un scou- bidou». Je ne le lui ai pas dit… J’apprends péniblement à con- tenir mes pulsions… Ce n’est pas drôle d’ailleurs. Et puis pour moi, le scoubidou, ça évoquera toujours un porte-clé à la con, comme ce pari à la con dont je m’acquitte en rédigeant cette note à la con. Ouais, j’ai horreur des serrures, des serrures et des clés, des clés et des porte-clés, j’ai toujours eu horreur des scoubidous, alors on a parié. Moi en faveur de la pipe et elle de la pomme. On rejouait le jardin de l’Eden, mais ça non plus j’ai préféré ne pas le lui dire. Je disais déjà largement assez de conneries devant sa nièce.
Ça aurait pu être rigolo, ce pari, si ça n’avait pas carrément frisé le graveleux. Donc, pour l’enjeu de ce pari, puisqu’il n’y a pas de pari sans enjeu, le choix fut rapidement bouclé. Circoncis. Mez- zo voce. Nous ne pouvions tout de même pas l’assumer en le criant sur les toits, ce pari à la con. Re-donc, nous avons con- venu de ceci, si Mamour gagnait, elle gagnait une pomme. Facile. Et si moi je gagnais… moins facile, hum… j’ai arrêté de fumer depuis près de deux mille huit cent jours, ça serait vraiment trop con de reprendre à cause d’un pari à la con, je trouve. Surtout que bon, en fait, «Ceci n’est pas une pipe» alors je me demande bien à quoi foutre cela pourrait servir. Re-bref, couple d'atomes at home, juste après la tisane, nous avons vérifié en interrogeant l’oracle d’internet et, ça ne m’est vraiment pas facile-facile à écrire… mais nous avons gagné tous les deux. Ou plutôt nous avons perdu tous les deux. C’est selon : «Ceci n’est pas un pari gagné», je dois une pomme à Mamour. Alors quelle couleur tu la veux ta pomme, Mamour, que je lui ai susurré, tout à l’heure, à l’oreille, sur l’oreiller. Rouge ? Non, qu’elle m’a suturé, je veux que tu m’écrives un poème sur ton blog. Un poème sur la pomme, que je lui ai demandé de préciser. Non, ce que tu veux, un truc à propos de pomme. Un truc ? Quoi comme truc ? Un poème ou un texte libre ? Oui, un texte libre, comme tu voudras et heureusement elle n’a pas rajouté je ne suis pas difficile. Voilà, c’est quoi encore cette connerie qui m’est passée par la tête en lui parlant de «texte libre», c’est quoi, ça signifie quoi un «texte libre» quand le thème vous est imposé, hein ? Mamour, «Ceci n’est pas un texte libre», ceci est juste un pari à la con. Et moi, là, je viens de remplir ma partie du contrat. Voilà.
Mais un pari à la con !
Poires pour l’espoir
Scoubidou-dou c’est la clé d’où ?
Pom-pom-pom-pom
Poir-poir-poir-poir
Bientôt l'mois d’août je n’ai plus d’sous
* Je voulais là juste rendre un petit hommage astéristique à Anne Sylvestre que je n’avais pas encore cité sur mon si joli blog tout bleu. Je me souviens également d’Isabelle Aubret qui interprétait si joliment «Pomme rouge, verte ou bleu»…
02:20 Publié dans poésie sur fond bleu | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 13 juillet 2005
Quand je pense à Fernande...
Lavilliers à Séte,
je bande, je bande...
Bien étrange impression qui m'habite (hum !) quand depuis le cerveau reptilien me remonte à la mémoire, pour une raison chaque fois inexplicable, cette antienne, cette ritournelle de corps de garde. Quand je pense à Fernande... quand je pensais à Fernande, eh bien, c'est à ma mère que je pensais, forcé- ment, alors... la bandaison, tout ça, évidemment, comme je n'ai jamais su déterrer Oedipe, vous vous doutez bien que ça se passait dans les chaussettes. Je n'ai jamais connu de Félicie, au sens biblique je veux dire, ni même de vue, donc, pas acte mécanique non plus. Pour 'Léonor, j'ai beau creuser dans mon book, ça ne remonte guère davantage (hum !). Et quant à Lulu (hum-hum !), disons que ça ne vous regarde pas. Voilà.
Bref, là, présentement, je suis disons en "repérage" sur Séte. Dans l'Hérault. Pour d'éventuelles et ultérieures vacances. Du 24 au 29 juillet prochains d'y déroulera la 3ème édition d'un très sympa festival de la chanson française au titre... disons des plus engageants. Je suis tout particulièrement tenté par le concert de Bernard Lavilliers le 29... et peut-être aussi Mano Solo le 25. Faut voir. Ce sera très certainement la hauteur du budget qui décidera de celle de mon érection culturelle sétoise. Quand je pense à Muriel, je bande jusqu'au ciel...
Le plébéien bleu
08:35 Publié dans Musique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 10 juillet 2005
Quel heure est-il Monsieur Arthur ?
9 h 1/4 Monsieur
Tête de Chou au Lard
A l’occasion de La Ruée au Jazz 2005 (que j’ai choisi de pro- mouvoir sur mon si joli blog tout bleu comme un des rendez-vous essentiels de l’été), un partenariat avec les cinémas d’art et essai de Bayonne (l’Atalante et l’Autre cinéma) s’est mis en place afin d’organiser un week-end entier, du 8 au 10 juillet, autour du thème Jazz et Documentaire. Six films documentaires + quatre longs métrages auront été ainsi programmés et pro- jetés à l’Autre cinéma. Sur le papier, un super programme, mais, malheureusement, la faute au beau temps, hum, à l’été, aux barbecues et aussi un peu à Voltaire sûrement, mais le pu- blic n’a pas répondu présent à cette si sympathique invitation, ou alors avec une extrême modération numérique si vous vou- lez bien me passer l’expression. Même le Plébéien bleu soi-même n’a été aperçu que le samedi soir, s’impatientant pour visionner le documentaire de Laurent Hasse, espérant ainsi faire mieux connaissance avec un chanteur qu’il appréciait déjà plutôt beaucoup sans l’avoir jamais trop écouté (le visiteur n’aura pas été sans remarquer que la rubrique musique est des plus indigentes sur ce blog) : Arthur H. Pour dire. Bref, c’était vraiment génial. Génial-génial, même, et tant pis pour toutes celles et tous ceux qui auront donc loupé la séance unique.
Tant pis…
Comme il sera quasiment impossible de revoir ce très joli por- trait d’un musicien à «la tête de chou» fleurie de poésie avant, heu, disons les calendes bayonnaises qui ne sont guères plus fréquentes que les grecques, je conseille du plus lourdement que je puisse (meuh non, je ne menace pas !) à tout un chacun et une chacune de cliquer sur la photo ci-dessous afin de faire connaissance avec la discographie plus ou moins complète de l’artiste. Bien évidemment je persiste à m’abstenir de toute publicité commerciale. Faites comme vous le sentez, moi j’irai sûrement fureter dans les bacs du côté de la place Saint André.
Mister Robinson
20:40 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)
Je roule des mécaniques
Nique-nique
J’enroule la mécanique
Sur le ruban d’asphalte à ligne continue
Aligne-aligne, aligne les kilomètres
Des kilos de fourmis dans les jambes
Des kilos de fourmis dans les poignets
J’empoigne mon destin et le rive à la mire de l’horizon
Loin-loin, plus loin que la ligne droite
Plus loin encore m’attendent les virages
Une série de virages serrés
Serrer-serrer, serrer les dents sans jamais freiner
Sans jamais-jamais, jamais douter du destin
Le dédain pour la peur qui me va comme un casque
Un casque avec la pointe en dedans
Qui me va qui me vient et qui ne s’enfuit jamais
Jamais-jamais
Jamais tant que la route s’enroule sous mes roues
Jamais quand je roule
Quand s’écroule mon destin
Jamais la peur ne me fera freiner
Jamais la peur
Mais l’Amour
L’amour de la vie l’amour de ta vie…
Je plante droit la machine
Chine-chine
La main crispée sur mon instinct
A l’entrée de la courbe, je rentre deux vitesses
Freiner-freiner, freiner enfin
Freiner enfin et me retourner
Pour regarder tes yeux bleus dans le casque
Tes yeux qui rient tes yeux qui pleurent
Dans tes yeux qui n’ont pas peur
Tes yeux qui me feront toujours confiance
Me retourner avant de nous jeter tous les deux
Tous les deux ensemble soudés à la mécanique
Nous jeter ensemble sur la plus belle trajectoire
Roule-roule, roule ma Jument bleue
Je nous relève d’un regard lancé au loin
Mon regard qui commande à la mécanique
Qui commande au destin
Mon regard c’est le tien qui se pose déjà
Loin vers la sortie de l’autre courbe
Loin-loin au-dessus de mon épaule loin
Et c’est toi maintenant qui nous jette vers l’espoir
L’espoir qui s’habille aussi en noir pour se protéger
Pour se protéger et y croire encore
Y croire encore, ce soir.
19:10 Publié dans poésie sur fond bleu | Lien permanent | Commentaires (0)